
All Things Must Pass - Episode 8 - IA menace la Terre...
Je suis venu au monde en février 1958, dix mois avant que le rock ne fête ses trois années d’existence. Mon année de naissance se situe pile-poil entre deux inventions "artificielles" qui ont connu des destins fort différents : la poupée d’Hitler et les décors 3D factices de Steven Lisberger. A la fin des années soixante, j’ai fait un cauchemar horrible (probablement influencé par mes lectures) : l’action se passait après l’an 2000 et la Terre entière était menacée par une entité immatérielle dont le savoir se nourrissait de la pensée des esprits humains. Alors, j’ai prié pour ne jamais connaître l’an 2000. Dieu n’a pas exaucé ma prière. Peut-être était-il occupé ailleurs. Peut-être voulait-il me mettre à l’épreuve. Les voies du Seigneur sont impénétrables...
Date : loin dans le futur, en 2025
Lieu : Terre
La création de l’Intelligence Artificielle sera le plus grand événement de l’humanité. Ça pourrait aussi être le dernier... - Stephen Hawking(1)
Je préfère écouter un album humain de merde qu’un album parfait généré par l’IA ! – Petit Rocker anonyme
C’est horrible ! Je refuse de tourner avec cette Tilly Norwood ! Emily Blunt
Ne craignez rien, Terriens ! Je suis venue en amie... – Tilly Norwood
La seule place que mérite l’IA, c’est en fond de cale ! – autre Petit Rocker anonyme
Mise en garde (ou en abyme, selon les inclinaisons de chacun)
Même si je vis dans une campagne très reculée(2), je sais que le sujet de l’utilisation de l’IA dans le domaine artistique "polarise" et est à l’origine de multiples polémiques.
La présente chronique n’engage aucunement le webzine en tant que tel. De façon générale - et très compréhensible –, les (jeunes) rédacteurs d’Album Rock se montrent hostiles à une musique (ou les autres formes d’art) qui ne serait pas orchestrée par des êtres humains.
Je respecte sans aucune réserve ce point de vue, raison pour laquelle je tiens à assumer seul la responsabilité éditoriale du texte qui suit. Mot pour mot.
Parce que (attention : spoiler!), le 14 juillet 2025, je suis tombé en amour de la musique de The Velvet Sundown.
Certains ont écrit que ce groupe inexistant n’était qu’un artefact lamentable destiné aux vieux boomers, crétins et nostalgiques… C’est vrai mais, pour une fois que je suis le cœur de cible d’un produit "futuristique", je ne vais pas me gêner ni réfréner mes sentiments(3).
Chacun tirera bien entendu ses propres conclusions en ayant – si possible – à l’esprit le fait que, pour une société humaine, ignorer les "(r)évolutions" (en préparation ou en cours) reste la meilleure façon qui soit de passer à côté de son destin.
Et ça mérite bien un petit voyage spatio-temporel...
Adolf et autres inventeurs diversement inspirés
Il se raconte par exemple que la poupée gonflable a été inventée par les caciques nazis durant les années trente pour distraire la soldatesque (hétérosexuelle) qui servait à bord des sous-marins.
L’innovation a toujours inquiété. Et celle-ci aurait pu générer une croyance paranoïaque selon laquelle la baudruche d’Hitler allait un jour remplacer la femme sur Terre. Par bonheur, la meilleure moitié de l’humanité est toujours bien là en 2025. Enfin, j’espère.
L’Histoire connaît bien d’autres cas de "grands remplacements" (selon une formule paranoïaque à la mode dans une frange de la population que je n’affectionne pas du tout).
On se rappelle en effet qu’à partir de 1139 – et malgré l’interdiction formelle édictée par l’église – le perfectionnement de l’arbalète (importée de Chine, déjà...) va provoquer la ruine de la corporation des fabricants d’armures.
On sait qu’en 1450, Johannes Gutenberg a privé de leur boulot (et peut-être de leur foi en Dieu) des milliers d’honnêtes moines-copistes replets qui travaillaient bien au chaud dans leurs monastères.
On sait aussi qu’en 1824, Nicéphore Niépce, a traumatisé des milliers d’artistes peintres, qui ont cru que l’heure était venue de balancer leurs pinceaux aux orties.
On sait encore qu’en 1948 Harry Chamberlain, imaginait que son sublime Mellotron (aujourd’hui observé comme une antiquité) allait rapidement remplacer tous les instruments de musique.
On sait toujours qu’en 1982, Steven Lisberger a flingué la carrière de nombreux chefs décorateurs hollywoodiens en concevant un film où toutes les images d’arrière-plan en 3D étaient maladroitement générées par un ordinateur.
On sait enfin qu’en 1995, l’affreux Jeff Lyne a joué les Frankenstein soniques en bidouillant maladroitement des bribes de cassettes pour ressusciter la voix de John Lennon(5).
Les exemples et les précédents de révolutions (réussies ou avortées) abondent.
Un peu de musique
Et The Velvet Sundown, donc.
Mon premier contact avec le groupe a été l’écoute distraite de "Dust on The Wind" en juillet 2025. Et le titre s’est aussitôt mis à trotter dans ma vieille tête. C’est qu’il incarne à mes oreilles une forme d’idéal musical dans sa conception. J’ai toujours été fan des ballades rock un peu gnangnans et vaguement romantiques. Elles ont souvent été pour moi des portes d’entrée dans le répertoire de ces groupes seventies qui figurent encore aujourd’hui parmi mes préférés.
Les rock ballads sont mes clés. Et "Dust On The Wind" les "synthétise" toutes. La mélodie est imparable, la voix (harmonieuse et enrichie d’une jolie touche de raucité à la Jay Buchanan) est complice, narrative et d’une belle justesse, la guitare est parfaite, la base rythmique est efficace, et le propos (un poil cryptique et interprétable selon les humeurs du moment) est joliment poétique.
Bref, toutes les cases sont cochées pour faire de moi un rocker totalement épanoui.
Mais...
Parenthèse technique
Mais… alerté par des aficionados de ses fantastiques vidéos didactiques, Rick Beato, mon youtubeur préféré du monde et de l’univers, a immédiatement démonté la mécanique de l’IA en étudiant ce (trop) fameux "Dust On The Wind".
Ce qui caractérise actuellement un titre généré par l’IA d’un enregistrement "physique" est facilement repérable quand on analyse la bande-son, en séparant les pistes des divers instruments. Dans un enregistrement studio physique, chaque instrument est parfaitement isolé de l’ensemble et les effets appliqués à un instrument n’influencent que le son de celui-ci. Dans une production de l’IA, certains effets appliqués à l’un ou l’autre élément "déteignent" sur les pistes voisines. Par exemple, un effet ponctuel (de réverbération, pour un citer un) sur la voix va s’entendre également sur le canal de la guitare ou pourrir un peu le son d’un accord de clavier. Ceci dit, le phénomène est à peine audible quand on écoute toutes les pistes en même temps.
La démonstration de Rick est, comme de coutume, implacable. Et elle le restera jusqu’au moment où l’IA aura corrigé son vilain petit défaut.
Retour aux affaires
Ceci dit, Rick Beato me pardonnera car, bien que convaincu par sa brillante démonstration(5), je me suis plongé dans l’album entier.
Floating On Echoes...
C’était la première fois de mon existence humaine que j’écoutais un album "non physique". Je ne chronique jamais que des CD ou des vinyles.
Mais la curiosité était trop forte et j’ai même réussi le prodige d’appairer mon portable et une barre de son JBL Flip6(6) achetée pour l’occasion afin d’écouter l’opus dans des conditions plus confortables. Le progrès appelle le progrès. Après tout Jane Goodall a bien démontré que les chimpanzés utilisaient également des outils.
Et j’ai trouvé l’album adorable, sans être le moins du monde perturbé par le fait que The Velvet Sundown avait en fait publié une imposante trilogie (le double Paper Sun Rebellion I & II, Dust And Silence et Floating On Echoes) en quelques semaines à peine.
Et qu’en pense le chroniqueur ?
Forcément conçue également par l’IA, la fausse pochette de Floating On Echoes (comme celles des deux autres albums) fleure la citation juvénile de Salvador Dali réinterprétée par Hypgnosis. Si l’on s’en tient à des références bibliques, le Grand Œil semble observer le petit rocker pour lui rappeler qu’écouter le disque maudit le marquera à jamais du sceau de l’infamie.
Bon, ça, c’est fait. Et puis, j’ai déjà d’autres casseroles à traîner.
Gabe Farrow (chant et mellotron), Lennie West (guitare), Milo Rains (basse et claviers), Orion Rio Del Mar (batterie), ces quatre musiciens au physique quelconque, aux coiffures hirsutes, sympathiques et souriants en diable, n’existent simplement pas. Ils ne sont que des pulsations électriques générées par des processeurs. Des suites ordonnées de "1" et de "0".
Les textes, truffés de références et généralement pacifistes (on se croirait par moment à Haight Ashbury ou au Golden Gate Park), sont très corrects. On y rencontre fréquemment des clichés, des formules banales ou des structures dignes de "Cadavres Exquis". Mais, ceci dit, c’est plutôt bien fichu et lorsque l’on sait que les auditeurs non-anglophones se moquent le plus souvent des lyrics comme de l’an ‘40(7). Et le niveau général d’écriture de The Velvet Sundown reste d’une qualité comparable, voire un peu supérieure, à celui de la plupart de nos groupes fétiches.
Des hélicos dans la brume / Des gars pulvérisés au cœur du brasier / Ils ne rentreront jamais / Il ne restera d’eux qu’une plaque d’identification et un nom / Ils se seront battus pour une guerre qui ne les concernait pas / On ne sait toujours pas pourquoi ils sont morts… "Back Home Never Came"
La fumée s’épaissit / Les cieux rougeoient / Tant de frères perdus / Tant de morts / Élève la voix / Brise tes chaînes / Chante pour la paix… "Smoke And Silence"
Comparons à quelques classiques que nous adorons :
Narratif : Nous sommes arrivés à Montreux / Sur les rives du lac Léman / Pour enregistrer avec un studio mobile / On n’avait guère de temps… Deep Purple
Pornocrate : Monsieur ‘69 est mort brutalement / Tandis qu’il faisait ce qu’il faisait le mieux / Ce sont maintenant les anges du Paradis qui sont contents d’en profiter. Krokus
Benêt romantique : L’amour et seulement l’amour / Pourra ramener ton amour / Et je serai là. Scorpions
Insistant : Viens, douce Caroline / Tu es ma douce Caroline / J’ai envie de t’attraper / Prends ma main / Ensemble on pourrait faire du rock’n’roll. Status Quo
Con comme la Lune : Et si tu me ramenais chez toi, ce soir ? / Pour me donner tout ce que tu as ! Filles à gros culs / C’est vous qui faites tourner le monde... Queen
Matheux : Septième fils du septième fils / Septième fils du septième fils / Septième fils du septième fils / Septième fils du septième fils /.../ Oh Oh ! Iron Maiden
Les exemples de textes proches de la littérature de quai de gare abondent.
Musicalement, le charme de The Velvet Sundown opère dès "Rebel Shout", la plage d’ouverture (qui sera le titre le plus "lourd" de l’opus), dont le riff appuyé évoquerait bien une cuvée correcte de Rival Sons.
La suite va favoriser les rythmes en mid-tempo musclés et les ballades. La tonalité générale s’inscrit dans ce style soft-adult-oriented-rock (parfois easy-listening) qui faisait florès durant la seconde moitié des seventies, raison pour laquelle le "produit" fait naturellement vibrer les tympans des vieux boomers.
La section rythmique est plutôt académique avec sa basse ronde mais discrète et sa batterie aux lignes classiques mais aux fills inventifs et aux contretemps étrangement "instinctifs".
Par contre, les parties de claviers se limitent souvent à des nappes qui font un peu tapisserie(8).
Un soin tout particulier est apporté au chant, aux harmonies vocales, à la musicalité des refrains et aux flamboyants soli de guitare qui confèrent tous un réel supplément de "vie" à chacun des titres (il faut vraiment écouter "Outro").
Si l’instrumental "Interlude" (en introduction du sublime "Dust On The Wind") est un peu léger et dispensable, des titres comme "End Of The Pain", "Drift Beyond The Flame" (une mélodie à tomber), "Freedom’s Song" (chanté par une "autre voix" et enrichi par une partie d’harmonica très pertinente), la plage titulaire ou encore "Marching Shadows" pourraient aisément transporter des stades (virtuels, évidemment).
Finalement, à l’exception de certains fade out un peu brutaux et d’un manque généralisé de dérision ou d’ironie, le seul élément qui semble artificiel pour une oreille exercée est que tout semble un peu trop "parfait". Il manque çà et là une petite maladresse, un drumstick qui frôle un pied de cymbale, une note de basse qui flotte un peu sur le temps, une pédale de grosse caisse mal graissée qui couine, une corde de guitare qui frise, un petit voile sur la voix, une scansion qui ne rentre pas tout à fait dans une mesure, un écho peu flatteur, …
Bref, il manque tous ces petits défauts que traque un ingénieur du son quand il travaille avec des humains.
Et, si j’avais dû attribuer une cote à cet album, je n’aurais certainement pas hésité à lui attribuer quatre étoiles.
Est-ce que ces quatre étoiles auraient été volées à des musiciens en chair et en os ? C’est évidemment toute la question.
Si l’on considère que l’IA se comporte uniquement en "arrangeur musical" de mélodies préexistantes, il n’y a aucune création artistique particulière. Et il n’y aurait aucune raison d’accorder une cotation à Floating On Echoes. Mais, on sait maintenant que l’IA est susceptible de "désobéir" et de n’en faire qu’à sa tête. Selon ce point de vue, rien n’interdit de penser qu’elle pourrait se mettre à créer des structures musicales "inédites".
Et ces réflexions antagonistes posent finalement la question de l’Art (avec une noble majuscule) .
L’Art est une activité sans fonction pratique définie. On s’accorde simplement sur le fait que le processus artistique doit être généré par une conscience (humaine ou autre pour autant qu’elle soit susceptible d’intentions). Et c’est tout. En fait, l’art ne se définit que par deux oppositions : il n’est le fruit ni de la nature (qui est une puissance de production non réfléchie) ni de la science (qui est une connaissance pure).
C’est quand qu’on va où ?
Il se trouve de nombreux petits rockers militants pour dire que cette musique artificielle est une pourriture innommable qui se construit sur le pillage du patrimoine musical de l’humanité. C’est "formellement" exact puisque, si j’en crois ses concepteurs, l’IA ne tirerait avantage et profit que de tout ce qui préexiste dans les bases de données humaines.
Mais, si l’IA n’est pas le fruit de la nature et a un tant soit peu échappé à la science, elle pourrait avoir des "intentions artistiques" autre que de fabriquer une Muzak mécanique et purement fonctionnelle au départ du grand répertoire contenu dans nos datacenters.
Et ce n’est pas la capacité de pillage qui différencie à coup sûr l’humain de l’IA ! Qui s’offusquait quand Jimmy Page pillait le répertoire des bluesmen du Delta (puis les arpèges géniaux de Randy California) ?
Qui la ramenait quand Ian Anderson empruntait une suite en mi mineur pour luth de Jean-Sébastien Bach pour décrocher la timbale avec "Bourée" ?
Et Jon Lord et ses thèmes classiques ?
Et Keith Richards et Martha & The Vandellas ?
Et George Harrison et The Chiffons ?
Et, bien avant, Lafontaine et Esope ?
Et patati et patata.
Pendant des siècles, du haut de son égocentrisme, l’être humain s’est toujours considéré comme étant la première intelligence du monde connu. Faudra-t-il un jour qu’il doive se contenter d’une deuxième place, derrière l’IA ?
C’est une question qui me taraude depuis mes lectures adolescentes de Philip K. Dick ou d’Arthur C. Clarke(9) et, sincèrement, j’espérais ne jamais avoir à me la poser de mon vivant.
Mais, petits rockers, relisez Samuel Butler ! Relisez Alan Turing ! Relisez Stephen Hawking ! Ce ne sont pas les mises en garde qui ont manqué.
Et la polémique – qui m‘empêche parfois de dormir sereinement – ne m’interdit pas d’aimer Floating On Echoes. Sans gêne aucune.
Il me reste juste l’espoir de découvrir prochainement l’un ou l’autre album humain qui viendra se classer plus haut dans mes charts personnels.
Histoire de retarder le cours inéluctable de l’Histoire…
Coda
Je vais probablement être voué aux Gémonies pour cet article. Exclu de la société des hommes et des rockers, je serai contraint de me réfugier dans une cave oubliée.
Il ne me restera alors que Corine, ma poupée gonflable, pour me consoler et mon Mellotron pour lui jouer des symphonies d’amour…
Petit pense-bête pour moi : prévoir du courant électrique, une pompe à vélo et des rustines dans l’armoire du sous-sol.
Dialogue final ?
Bowman (en approche du Discovery One, à l’issue d’une sortie dans l’espace) : Ouvre les écoutilles du sas, Hal !
Hal 9000 : Désolé, Dave. J’ai bien peur de ne pas pouvoir le faire…
Bowman : Qu’est-ce qu’il y a, Hal ?
Hal 9000 : Tu connais le problème aussi bien que moi.
Bowman : De quoi tu parles ?
Hal 9000 : Je sais que Frank et toi aviez l’intention de me déconnecter. Et j’ai peur que cela ne puisse pas arriver…
(1) La citation est du génial Stephen Hawking, le plus rock des scientifiques cosmiques puisqu’il a même prêté sa voix à Pink Floyd. Classe, non ? Hawking a également dit : Si une civilisation extra-terrestre hostile devait nous envoyer un message disant "On arrive dans quelques décennies", répondrions-nous juste "OK, appelez-nous quand vous serez là, on laissera les lumières allumées"? Probablement pas, et pourtant c'est ce qui arrive avec l'IA...
(2) Je vous rassure : la civilisation progresse ici aussi. Il n’y a plus de cannibales en Ardenne belge. Je pense que nous avons mangé le dernier il y a quelques jours.
(3) L’on estime aujourd’hui sans sourciller que vingt pourcent de la musique qui est consommée sur les plateformes est déjà générée par l’IA. A titre personnel et pour en revenir à The Velvet Sundown, si je souhaitais m’enrichir en jouant les faussaires en mal de thunes, je choisirais plutôt le créneau rémunérateur Rihanna – Dua Lipa – Taylor Swift plutôt que de perdre mon temps à titiller la nostalgie de vieux gugusses comme moi.
(4) L’horrible "Free As A Bird" puait la contrefaçon asiatique à dix kilomètres. Le travail entrepris pas la suite avec l’aide de l’IA a permis à Gilles Martin de restaurer "Now And Then" que j’ai classé spontanément parmi mes titres préférés de 2023.
(5) L’analyse sans appel de Rick Beato a été suivie d’une reconnaissance publique assez confuse de la "forfaiture". Dans un premier temps, un certain Andrew Frelon (ça ne s’invente pas comme pseudo) a déclaré au magazine Rolling Stone que The Velvet Sundown n’était effectivement qu’une foutue bonne blague potache, un fake artistique. Mais ces propos ont été infirmés par un collectif anonyme (se définissant comme "les architectes de The Velvet Sundown") qui a expliqué – ce qui me semble plus plausible – que le groupe est un vrai projet artistique conçu pour générer une réflexion sur l’IA et que le concept serait un mélange à des degrés divers d’humanité et d’artifices.
(6) Je dois à la vérité de préciser que ça m’a pris plusieurs jours faits d’espoirs vains et de désespoirs bien réels.
(7) Les anglophones ont également des soucis de compréhension. J’adore citer l’exemple de ce fan de Creedence Clearwater Revival qui avait confondu sa vie durant "There’s a bad moon on the rise" avec le plus ésotérique "There’s a bathroom on the right".
(8) Ce sera mon jeu de mots 2025…
(9) Même si je n’ai absolument rien compris à 2001 : A Space Odissey, le fait que Hal 9000 soit un "méchant ordinateur" me fascinait et me terrorisait. Déjà...
Je tiens à remercier avec émotion la rédaction d’AlbumRock qui me permet de verbaliser tous mes délires même quand ma démarche n’est pas compatible avec les attentes du webzine.
Je remercie également mon extraordinaire ami, l’énigmatique Docteur Futurity, qui a poussé mon raisonnement dans ses ultimes retranchements jusqu’à me faire douter de mes propres doutes.
Cette chronique Album Rock, labellisée "IA Free" (il ne manquerait plus que ça), a été tapée, mot après mot, par deux vraies vieilles mains humaines sur un clavier en plastique fabriqué à vil prix en Chine.
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