
Printemps de Bourges 2011
- Introduction
- Mercredi 20 avril
- Jeudi 21 avril
- Vendredi 22 avril
- Samedi 23 avril
- Dimanche 24 avril
- Lundi 25 avril
Jeudi 21 avril

En se promenant dans la rue, à l'insu de notre plein gré, on découvre que pas mal de personnes ont la même bonne idée, à savoir aller voir les Hurlements d'Léo à la Table d'Harmonie … Oui mais cette scène reste étroite, et peu de monde peut entrer, bien qu'elle soit semi couverte. On verra ça ce soir, à plus tard les copains inconnus.

Plus les jours avancent, plus les barrières mettent les poings sur les hanches aux bas des rues, et plus c'est la folie humaine et motorisée dans la ville. Le pub ''Les Jacobins'' seront une fois de plus -et ce jusqu'au dimanche- mon compagnon d'après-midi, et QG de quelques belles découvertes. Aujourd'hui ce sera la douce Fanny Krief, avec des textes en anglais et une pop folk lénifiante ; Maltosh, le sextuor à l'accordéon féminin, aussi vifs qu'agréables ; Bad Billy, des jeunes survoltés, -un peu trop malheureusement- vont saturer les amplis et faire fuir les clients … peut être qu'avec un peu plus de retenue sonore le groupe de Tours, définitivement rock, aurait pu réconcilier quelques sceptiques ; et aussi Alex Toucourt, qui va faire sourire les tympans déchus, en offrant un set festif et à la fois intimiste. Surprise lors de son bout de concert, Alex ramène des amis des Voleurs de Swing et des Garçons Trottoirs pour gonfler musicalement et offrir un réel moment de partage musical.
On s'affole du coté de la Table d'Harmonie, où la foule commence à se former pour les Hurlements d'Léo. La jauge est contrôlée, à l'entrée du bout de scène couverte, et c'est une bonne chose car le débordement est à envisager. Ça s'empile, et on se retrouve compactés mais excités de voir le sextuor en si petite configuration et sous un ton plus intimiste. Juju, Kebous, Pepito, Erwann, Jojo, Vince, Reno et Jean Nicolas font deux pas sur le coté des loges et apparaissent sous nos yeux sans fioriture, les coudes appuyés sur les hanches du voisins, presque cachés par tout leurs gros instruments, mais ce détail technique n'altère en rien la prestation.

Chacun décolle ses cheveux de la nuque du voisin, et file dans la rue s'égoutter, moment parfait que choisit The Fat Bastard Gang Band pour débouler d'on ne sait où, sur on ne sait quoi. Ce groupe farfelu se déplace dans les rues de Bourges, à bord d'un chariot (si on peut donner un nom à cet engin de malheur) fait de loupiotes, tissus, pancartes, vélo, pieds, et fonctionne comme une fanfare ambulante. Ils s'arrêtent devant la petite foule, lui permettant de scruter le sourire aux lèvres tout en remuant du pied, voire en dansant clairement autour de la chariotte-vélo. photo
Fin de soirée sans bousculade, avec Weepers Circus, le son sans la vue, ce qui n'empêche pas d'apprécier ce pop rock cuivré, qui a le don d'engrainer le public avec lui.