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Compte-rendu de concert

Wolf Alice


Date : 14/11/2025
Salle : Transbordeur (Lyon - Villeurbanne)
Première partie :
Maxime L, le 15/11/2025
( mots)

Les Lyonnais avaient décidément de la chance, ce 14 novembre : d’un côté, le grand barnum pop de Lady Gaga à la LDLC Arena ; de l’autre, la promesse d’une soirée autrement plus électrique avec Wolf Alice au Transbordeur.

En débarquant à Villeurbanne, le constat s’impose rapidement : la majorité des locaux a visiblement choisi la Reine de la Pop, laissant au Transbo une atmosphère… résolument britannique. Au vestiaire, au bar, autour des food trucks ou dans les travées, ça discute, plaisante et commande des pintes dans un anglais parfait : une véritable British Invasion 2.0. Ce n’est pas vraiment une surprise, déjà en 2022, la colonie anglaise s’était déplacée en masse pour le dernier passage parisien du groupe. Il faut dire que depuis, Wolf Alice s’est fait discret avant de revenir cette année avec The Clearing, album dont l’écho semble bien plus puissant outre-Manche que chez nous.

Parmi ceux qui se sont laissés embarquer par cette nouvelle mue aux accents américains, je ne cache pas mon impatience : retrouver Ellie Rowsell et sa bande sur scène promettait de vérifier si cette évolution tenait toutes ses promesses en live.

La soirée s’ouvre avec Florence Road, formation 100 % irlandaise composée de quatre musiciennes déjà très à l’aise sur scène. Ici, pas de round d’observation : le public, visiblement familier de leurs singles, accueille avec enthousiasme un indie rock limpide, conventionnel mais efficace. Mention spéciale à "Break The Girl", petite pépite aux relents 90’s qui fait monter la température sans effort.

Il est 21h15 lorsque les Londoniens investissent enfin la scène : Joff Oddie, le guitariste surgit en premier, vite rejoint par le batteur Joel Amey et Theo Ellis à la basse, escortés d’un claviériste supplémentaire pour l’occasion. Le rideau de paillettes qui sert de backdrop se soulève alors avec lenteur, révélant Ellie Rowsell au moment où retentissent les premières notes de "Thorns", splendide ouverture de The Clearing.
Le son est excellent, comme souvent au Transbordeur et met immédiatement en valeur la finesse du morceau. Ellie Rowsell, concentrée mais déjà magnétique, capte la salle avant même d’avoir chanté le moindre mot. Les tenues prolongent parfaitement l’univers visuel du dernier album : perfecto noir pour Theo Ellis, justaucorps scintillant pour Roswellqui accroche la lumière à chaque mouvement.

Sur scène, les regards se croisent, les sourires s’échangent, et une camaraderie authentique semble irriguer chaque interaction. Joff Oddie éclatant même de rire lorsqu’un groupe de fans anglais entonne son prénom tel un Kop de Tottenham. Une ambiance chaleureuse, presque familiale, qui donne le ton : Wolf Alice semble heureux d’être là. À l’applaudimètre, les titres issus de The Clearing n’ont aucun mal à s’imposer (9 des 11 titres de l'album seront joués). "Bloom Baby Bloom", accueilli comme un futur classique, met la salle en ébullition avant un "White Horses" interprété avec une aisance déconcertante par le batteur Joel Amey, sourire radieux et frappe impeccable. Peu de groupes peuvent se permettre de confier le micro à leur batteur sans faire retomber la tension et c’est toujours très impressionant.

Il faut dire que les Anglais abordent désormais leur première décennie d’existence, avec ce que cela implique de solidité dans le catalogue. Et la setlist, intelligemment construite, n’oublie aucune période. Les fans historiques exultent devant les déflagrations électriques des débuts, ces éclairs punk-rock que sont "Formidable Cool", "Bros", "You’re a Germ" ou l’incandescent "Yuk Foo". Les fidèles de Blue Weekend, eux, se déchirent la voix sur les désormais classiques "Play the Greatest Hits" et "How Can I Make It OK?", repris en chœur par une salle entière (et tant pis si la partition vocale, elle, tutoie parfois l’impossible).
Si Ellie Rowsell donne l’impression de chercher un peu ses marques sur les premiers morceaux, sa voix trouve vite son plein régime. Au fil du set, elle oscille entre rugosité et délicatesse suspendue, portée par les harmonies irréprochables d’un groupe très carré. À ce jeu-là, "Safe From Heartbreak" s’impose comme l’un des plus beaux moments de la soirée, un instant de grâce où les 3 voix (Roswell, Amey et le claviériste) s’entrelacent avec une précision magique.
Les tubes s’enchaînent ensuite avec une énergie inchangée et un enthousiasme communicatif. La seule véritable ombre au tableau viendra d’un rappel expédié, presque frustrant. D’autant que toutes les dates précédentes (et la suivante) de la tournée ont eu droit à "The Last Man on Earth", grand absent de la soirée lyonnaise.

1h20 de concert, quand on dispose d’un répertoire aussi riche et de quatre albums solides, c’est un peu court, il faut bien le dire. Les mauvaises langues objecteront qu’à quelques kilomètres de là, Lady Gaga délivrait 2h30 de show. Mais la comparaison n’a pas vraiment lieu d’être, Wolf Alice jouant dans une autre catégorie. Simplement, ce soir-là, les Londoniens nous ont laissés sur ce sentiment pour le moins particulier : celui qu’un très bon concert aurait pu devenir un moment mémorable s’il avait duré quinze minutes de plus.

 

Set-list : 

Thorns
Bloom Baby Bloom
White Horses
Formidable Cool
Just Two Girls
Leaning Against the Wall
How Can I Make It Ok?
The Sofa
Bros
You're A Germ
Safe From Heartbreak
Safe In The World
Bred Butter Tea Sugar
Yuk Foo
Play The Greatest Hits
Silk
Play It Out
Giant Peach
Smile

Rappel : 
Don't Delete The Kisses

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