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Oasis, what's the story ?


Maxime, le 25/10/2008

Fin de l'Oasismania et renouveau (1996-2008)

En 1995, personne n’oserait contester à Oasis son statut de leader incontesté du rock anglais. Grâce à deux albums d’excellente qualité (Definitely Maybe et (What’s The Story) Morning Glory), les frères Gallagher ont balayé la concurrence en un rien de temps et sont devenus aussi célèbres pour leurs talents de musiciens que pour leurs incessants débordements physiques et verbaux. De vraies rock-stars dans toute leur puissance.


Deux ans plus tard, les mancuniens reviennent avec un troisième album extrêmement attendu, Be Here Now, précédé du single "D’You Know What I Mean". L’accueil du disque est très chaleureux, 350.000 galettes sont écoulées en une seule journée en Angleterre, 696.000 en une semaine, un record qui n’a pas encore été égalé à ce jour. Les critiques sont initialement très enthousiastes. Pourtant, très rapidement, un vent de contestation commence à monter : l’album souffre de longueurs, la production est lourde, les titres sont moins percutants, et ces défauts n’échappent pas aux fans. En quinze jours, le buzz retombe brutalement et Oasis se fait littéralement exécuter par la presse spécialisée. Liam et Noel ont beau jouer les durs et traiter cette vague de contestation avec arrogance, la fronde anti-Gallagher continue de croître et les médias font des deux frangins leur cible favorite.

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Le Be Here Now Tour s’achève en 1998 dans l’indifférence générale, l’ambiance au sein de la formation est au plus bas, et Oasis décide alors de faire profil bas et de couper tout contact avec la presse. A la fin de l’année sort The Masterplan, un recueil de B-Sides qui passe quasiment inaperçu malgré les nombreuses pépites qu’il recèle, comme l’excellent "Talk Tonight". Noel Gallagher dira d’ailleurs dix ans plus tard qu’il s’avoue bien plus satisfait par ce recueil que par Be Here Now. Dès lors, tout laisse à penser que le groupe est sur le point de se séparer.



Pourtant, début 1999, Oasis commence à travailler sur son quatrième album studio après avoir fondé son propre label, Big Brother Records. Mais en Août, alors que les cessions d’enregistrements sont quasiment terminées, Paul Arthurs et Paul McGuigan, alias Bonehead et Guigsy, claquent successivement la porte du groupe à quinze jours d’intervalle, obligeant Noel à ré-enregistrer toutes leurs interventions instrumentales sur l’album pour des raisons de droit. Officiellement, les deux hommes ont quitté Oasis en bons termes, afin de s’adonner à des projets alternatifs et de se consacrer plus amplement à leur famille. Cependant personne n’est dupe, et les frères Gallagher sont obligés de donner une conférence de presse pour rassurer les médias et les fans du groupe. A la fin de l’année, Oasis recrute Colin Archer, dit Gem, comme guitariste et Andy Bell comme bassiste. Ce dernier, ancien guitariste et songwriter de Ride et de Hurricane #1, n’a jamais joué de basse et doit apprendre à maîtriser l’instrument en à peine un mois avant de débuter la tournée de promo du nouvel album.




Standing On The Shoulder Of Giants, quatrième album du combo de Manchester, sort dans les bacs en Février 2000. C’est le premier disque d’Oasis où l’on voit apparaître une chanson écrite par Liam, "Little James". L’album est plus expérimental et explore des sons psychédéliques assez surprenants. Peu de titres sortent du lot, à l’exception notable de "Go Let It Out" et de "Gas Panic". Les critiques sont mitigées et l’accueil du public reste frileux, même si le disque parvient une fois de plus à atteindre le sommet des charts britanniques. Malgré tout, Oasis continue de remplir les salles de concert. Durant la tournée mondiale qui suit, et au cours de laquelle est enregistré l’album Live Familiar To Millions, Liam fait une remarque douteuse à son frère à propos de sa compagne d’alors, Meg Mathews, allant jusqu’à douter de la légitimité de Noel quant à la paternité de sa fille Anais. C’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase : Noel, fou furieux, abandonne Oasis et laisse le groupe finir la tournée sans lui, obligeant les quatre musiciens restants à recruter en catastrophe Paul Deighton pour assurer le poste de Noel laissé vacant à la guitare, même si l’aîné de la fratrie Gallagher consentira ultérieurement à reprendre sa place pour assurer les dates britanniques du groupe.


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Oasis passe l’année 2001 entre une tournée américaine aux côtés des Black Crowes, la première partie de Neil Young à Paris et l’écriture d’un cinquième album, Heathen Chemistry, qui finit par être commercialisé en Juillet 2002. Le disque marque le retour à un son plus rock et signe définitivement la fin de l’hégémonie de Noel dans le songwriting : 3 titres sont écrits par Liam (dont le single "Songbird"), un par Andy Bell et un par Gem Archer. Le groupe retrouve une certaine forme d’assurance, et le public le sent : l’album est mieux accueilli que ses deux prédécesseurs. Johnny Marr, l’ex guitariste des Smiths, dont Noel est un grand admirateur, participe à l’album en effectuant un solo de guitare sur "All In The Mind" et en chantant quelques secondes voix. La tournée qui suit est triomphale, mais voit un nouvel incident émailler la sérénité du groupe : Liam Gallagher et Alan White se retrouvent mêlés à une violente bagarre dans une boîte de nuit à Munich. Résultats : deux dents de devant cassées pour Liam et plusieurs plaies au cuir chevelu pour White.



Fin 2003, le sixième album est sur le point d’être enregistré. Mais en Janvier 2004, le batteur Alan White se fait débarquer de la formation au motif qu’il ne s’investissait plus suffisamment aux côtés du groupe. Depuis cette date, Oasis n’a plus de batteur attitré. Zak Starkey, fils du Beatle Ringo Starr et petit fils de Keith Moon des Who, est appelé en renfort pour assurer les parties de batterie sur l’enregistrement et pour effectuer la tournée qui suit, mais il ne devient pas un membre du groupe à part entière. La production de l’album prend du retard, et c’est en Mai 2005 que Don’t Believe The Truth finit par voir le jour. Cette fois-ci, l’album est de très bonne tenue et se place d’emblée comme le meilleur disque sorti par les frères Gallagher depuis 1995 et Morning Glory. Noel cède encore 3 titres à son frère et un titre aux deux autres membres. L’album est maîtrisé et diversifié, souvent acoustique, et propose quelques chansons mémorables comme "Lyla" ou "The Importance Of Being Idle". La critique est quasiment unanime et salue le grand retour d’Oasis sur le devant de la scène. Puis le combo s’embarque pour une tournée monumentale entre Mai 2005 et Mars 2006 : 110 concerts sont donnés dans plus de 26 pays différents, et un sold out d’anthologie est affiché sur la totalité des stades anglais. Un documentaire intitulé Lord Don’t Slow Me Down permet d’immortaliser les coulisses de cette tournée pharaonique. Cette fois-ci, aucun incident sérieux ne vient émailler la cohésion du groupe. La domination d’Oasis sur le rock britannique semble plus forte que jamais.



Depuis cette date et jusqu’à Octobre 2008, peu de choses à signaler. La première compilation d’Oasis, Stop The Clock, est commercialisée en Octobre 2006. On note également la première sortie exclusivement digitale du groupe : le single "Lord Don’t Slow Me Down" se voit commercialiser uniquement via Internet en Octobre 2007. Enfin, Zak Starkey finit par quitter la formation en Mai 2008, non sans avoir au préalable tenu sa place derrières les fûts au cours de l’enregistrement du septième album. Il est remplacé quelques mois plus tard par Chris Sharrock, le batteur attitré de Robbie Williams, qui se voit lui aussi refuser le statut de membre à part entière d’Oasis.





C’est donc désormais à Dig Out Your Soul de prendre le relais sur les platines. L’enjeu de ce disque est énorme, car le succès retrouvé par le groupe reste tout de même fragile. Mais quelle que soit la suite de la carrière des frères Gallagher, une chose est certaine : Oasis restera dans l’histoire comme le plus grand groupe anglais des années 90, et probablement comme l’un des plus grands groupes de l’histoire du rock.


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Par Nicolas
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