
Le punk, histoire d'une rebellion
- Introduction
- Le Velvet Underground & Nico, ou comment balayer les hippies en un seul album
- La scène de Detroit
- Iggy Pop, Godfather of Punk
- New York, 1973. Graines de punk
- Paris, punk à son tour
- 1976. Londres is burning
- Le punk victime de son succès
- Tel le phénix...
- Les années 90 : Nirvana, du bon et du n'importe quoi
- Plus d'infos sur le punk
Le punk victime de son succès
C'est à cette époque qu'on commence à voir des fans couverts d'épingles à nourrice. Si Richard Hell s'en servait pour faire tenir ses vêtements, ceux-là se les piquent carrément dans le visage. C'est le début des punks à crête. On n'a jamais vu, jusque là, un musicien des groupes dits "punks" avec une telle crête sur la tête (même si Strummer en a longtemps arboré l'esquisse, avec les côtés de la tête rasés) ou des épingles à nourrice sur le visage... invention des médias à sensation, contre-culture poussée à l'extrême, volonté de pousser plus loin la provocation ; il y a de tout ça dans ce nouveau mouvement, très européen d'ailleurs. Cela participe d'une mauvaise image grandissante. Jusque là, le punk jouissait d'une réputation violente, dans le petit cercle d'initiés qui s'y intéressaient. Emeutes, bastons générales... tout cela se savait. Quand les Pistols passent à la télévision, c'est toute la société qui est au courant et s'offusque. Partis en tournée aux Etats-Unis, les Pistols sont attendus comme le diable. Tout le mouvement véhicule une aura malsaine. Le paroxysme de cette évolution glauque : l'histoire de Sid Vicious, bassiste des Pistols.
Aux Etas-Unis, les Dolls sont séparés. Iggy a quitté les Stooges pour réaliser, seul, des albums très différents. Excellents, mais éloignés du punk. Seuls les Ramones continuent dans la lancée. En fait, après plusieurs albums décevants, ils reviennent aux sources avec Too Tough To Die en 1984 et Adios Amigos en 1995. L'explosion punk s'est éteinte comme un feu de paille.