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Compte-rendu de concert

Stöner


Date : 10/05/2022
Salle : Kulturfabrik (Esch-Sur-Alzette - LUXEMBOURG)
Première partie : Slomosa

Des petits nouveaux très prometteurs et un jeune groupe monté par deux légendes de la scène Stoner, nous ont offert une soirée chaleureuse de Desert rock, ne manquait qu'une dune pour y planter les doigts de pieds.

Rudy, le 30/05/2022
( mots)

Slomosa

La salle (d'anciens abattoirs) est déjà bien remplie et sera quasi pleine à la fin du set des Norvégiens de Slomosa. Définie comme du Tundra Rock en comparaison au Desert Rock, leur musique attire les amateurs de riffs lourds mais groovy, mais aussi les curieux venus pour Stöner. Ceux qui découvrent les jeunes Norvégiens semblent conquis par la découverte. Je suis personnellement plutôt venu pour eux que pour Stöner, dont les albums me paraissent inégaux et quelque peu ampoulés. Slomosa entame son set par une nouvelle compo, avec un riff bien heavy que ne renieraient pas des groupes comme Truckfighters ou Dozer.

Le chef de bande, Benjamin Berdous, ne semble pas tout à fait à l'aise sur scène, comparé à ces acolytes Tor Erik Bye (guitare) et Marie Moe (basse) qui dodelinent de la tête derrière leurs tignasses, rendant le look de la bassiste bien badass. Stoner rock, desert rock, tundra rock.... débrouillez-vous ! Mais que ce genre est entraînant, voire dansant, quand il est joué sans fioritures et que la musicalité n'est pas écrasée par la lourdeur des cordes! Le titre le plus parlant arrive: 'There is nothing new under the sun' n'a pas les paroles les plus variées mais qu'il est entraînant ! Le set se termine sur les deux autres gros titres de l'album : 'Kevin' et 'Horses'. Les riffs de Slomosa sont tricotés juste ce qu'il faut pour pouvoir braver les longs hivers au fin fond de la Norvège, mais on les apprécie aussi par une chaude soirée luxembourgeoise...

Stöner

Ossature rythmique des pionniers de Kyuss, les vieux de la vieille du Stoner Californien que sont Brant Bjork et Nick Oliveri (ex-Queens of the Stone Age débarquent sur scène accompagnés du jeune batteur Ryan Gut (que l'on avait déjà vu avec Brant Bjork en solo) et envoient direct le riff de 'Rad stays Rad'. Les esses de bouchers ayant disparu, la viande cuite à la bière luxembourgeoise peut se dandiner en rythme sans regarder derrière son épaule.

A l'image d'un des nombreux posters du soir, la musique de Stöner nous transporte dans un van rabaissé/tuné qui traverse le désert à fond les ballons, avec Bjork au volant, Oliveri qui prépare les shots sur le siège passager et Gut qui roule un spliff sans tabac sur la banquette arrière... L'impression de puissance, bien plus palpable que sur album, est d'autant plus exacerbée quand Nick Oliveri prend le chant ('Evil Never Dies'), et avec les lumières bien rouges, les rails d'abattoirs laissés au plafond donnent une atmosphère de freaks show à l'ensemble...

Une intro à la pédale wah-wah de BB lance la chanson 'Stand Down' et son riff à la 'Starsky & Hutch', qui fait se déhancher les plus raides du fond (du fond de la salle hein).

Puis les morceaux alternent entre les moments de Stoner de fin de barbecue bien repu ('Own Yer Blues') et ceux qui donnent envie de tracer de grosses ornières avec le van, en zigzaguant entre deux ou trois meutes de coyotes ('The Older Kids').

On sent la connivence entre le duo d'amis de longue date, avec leurs t-shirts Ozzy Osbourne pour BB et Ramones pour NO. Quand certains se voient pour s'enfiler des bières devant un match de curling, d'autres partent en tournée à l'autre bout du monde après deux albums pondus dans le salon familial. Le groupe passe du heavy au punk sans sourciller... Mais c'est pour moi l'heure d'aller interviewer Slomosa, ce qui me fera rater deux pépites de l'histoire du Stoner rock : car le groupe se paiera le luxe d'inclure deux morceaux cultes de Kyuss : 'Gardenia' et 'Green Machine' en fin de concert... 

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