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Critique d'album

Riverside


Second Life Syndrome


(08/11/2005 - Inside Out - Rock Progressif / New Prog - Genre : Rock)
Produit par

1- After / 2- Volte-Face / 3- Conceiving You / 4- Second Life Syndrome / 5- Artificial Smile / 6- I Turned You Down / 7- Reality Dream III / 8- Dance With The Shadow / 9- Before
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Riverside poursuit sa trilogie inaugurale avec un virage plus affirmé et très maitrisé vers le métal"
Quentin, le 15/01/2024
( mots)

Après le succès de leur premier opus, les Polonais de Riverside gagnent en visibilité et signent sur le label InsideOut Music, spécialisé dans la promotion des nouvelles musiques progressives avec un forte identité métallique. Après le court EP Voices in My Head au ton plus calme et intimiste, le groupe s'attelle à la réalisation d'un second opus mettant toujours en scène la thématique de la recherche intérieure de soi mais en affermissant ses intentions au travers d'un son résolument plus dur.


Si Out of Myself se caractérisait par une approche très planante et mélodique faisant la part belle aux soli de guitare plaintifs, Second Life Sydrome se pare d'une coloration métallique plus prononcée. L'arrivée de Michal Lapaj aux claviers, grand amateur de Deep Purple, n'y est pas indifférente, tout comme la volonté de Duda de ne pas se répéter. Les constructions des morceaux sont ainsi moins atmosphériques dans leurs approches et gagnent en densité au niveau des riffs et du son. Exit les longues plages planantes, Riverside durcit le ton, à l'image de Porcupine Tree qui sort l'excellent Deadwing la même année.


Ces embardées de plus en plus visibles vers l'étiquette métal progressive sont particulièrement visibles tout au long de l'album et plus particulièrement sur trois morceaux. Après une introduction particulièrement réussie, belle à se damner au rythme hypnotisant de ces canons de voix qui mettent en valeur un Mariusz Duda dans ses plus belles œuvres, le riff charnu guitare/claviers de "Volte-Face" vient nous cueillir, alourdissant l’atmosphère de ses intentions plus agressives. Duda se montre particulièrement convaincant dans la litanie furieuse mais Riverside ne tire jamais de trop grosses ficelles et sait ménager son auditeur comme le montre ce break au piano parfaitement placé qui laisse respirer le morceau et donne encore plus de force à la reprise des hostilités. La noirceur envahissante de "Dance with the Shadows", qui s'étale sur plus de 11 minutes, évoque à la fois les développements progressifs de Porcupine Tree et l'univers hypnotisant de Tool tandis que le riff heavy et glissant d'"Artificial Smile" se veut particulièrement rageur jusque dans les hurlements conclusifs du chanteur polonais.


L’instrumental "Reality Dream III", qui fait suite aux deux premiers chapitres présents dans le précédent album, démontre également la cohésion du groupe avec des développement limpides et parfaitement amenés avec une dernière partie schizophrénique où piano électrique, orgue hammond et guitare se répondent dans un dialogue halluciné. On note de ce point de vue sur cet album une vraie progression dans les sonorités de synthés et nappes sonores qui véhiculent des ambiances contradictoires, reflétant les divers troubles de la personnalité que le groupe souhaite illustrer musicalement. Mais c'est certainement le morceau titre, construction en trois parties d'une durée de 15 minutes, qui marque une réelle incursion du groupe polonais dans le monde du métal progressif. Après une introduction planante rendant un hommage appuyé au "Shine On Your Crazy Diamond" du Floyd, Riverside s'appuie sur un motif rythmique particulièrement tonique pour faire monter la pression jusqu'à un refrain libérateur. Le groupe embraye sur une seconde partie plus éthérée avec une réverbération qui se répercute sur chaque instrument avant de revenir sur une boucle rythmique hypnotique, presque tribale, qui trouve son échappatoire dans un très beau solo de guitare conclusif.


Riverside tire une nouvelle fois son épingle du jeu également au travers des morceaux plus calmes, en particulier avec un "Conveiving You" intimiste, assurément l'un des plus beaux morceaux du groupe, les arpèges de piano et la guitare aérienne rappelant la douceur mélancolique d'Anathema. La complainte élégiaque "I Turned You Down" s'avère également très convaincante avec un Piotr Grudzi?ski particulièrement inspiré dans son approche mélodique, d'une grande fluidité à la 6 cordes. Enfin, "Before" clôt la marche avec une montée en puissance de plus en plus oppressante et un Mariusz Duda particulièrement poignant qui laisse échapper un cri de désespoir hors du bouillonnement intérieur qui l'anime. Une conclusion à la hauteur de l'ensemble qui fait de ce second opus une totale réussite.


Certes la surprise de la découverte initiée avec Out of Myself n'est plus là, mais la maîtrise du groupe est croissante avec un premier virage vers le métal progressif ne souffrant d'aucune faiblesse. Plus dense et moins onirique que son prédécesseur, Second Life Syndrome parlera assurément davantage aux amateurs de riffs lourds et d'ambiances oppressantes avant un Rapid Eye Movement qui renouera avec des sonorités moins brutales. 

Commentaires
Yessongs, le 15/01/2024 à 18:43
Superbes guitares, chant magnifique. Musique technique et mélodique. Un bel album