
Interview Housse de Racket (octobre 2007)
Comment vous-êtes vous rencontrés ?
Pierre : on vient de la même banlieue et on était au même lycée. Mais vu que j’ai deux ans de plus que Victor, on ne se connaissait que de vue.
Victor : on s’est vraiment rencontrés quand j’avais 16 ans, on jouait dans le même ensemble au conservatoire. Pierre jouait de la guitare classique, et moi des percus.
Pierre : à cette époque on a monté un groupe de funk avec douze musiciens, des cuivres et tout…
Victor : c’était le souk, mais on s’amusait bien… on s’inspirait de la musique black, qu’on adore. Stevie Wonder, Michael Jackson, nos idoles !
Pierre : mais finalement c’était lourd de jouer à 14, et on s’éclatait surtout à jouer ensemble, tous les deux. Ca correspondait avec la fin de l’ensemble funk… (NDLR : malgré toute mon insistance, on ne saura pas le nom de cette fanfare funk. De gros dossiers, semble-t-il, seraient dispos sur internet…)
Et là, vous avez décidé de fonder un groupe tous les deux ?
Pierre : ouais, c’était la période où on parlait de la « fin de la french touch », vers 2002. Un jour, pour délirer, on s’est dit : « on va racketter la house ».
Victor: et du coup, on a appelé le groupe Housse de Racket. En fait, on a eu le nom avant le concept. On s’est un peu mis dans la merde tout seuls, quoi !
Pierre : on a surtout décidé de faire la musique qui nous éclate vraiment. Sur nos premières maquettes, on trouvait une mélodie débile et on ajoutait une voix off qui racontait des conneries… on se marre bien.
Comment on se retrouve sur scène, déguisé en tennisman, à raconter des trucs de tennisman ?
Victor : une fois qu’on avait trouvé le nom, c’était sympa de jouer le truc à fond.
Pierre : l’histoire du tennis, c’est juste un cadre pour nous. Ca nous permet de raconter des histoires. Mais on sait où on va.
Sur scène, vous êtes cinq. Housse de Racket, c’est un groupe ou un duo ?
Pierre : le groupe on l’a fait à deux, on fait tout à deux. On compose toutes les parties, même celles des autres musiciens. Eux apportent leur touche personnelle ensuite, bien sûr.
Victor : parfois on tourne à deux seulement, souvent pour des raisons de budget d’ailleurs. Là, on va faire une date à Murcia, on y va tous les deux. Dans ce cas-là, Pierre est à la guitare, moi à la batterie, et on prend une boîte à rythmes. C’est un défi intéressant de voir ce que ça donne à deux.
En première partie des New Pornographers à la Maroquinerie, on a pu voir un Housse de Racket derrière un synthé. Vous avez beaucoup de collaborations comme ça ?
Victor : là je jouais avec les Chicros. Je joue aussi avec Turzi.
Pierre : moi j’ai bossé un peu avec Phoenix, et j’ai joué de la guitare pour un album de Brigitte Fontaine. Mais en ce moment on freine les collaborations pour se concentrer uniquement sur Housse de Racket. On a besoin de temps pour bosser sur l’album.
Et cet album, c’est pour quand ?
Pierre : on s’est fixé début 2008. Il devrait y avoir douze titres.
Victor : c’est un sacré pari cet album. On a déjà été pas mal exposés dans les médias (Le Grand Journal et Tracks en 2006, des articles dans Elle, dans Télérama, NDLR). Maintenant il faut assurer avec l’album.
L’album est pour début 2008, donc. Vous en êtes où ?
Pierre : on a signé en édition, chez Kuskus, le nouveau label indépendant d’une grosse boîte de prod. On est en cours de signature pour la production. Victor : Pour l’instant tous les titres sont maquettés, on a fait ça dans notre studio perso, le « housse de studio », chez les parents de Pierre.
Pierre : dans l’écriture, tout est fini. Il faut encore mixer quelques titres.
Vous avez prévu un single ?
Victor : avant la fin de l’année, on va mettre le titre « Housse de Racket » sur itunes.
Pierre : y a un truc qui va nous aider à nous lancer aussi, en dehors du single. Lacoste a choisi un de nos titres, Oh Yeah, pour la pub d’un parfum. C’est une pub mondiale, ça va bien nous aider. Et ça ramène de l’argent pour produire l’album. Le timing est parfait !
Quelle est la durée de vie du concept de Housse de Racket?
Pierre : on s’est dit qu’on pouvait faire deux ou trois albums, pas plus.
Victor : dans l’absolu on aimerait bien faire une trilogie. Ca va dépendre de l’accueil réservé au premier album de toute façon. On ne veut pas lasser.
Quelles sont vos influences principales ?
Pierre : comme on te le disait, c’est d’abord la musique black, la pop de Michaël Jackson ou de Stevie Wonder.
Victor : à part ça, on aime LCD Soundsystem, Supergrass…
Pierre : Supergrass, le premier album c’est une bombe !
Victor : on écoute en boucle Daft Punk et Justice. J’ai vu Daft Punk à Paris et je suis même allé ensuite à Nîmes pour les revoir. Le fan, quoi. Daft Punk ils se déguisent en robots, Justice ils arrivent avec une croix immense sur scène… Ce second degré, cette grandiloquence, ça nous plaît beaucoup.
Pierre : ce qu’on aime, c’est la musique de danse jouée en live. Quand on faisait du funk c’était déjà ça, et Housse de Racket c’est ça aussi.
Dernière question, vous faites du tennis ?
Pierre: et non, même pas !
Merci à Pierre, Victor et JB.
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