Printemps de Bourges 2011

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• Lundi 25 avril

Lundi 25 avril

Dernier jour pour le Printemps de Bourges. Les rues de désenflent, la circulation retrouve sa ligne quasiment habituelle, et le beau temps est toujours de notre coté. En ce lundi, clôture du festival, pas de scènes payantes, que du gratuit et du bon. Le seul hic, est que toutes les scènes ouvrent le feu à 14h, il faut donc faire un choix. C’est donc à la scène Sfr Jeunes Talents que j’irai porter mon attention, où vont jouer Rococo, et LYS.
Rococo, il y a encore quelques mois, s’appelaient Idol. Dans un souci de copyright, il leur a fallu changer, mais les membres et l’âme du groupe n’en furent pas affectés. Leur premier EP "misunderstood love" est sorti exclusivement en digital, et leur album sort début juin. Sur la scène du Printemps, Éléonore se démène et envoie du bois, au milieu de ses deux acolytes, François et Pierre. Dans un univers pop rock bien trempé et profondément griffé de leur patte, le mariage de la douce voix féminine en anglais et des rythmiques entrainantes, fait tomber sous le charme et sur le champ. Les instruments attaquent pendant que la voix tempère, et tout ça crée un équilibre divin, s'inscrivant à merveille dans la pop alternative nouvelle. Le public n'est pas excessivement nombreux, un vide immense, suivant l'architecture du lieu, se dessine devant eux, mais ce n'est pas un soucis. Jouant avec aisance, on a bien l'impression qu'ils cherchent à viser l'oreille la plus lointaine par leur charisme. Sublime et délicat concert.

Le dernier dernier concert du Printemps s'installe, et c'est LYS, le quatuor rennais qui monte qui monte et qui, souhaitons leur, ne s'arrêtera pas de sitôt de monter. Au micro Nicolas, qui assure son set sans vague, chaussé de ses lunettes de soleil parce que, bah parce qu'il y a du soleil à foison, et au passage parce que ça ajoute une touche rockeur qui sait où il va. Mathilde, perchée sur ses interminables jambes, dédaigne avec charme les berruyers qui commencent à s'agglutiner, et fait vibrer sa basse au rythme de ses trois potes mâles. Alexandre ne cesse de marteler madame sa batterie, sans scrupules, et sans retenue, pendant qu'Anthony et sa guitare font des péripéties entre la scène et l'avant scène. Une assurance scénique appréciable, pour des titres pulvérisant, qui décoiffent les mémés assises dans les marches de pierre. Mission accomplie, le public est charmé, tout comme la veille au soir, où les quatre musiciens se sont retrouvés devant une bonne petite foule à peine arrivés, et surtout pas du tout au courant.

C'est donc dans cette ambiance rockeuse, les lunettes de soleil sur le nez, les pieds qui glissent dans les chaussures, crevée mais un petit peu triste que tout ça se finisse quand même, que je me rentourne.

Le Printemps de Bourges 2011, c'est vraiment fini.

Le bilan, quelques semaines après le tomber de rideau, reste toujours le même : des concerts explosifs et revivifiants, des coups de cœur, des découvertes, de la transpiration et des cheveux collés dans le cou, plein plein plein de gens, de coups de coudes, d'écrabouillage de pieds, de foule en délire, de fous qui délirent. Bref un Printemps de Bourges rayonnant, vivement l'an prochain …