
Interview Pravda

Mac : un 31 décembre, au lieu d'aller dans une fête pourrie de jour de l'an, on a préféré rester en petit comité et faire de la musique. On s'est retrouvés tous les deux avec un pote, des guitares, un ordinateur, et une bouteille de Jack Daniels… On a commencé à faire des reprises des Buzzcocks.
Sue : ensuite, le pote qui nous a entendus a trouvé ça bien, et nous a encouragés à faire des compos personnelles. Au début nos compos étaient très minimalistes, ça a commencé avec Lovers Contract et Tu es à l'Ouest. Pravda est né comme ça, à la maison, sur l’ordi.
Le duo, c’est un choix délibéré ? La batterie ne vous manque pas ?
Mac : au début on avait demandé à ce fameux pote de venir jouer du charley sur scène, pour donner un côté plus humain à l’ensemble. Avec mon ancien groupe (The Bisons, NDLR), on adorait ça, faire venir des amis sur scène pour jouer.
Sue : une ou deux fois, Boris n’a pas pu venir jouer et on s’est retrouvés à deux.
Mac : c’était définitivement la bonne formule, à deux.
Sue : et pour la batterie… c’est notre « touch » la boîte à rythmes, et on emmerde les vrais rockeurs à qui ça ne plaît pas ! A deux, avec une guitare, une basse et une boîte à rythmes, c'est comme ça qu'on s'éclate sur scène.
La scène, justement, c'est ce qui vous a lancés. Racontez-nous les débuts…
Sue : le premier concert c’était en 2005, au Glazart.
Mac : Boris était là, à la batterie.
Sue : là, on a trouvé notre place ! La scène, c’est vraiment l’endroit où on s’éclate. On a pas mal tourné, en partie grâce à myspace qui nous permettait de décrocher des dates. On a voulu miser sur le live, faire beaucoup de concerts, à la fois pour se faire connaître et pour travailler le set.
Mac : on a quand même réussi à tourner deux ans sans avoir d’album, en France et à l’étranger…
Sue : même aux îles Féroé, par le biais d’un mec qui nous avait vus jouer à Londres… On adore la scène, le jeu, la provoc' ! A Rock en Seine, on s'est dit "tiens, et si on reprenait Enter Sandman, de Metallica ?". On aime bien faire ça, reprendre un titre "sensible", soi-disant intouchable, à notre sauce. L'accueil du public est parfois mitigé, mais souvent ça fonctionne. Et nous on s'éclate.
Vous avez sorti Tu es à l’Ouest en mars dernier, soit deux ans après avoir débuté. Comment avez-vous travaillé ?
Mac : le fait de tourner autant avait créé un buzz, notre nom était déjà connu. Et le succès du live nous a encouragé à nous mettre à l’album. On a fait ça tous les deux, à la maison, sur l'ordi ! En général, Sue écrit et je compose. Ca c’est le schéma classique, mais ça change…
Sue : encore une fois, on a fait ça tous seuls. Et tant qu’à tout faire nous-mêmes, on a monté notre propre label, Le Chinois, pour sortir nos albums. En famille…
Et depuis la sortie de l’album, comment ça se passe ?
Sue : on pensait faire moins de concerts, à cause de la durée de vie de l’album, forcément limitée puisque l'on tourne avec ces titres depuis deux ans. Mais finalement on a de bonnes chroniques, c’est encourageant.
Mac : je crois qu’on a surpris, car nos titres en album ou en live sont assez différents. L'album est assez électro, alors que sur scène notre jeu est plus lourd. On a des supers retours sur l'album, et finalement on tourne autant, si ce n’est plus !
Vos projets ?
Mac : notre priorité maintenant, c’est de signer à l’étranger. On fait pas mal de concerts hors de France, et ça marche plutôt bien. Il y a même un groupe brésilien qui reprend "Tu es à l'Ouest"… c'est dingue ! On veut profiter de cet engouement pour se développer à l'étranger.
Sue : là on part en tournée en Allemagne, et même en Chine …
Mac : on joue le 10 novembre à Moscou, et on a déjà des contacts là-bas pour signer. Il va falloir assurer lors du concert !
La Russie ? Et s'appeler Pravda là-bas, c'est un atout ?
Sue : ça, on verra (rires) ! Je pense que ça va en amuser certains, et d’autres pas du tout !
Body Addict en live au Paris Paris le 2 octobre 2007.
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