
Printemps de Bourges 2011
- Introduction
- Mercredi 20 avril
- Jeudi 21 avril
- Vendredi 22 avril
- Samedi 23 avril
- Dimanche 24 avril
- Lundi 25 avril
Samedi 23 avril
Aujourd'hui la mission première est de choper le planning exacte des scènes, car c'est la soirée rock'n'beat, et il y a du monde à voir, mais pas tous. Mais c'est aussi la soirée Selah Sue & Co, du coté du 22 d'Auron. Après avoir essayé plusieurs projections astrales comme dans la série Charmed pour pouvoir me dédoubler, en vain, j'ai décidé d'établir un planning bien précis, qui ne sera pas tenu du tout.
Dans mon pub préféré, balances des Becs bien zen, Am Ketenes Swing (beaucoup trop rapide, ce qui me laisse toujours l'eau à la bouche), Wladimir Anselme, et le futur coup de cœur du week end, Les Berthes -mais pour les voir, on repassera demain soir.
17h, je file à la salle de l'Auditorium, où se produisent James Blake,
A 18h30 et des poussières, rendez vous à l'Auditorium, mon nouveau point de chute préféré, et pour cause, c'est le moment de l'interview avec Selah Sue. Aussi excitée qu'inquiète, car la belle blonde a un français bancale, donc on va devoir user de notre british du dimanche pour se comprendre. Nous sommes quatre à la questionner, et une de nous a la bonne idée de lui proposer d'aller dehors, dans le cadre toujours aussi agréable du bord de rivière. Très agréable jusqu'à quelques jours plus tard, où l'on doit brancher le dictaphone, et où l'on se rend compte qu'il fait plus ressortir le bruit de l'eau et des balances au Phénix, que la voix de Selah Sue. Dans tous les cas, moment fort agréable et dans une ambiance assez badine, vivement ce soir pour voir la flamande s'épanouir sur scène.

Dès 20h, la rock'n'beat commence, dispatchée entre le Phénix et le Palais d'Auron, mais étouffée par tous ces jeunes fous je prends un peu de distance et décide de repasser plus tard, pour The Bewitched Hands, et quelle bonne idée j'eus eu là ! Totalement enflammés, le groupe de Reims foudroie de leur énergie la foule devant eux, parfaite osmose entre les deux. Ils ne réchauffent pas la salle dont l'air est déjà suffoquant, mais électrise littéralement chacun d'entre nous, avec les titres très bon de leurs opus. Beaucoup plus rock qu'électro, cette mise en bouche à 1000 degrés est ma foi, très plaisante. Photo
Retour au Phénix, où j'ai cette étrange impression de me retrouver dans La Boum version 2011 trash : des jeunes fous par millier, de l'alcool expiré qui saoule plus que l'absorption elle même, et Beat Torrent sur scène. Un peu perdue dans mes émotions, je cherche à comprendre pourquoi tout le monde a la pupille qui se dilate quand ils parlent de ce groupe électro … Je reste donc perplexe, entame un long processus réflexif, et fini par abandonner, à moitié ivree à cause des vapeurs itylliques du mec qui vient de passer devant moi en courant. Désirant tout à coup du gentil, du doux, du thé et des sons d'oiseaux qui chantent, je vais faire un tour au Théâtre Jacques Cœur, où Yael Naim joue pour le troisième soir consécutif. Pas spécialement auditrice de sa musique, j'y vais le temps de deux chansons ''pour voir'', et le spectacle est plutôt sympathique, a des années lumières de ce que je viens de voir (en bon comme en bizarre), et de ce qui m'attend. Pause douceur dans ce monde de rock, maintenant je cours je file je saute jusqu'au 22 d'Auron.

Un des concerts dont j'avais le plus hâte d'assister commence à poindre : Selah Sue. Après avoir passé un moment avec la jeune blondinette, je me demande comment elle va s'animer sur scène, et comment l'album va donner. Comme elle l'avait prédit lors de l'interview, il y a beaucoup de garçons, et tout le monde s'agglutine très vite au pied de la scène. Elle commence seule à la guitare, jouant avec sa voix soul et dans une ambiance très intimiste -ce qui me laisse entendre mes intelligents voisins de derrière faire des remarques dignes d'un enfant de huit ans face aux Zinzins de l'espace. Passons. Au trois quart du titre, ses musiciens brisent le rythme, et viennent tout faireexploser. Nous sommes donc devant un tout petit bout de nana, avec une grosse guitare, des musiciens lourds en son : une main de fer dans un gant de velours, une souris devant des éléphants. Mais c'est sans surprise que la jeune belge va assurer, et tenir son concert d'une poigne impressionnante. Mère d'un seul album, elle offre fatalement une majeure partie de ses titres, plus ou moins réarrangés, mais dans tous les cas sublimement présentés. Elle n'a pas peur de son public bien actif devant elle, et punaise tout le monde de son regard perçant. Après avoir été séduite par l'album, je suis époustouflée par la prestation, sacré show
