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Critique d'album

Beggars Opera


Waters of Change


(00/10/1971 - Vertigo - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par Bill Martin

1- Time Machine / 2- Lament / 3- I've No Idea / 4- Nimbus / 5- Festival / 6- Silver Peacock (Intro) / 7- Silver Peacock / 8- Impromptu / 9- The Fox
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Une perle progressive de l'année 1971 décidemment trop négligée"
François, le 31/07/2021
( mots)

En adoptant le nom de la ballad opera de John Gay, Beggars Opera avait décidé d’associer la musique populaire (en l’occurrence, le rock) et les musiques savantes dans une direction tout à fait originale. La perspective était bien la même que celle de The Nice et ELP, mais le résultat était totalement différent, plus fou, plus organique, et leur premier album – Act One en 1970 – s’avéra être une réussite au regard du défi que le groupe s’était lancé. 


En ces premières années de l’histoire du rock progressif, Beggars Opera s’affirmait comme une référence, certes de seconde catégorie, mais une formation importante qui développait une des multiples voies du genre. Que celui-ci soit un peu négligé, voire oublié, de nos jours ne doit pas nous détourner de l’apport qu'il apporta à la scène progressive. 


Souvent considéré comme l’opus majeur du groupe (avec Pathfinder), Waters of Change gagne en maturité dans l’écriture là où il perd en originalité. Il délaisse alors la direction classique dominante, qu’on retrouve de part et d’autre de façon plus ponctuelle, si ce n’est sur un "Silver Peacok", plus proche de l’opus précédent avec son introduction baroque, sa guitare beaucoup plus clean qui accompagne des lignes de chant néanmoins plus popisantes et très agréables. Ainsi, il s’inscrit davantage dans le sillon des grands noms de la scène, que ce soit ELP ("The Fox" en particulier), Caravan ou Gentle Giant sur le magnifique "I’ve No Idea", un titre énergique et légèrement jazzy qui est d’une grande finesse avec des mélodies emballantes. 


L’entrée en matière sur le lancinant "Time Machine" témoigne bien de cette inscription dans les canons symphoniques du début des années 1970 (on y entend du Yes, du ELP, des lignes mélodiques tulliennes). Le chant prend une place plus importante, l’harmonie entre la guitare et les claviers est parfaite, avec un moment heavy - le solo de guitare puis plus loin le solo de claviers qui se déploient avec respectivement les orgues ou le riff lourd en arrière-fond, lorgnant ainsi chez Deep Purple ou Uriah Heep. Une direction heavy-prog’ en somme. 


Waters of Change est également riche de sa diversité. Le bien nommé "Festival", sautillant et pastoral (la flûte et les clappements de main, imparables), a un côté tullien évident, surtout au moment du solo. Il est symptomatique d’un album très progressif mais en même temps d’une réelle accessibilité par le travail sur les mélodies, les rythmes, l’agencement très rock. 


De plus, il y a une vraie attention dans la construction de l’album qui est ponctué par de petites capsules de moins de deux minutes : le liturgique (ou militaire) "Lament", l’introduction de "Silver Peacock" ou le médiéval "Impromptu". On pourrait y ajouter le plus longs "Nimbus" (un peu moins de quatre minutes) qui fait également office de transition en tant qu’instrumental planant et léger. 


On tient ici une des plus belles productions progressives de l’année 1971 comme son prédécesseur l’était pour l’année 1970. Beggars Opera est donc un groupe à réhabiliter d’urgence, peut-être plus conventionnel que d’autres, mais réellement brillant. 

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