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Le Top 10 des Vacances : #71 Oasis


Diego, le 23/12/2022

Dans l'esprit de la série d’été durant laquelle un rédacteur vous proposait de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres, les vacances de Noel poursuivent l’élaboration de ses Top 10. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, on vous parle des fers de lance de la Britpop : Oasis. Menée tambour battant (parfois aussi avec des grands coups de guitare sur le crâne) par les frangins Gallagher, la formation a marqué les années 90. Dans cette sélections, vous retrouverez des titres plus confidentiels ; l'exercice de mise en avant de "Wonderwall" ou "Don't Look Back In Anger" n'ayant pas beaucoup d'intérêt à ce stade...

 

10 - "All Around The World", Be Here Now, 1997.

 

Noel Gallagher voulait en faire son "Hey Jude". Un hymne reconnaissable, universel, avec des chœurs, des cuivres et non pas un mais deux changements de tons pour épilogue. Le titre est plutôt réussi mais bien trop long. Il souffre notamment des boursouflures cocaïnées de la période sulfureuse de Be Here Now. Suffisamment marquant toutefois pour figurer ici, en représentant de la période de délire total du groupe.

 

9 - "Talk Tonight", The Masterplan, 1998.

 

Il fut un temps où Noel, exaspéré des frasques de son petit frère de leader de groupe, quitta Oasis pour se réfugier en Californie. Déprimé, décidé à laisser la musique de côté, il est finalement recueilli par une fan qui le persuadera de reprendre en main son destin de compositeur. Cette chanson est dédiée à cette secouriste improbable. 

 

8 - "Cast No Shadow", (What's The Story) Morning Glory, 1995.

 

Hommage à Richard Ashcroft, leader des géniaux The Verve, cette power ballad est une belle illustration du potentiel incroyable des harmonies des frères Gallagher. Ashcroft ne bénéficiant pas d'un éclairage en accord avec son talent,  les deux frères se sont appliqués pour corriger ce qui leur paraissait être une ineptie.

 

7 - "Falling Down", Dig Out Your Soul, 2008.

 

L'exploration psychédélique sur Dig Out Your Soul touche la grâce avec ce titre chanté par Noel. Le refrain fait référence à la condamnation de la cruauté d'Alexander Pope ("catch the wheel that breaks the the butterfly"), et le finish suffisamment angoissant pour préfigurer justement la fin de l'aventure.

 

6 - "Digsy's Dinner", Definitely Maybe, 1994.

 

Il s'agit a priori du titre plutôt humoristique issu d'un premier album grave, sérieux et mémorable. Le restaurant pseudo italien d'une banlieue mancunienne y est dépeint avec sarcasme et affection british-style. La touche poétique sur le refrain "this could be the best days of our lives" / "cela pourrait être les plus beaux jours de nos vies" propulse le morceau sur un terrain philosophique inattendu : celui de la sobriété. Et si la vie n'était pas plus belle lorsque l'on se contente des choses simples ? Le groupe a clairement choisi son camp pour la suite, avec pertes et fracas.

 

5 - "Fade Away", The Masterplan, 1998.

 

Au paroxysme de l'ère Britpop, il était possible de voir Oasis réenregistrer un single avec Johnny Depp à la guitare et Kate Moss au tambourin. Appel au réalisme, "Fade Away" est également un délire musical qui voit le groupe touché par la grâce des dieux du Rock n Roll.

 

4- "Columbia", Definitely Maybe, 1994.

 

Le style early Oasis est encore à polir et il s'agit davantage ici d'un titre shoegaze que de Britpop. Mais quel titre ! L'introspection aérienne du frangin chanteur (sur des paroles écrites par le frangin compositeur) est communicative : "I can't tell you the way I feel, because the way I feel is also new to me" / "je ne peux pas te dire comment je me sens car ce que je ressens est tout aussi nouveau pour moi". Les yeux de gamins de la banlieue de Manchester qui voit le monde se prosterner.

 

3- "The Masterplan", The Masterplan, 1998.

 

L'album du même nom est en réalité une collection de B-sides composées grosso modo sur les périodes Morning Glory et Be Here Now. Si le premier a assis la domination du groupe sur le rock mondial, le second a précipité sa chute dans vacarme assourdissant. Il n'est pas rare de trouver fans et analystes s'accorder sur le fait qu'il y a davantage de talent sur The Masterplan que sur Be Here Now... Le titre éponyme est une merveille de composition crescendo qui va dans le sens de ce constat. 

 

2- "Slide Away", Definitely Maybe, 1994.

 

Dérogeons quelque peu à la règle établi pour ce top 10 avec un titre très connu du groupe. Appel à la désertion pour vivre des jours heureux, "Slide Away" est, avec "Live Forever", la preuve que la réponse anglaise au grunge est aussi faire de sentiments positifs et d'optimisme. Les versions acoustiques, avec Noel au chant, sont tout aussi délicieuses.

 

1 - "Acquiesce", The Masterplan, 1998.

 

Et si nous tenions ici la chanson la plus emblématique d'Oasis ? Un riff hystérique, la gouaille de Liam Gallagher poussée à l'extrême et le refrain entonné par Noel expliquant que "We need each other, we believe in one antother". Que demander de plus ? La combinaison ultime des ingrédients qui ont fait des mancuniens un groupe de légende.

 

 

Pour écouter la playlist sur toutes les plateformes, copiez-collez ce lien dans votre navigateur : https://www.tunemymusic.com/?share=q4xs5jrvtxr8

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