
Le punk, histoire d'une rebellion
- Introduction
- Le Velvet Underground & Nico, ou comment balayer les hippies en un seul album
- La scène de Detroit
- Iggy Pop, Godfather of Punk
- New York, 1973. Graines de punk
- Paris, punk à son tour
- 1976. Londres is burning
- Le punk victime de son succès
- Tel le phénix...
- Les années 90 : Nirvana, du bon et du n'importe quoi
- Plus d'infos sur le punk
1976. Londres is burning

Les Damned, les Clash et les Sex Pistols écument les clubs londoniens, et en particulier le Roxy Club qui s'ouvre alors sur King's Road et va devenir l'équivalent anglaisdu CBGB new-yorkais. Un laboratoire du punk, où les groupes du moment enflamment la scène devant un public déchaîné.
Les Pistols bénéficient rapidement d'une réputation plus élargie, grâce à leur passage à la télévision. En 1976, ils sont invités au Grundy Show, pour remplacer au pied levé Queen qui s'est désisté. Pour le bonheur du présentateur, qui n'attend que ça, les Pistols jurent comme des charretiers. On passe des images de concerts hystériques... le grand public se prend le punk en pleine face. Et ça fait mal. La société anglaise est outrée par ce groupe de jeunes gens révoltés et leur attitude provocatrice. La jeunesse londonienne en fait des héros. Londres is burning !
Les Pistols au Grundy Show. Un moment d'anthologie.
En Angleterre, le punk voit le jour dans un contexte social difficile. Le chômage ronge les grandes villes, et Londres en particulier. A King's Road, la boutique de Malcom McLaren et Vivienne Westwood, sobrement intitulée Sex, cristallise tout le mouvement. Là-bas se crée en temps réel la mode punk. Tout le monde y passe, fasciné par le look tellement bizarre deVivienne : cheveux blancs hérissés, sourcils violets... avec, entre autres, ses T-shirts à slogans, elle créé toute une mode qui habillera la jeunesse révoltée londonienne.

Plus matures, plus politisés, les Clash mettent en avant leurs convictions. Ils ont aussi été capables d'une vrai évolution, inspirée entre autres par Don Letts. DJ au Roxy Club, celui-ci possédait surtout des vinyles de reggae, de dub, et passait donc cette musique entre deux concerts. Une influence qui explique, entre autres, le virage pris par les Clash vers un reggae "punky", sur certains titres comme Armagideon Time.
Ce n'est donc pas un hasard si les Clash ont duré si longtemps. Encore récemment, Mick Jones a collaboré avec les Libertines puis les Babyshambles, Paul Simonon a intégré The Good the Bad & the Queen, avec Damon Albarn. Strummer a été sur scène jusqu'à sa mort en 2002, avec son nouveau groupe les Mescaleros.
