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Critique d'album

The Smashing Pumpkins


Zeitgeist


(06/07/2007 - Reprise - Rock alternatif - Genre : Rock)
Produit par Billy Corgan, Jimmy Chamberlin, Terry Date, Roy Thomas Baker

1- Doomsday Clock / 2- 7 Shades Of Black / 3- Bleeding the Orchid / 4- That's the Way (My Love Is) / 5- Tarantula / 6- Starz / 7- United States / 8- Neverlost / 9- Bring the Light / 10- (Come On) Let's Go! / 11- For God and Country / 12- Pomp and Circumstances
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"7 ans après les avoir mises au placard, Billy Corgan dépoussière ses citrouilles"
Jerome, le 18/07/2007
( mots)

Tout aurait pourtant du s'arrêter un beau jour de fin de millénaire. Trop de pression, envie d'horizons nouveaux... Si les raisons étaient nombreuses, la déception n'en était pas moins grande. Tel un boxeur fatigué, Billy Corgan, leader charismatique et mégalomane à tendance suicidaire, préférait jeter l'éponge. Un dernier album diffusé librement, une dernière tournée monumentale et l'affaire devait être entendue. Exit les Pumpkins, rentrez chez-vous il n'y a plus rien a voir.

Les six années qui suivront verront alors un Corgan tentant, tant bien que mal, de garder la tête hors de l'eau en essayant de se reconstruire un semblant de piédestal avec le poussif Zwan, ou préférant une aventure en solo des plus calamiteuse. Sauf qu'à la longue, bien obligé de se rendre à l'évidence : si les Smashing Pumpkins sans leur leader semble quelques chose d'inconcevable, l'inverse apparaît finalement tout aussi vrai. Et ce qui devait arriver arriva finalement : "C'est officiel, les Smashing Pumpkins sont actuellement en train d'écrire des chansons pour leur futur album, le premier depuis 2000. Aucune date de sortie n'a été fixée jusqu'à maintenant, mais le groupe prévoit d'enregistrer cet été". 21 avril 2006, la bannière des citrouilles flottait à nouveau et Jimmy Chamberlin annonçait reprendre fièrement son rôle de fidèle bras-droit. Une seule (fausse) question restait alors en suspend, qu'en était t-il du reste de l'équipage, James Iha semblant se complaire au sein de A Perfect Circle , D'Arcy privilégiant sa carrière d'actrice et Melissa Auf Der Maur... Non, pas Melissa. Il faudra attendre le concert du 22 mai 2007 au Grand Rex de Paris pour enfin connaître le nouveau line-up officiel : aux côtés de Billy et Jimmy, Ginger Reyes (basse) et Jeff Schroeder (guitare) se voyaient promus nouveaux "musiciens" du gang des Pumpkins. Et la première déclaration du groupe porterait le doux nom de Zeitgeist

Mais comment (re)conquérir un public ne voyant dans l'opération qu'une porte de sortie d'un artiste en chute libre ? En frappant le premier. En balançant un uppercut sonore droit dans les tympans de l'auditeur, sans fioritures, sans compromis. "Doomsday Clock" met directement les choses à plat. Les Smashing Pumpkins ne sont pas revenues pour jouer aux gentilles cucurbitacées, quitte à se perdre un peu en route. Car si l'entrée en matière agit comme un électrochoc catapultant l'auditeur directement au milieu des nineties, "7 Shades Of Black" et ses riffs gonflés aux harmoniques se prend quelque peu les pieds dans le tapis. Chamberlin a beau se démener comme un diable derrière ses fûts, ce titre aux accents métal n'arrive pas à séduire outre-mesure. Mais c'est sans compter, "Bleeding The Orchide" qui, derrière une beauté glaciale et une simplicité peu commune au groupe, se révèle être un des titres les plus réussis de l'album. Nettement plus représentatif de la touche Pumpkinnienne que "Tarantula", premier single mis en avant et qui, caché sous une couche de solos explosant de tous les côtés, ne souffre que d'un cruel manque de profondeur.

Mais, à l'image de "Starz" et de ses mélodies aguicheuses poussées en avant par une rythmique saccadée, le groupe ne relâche pas la pression pour remettre les pendules à l'heure de Chicago. Juste ce qu'il faut pour préparer le terrain à l'expérimental et (très) long "United States" et à ses guitares hypnotiques. Plus proche d'un titre instrumental dans l'exécution, le morceau trouve une issue en apothéose après une montée en puissance de près de dix minutes. Et c'est juste après ce délicat moment de prog-rock que le groupe décide de nous livrer la deuxième réelle pépite de ce Zeitgeist. Impeccable dans l'interprétation, "Neverlost" ravira sans doute les nostalgiques de Mellon Collie And The Infinite Sadness et réussira peut-être à réconcilier les plus réticents. Le problème est, que pour bien faire, l'album aurait du se terminer là-dessus. Histoire de ne pas sombrer dans une lente agonie tiraillée entre un "Bring The Light" raté et le soporifique "Pomp And Circumstances", sorte de sous-Adore à l'opposé de la débauche d'énergie affichée jusque là. Seul "For God And Country" mériterait d'être sorti du lot... Et encore.

Toujours est-il qu'il devient difficile de ne pas être légèrement tatillon devant celui qui nous jurait quelques années plus tôt que l'histoire des Smashing Pumpkins était belle et bien terminée. Si le combo (duo ?) n'affichait pas ce passé de groupe culte et fédérateur disparu en pleine gloire, Zeitgeist n'aurait pas eu à pâlir face à la discographie existante, s'inscrivant même dans une certaine logique. Un son énorme, un Jimmy Chamberlin en très grande forme et tous les atouts pour réaliser un grand album. Alors quoi... De la rancune ? Possible. Car avouons quand même qu'elles nous ont sacrément manqué ces citrouilles. Mais même si ce revival laisse un arrière goût de légume pourri au fond du palais, Billy Corgan et sa voix nasillarde réussi à prouver qu'il faudra également et de nouveau compter avec son groupe nouvelle version. Espérons seulement que ce soubresaut aura plus des allures de nouveau départ que d'un simple besoin de reconnaissance.

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