Top 10 des vacances Hors série #6 - Spécial piscine (deuxième édition)
Vous ne pensiez tout de même pas qu'on allait se contenter d'un seul top chloré (ici)? En voici un deuxième, parce qu'en plus c'est l'été. Et même que dans le nord les températures montent à nouveau, donc direction la deuxième séance d'albums pistoche, qui d'après une mystérieuse histoire de chimie (le PH, sûrement) sont souvent remarquables.
10. Polydistorsion - Gusgus: Commençons nos longueurs là où il fait froid, en Islande. De l'électro sensible pour ces nordiques, entrecoupé d'un côté très pop (la faute à Björk ?) puisqu'une voix féminine ( "Is Jesus Your Pal") accompagne quelques titres, des fois vers un genre soul ("Polyesterday"). Une sorte de Soulwax ("Purple") du Grand Nord. Suffisamment différent pour y prêter attention.
9. Signs Of Light - The Head & The Heart: De la folk un peu nunuche pour faire passer (venir) l'été. Comme un bon épisode de Coeur Océan ou tout autre Sous le Soleil/ Newport Beach pour les millennials. "All We Ever Knew" est Taylor Swift, mais "City Of Angels" est davantage Arcade Fire donc y'en a pour tous les goûts là-dedans."Oh My Dear" est contemplatif, au moins le temps d'un été (peut être pas plus) ou pour lancer une pool party ! Avis aux fans d'Half Moon Run et autres Lumineers.
8. Marriage - Deap Vally: Très The Kills-like, ce groupe féminin de L.A. a de la morgue et du blues-rock jamais loin des Blacks Keys non plus. La tradition chantée est là sur le sensible "Give Me a Sign". Les tambourins et les guitares du désert saturées sont autant d'invitations à aller voir des festivals, et à replonger dans le parcours des Riot grrl. Un groupe de plus qui veut More Women On Stage.
7. Hold On Now, Youngster (Remastered)- Los Campesinos: Album très milieu des années 2000, coincé entre Cast Of Cheers et Vampire Week End (avec une façon de chanter à la Jamie XX) alors que les protagonistes sont issus de la tendre Cardiff. "Knee Deep,at ATP" scie le post punk comme du jambon, pour alterner ensuite sur des moments suspendus à la Sub Pop. Un groupe inspiré, qui fait partie des collectifs rock qui ont malheureusement eu du mal à passer la barre de 2015.
6. Everything Changes In The End - Vistas : Un autre groupe frais pour votre limonade, venu de Scotland, un brin drama comme The Killers ou leurs plus proches voisins les Fratellis, dopés au kétoprofène. Du rock gentiment flamboyant, mais vaguement orienté niveau projet général. "Shout" n'a pas la grâce de Tears For Fears car contaminé par bien trop de "hé" et "oh" souvent synonyme de vacuité intentionnelle. Mais belle pochette.
5. Chrome - Catherine Wheel : Du rock de 1993 comme on les aime, crado mais échoïque comme dans les années 80. Bien qu'ayant eu plusieurs apparitions sur MTV, voilà un groupe anglais (un de plus dans ce top) qui n'a jamais vraiment percé (un de plus). Entre rock shoegaze et Peel sessions, la clique a aussi de la mélancolie Pixies mais avec un synthé pas loin ("Crank"). Dans le groupe en prime, le cousin du chanteur d'Iron Maiden. Un nouvel indispensable, cet album.
4. Saintmoteltelevision - Saint Motel: Groupe indépendant américain ayant fait notamment la première partie des Arctic Monkeys, leur titre "My Type" a été très largement utilisé par les pubs (quand Allo Resto existait avant son impertinent petit frère Uber Eats). On pense aux Foals en plus disco fun. "Destroyer" notamment est un moment collectif dans son chant et son ambiance. "Getaway" est le tube de l'été que 2023 n'a pas encore avec ses fausses percussions caribéennes et sa basse dansante. Allez tous à l'eau !
3. Around The World In a Day - Prince: Ruisselant de diamants et de classe, c'est une facette Bowie que fait briller Prince ici. Sur "Raspberry Beret" on croit carrément entendre une intro des Talking Heads avec une gouaille à la Joe Jackson dans le phrasé. "Paysley Park" est clinquant et trébuchant comme des pièces de monnaie, avec ce côté rythme kitsch et son snare très tranché. Classe.
2. Hippopotamus - The Sparks: Pertinemment suggéré lors du top piscine (1ère édition), la pochette est idiote et idoine. On ne présente plus les Sparks et pourtant on se doit de toujours repartir à zéro avec ce groupe car bon nombre passe une bonne partie de leur vie à passer à côté d'eux. Les frères Mael réinventent le concept du rock à eux seuls en étant toujours dans une auto satire du genre et de leurs propres performances. Cet album n'échappe pas à la règle, anachronique il débarque en 2017 comme Queen en 1975. L'explicite mais pas tant "Missionary Position" pourrait être un générique de dessin animé. "Unaware" a uen grâce opératique à base de falsetto, et on se dit que le groupe a définitivement ouvert bien large l'inspiration à un paquet de formations actuelles.
1. The Ballad of Darren - Blur: Beh oui c'est le plus récent, alors on le met en bonne place. Dernière sortie du groupe, en mode "retour" au vu de leur Magic Whip lointain, il coche toutes les cases d'un album d'ambiance à la The Good, The Bad & The Queen, personnel et pourtant universel dans ses mélodies précieuses presque contées, il montre que la bande à Albarn n'a rien perdu de sa superbe.
Et vous, connaissez-vous d'autres albums piscine ?