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Critique d'album

Witchfynde


Give 'em Hell


(05/02/1980 - - NWOBHM - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Give 'Em Hell / 2- Gettin' Heavy
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La face ésotérique de la NWOBHM"
François, le 19/01/2023
( mots)

Le Baphomet, figure diabolique et occulte d’un démon mi-homme mi-bouc, de même que le pentacle, étoile satanique à cinq branches, font partie des symboles récurrents de la NWOBHM ; ils connaîtront un bel avenir au sein de la scène Metal en général, souvent adepte de provocations satanistes et blasphématoires. Pour ce qui est de la nouvelle vague, on pense entre autre à Angel Witch ou à Venom bien sûr, mais avant tout à Witchfynde dont le premier opus marqua les esprits par sa pochette inquiétante et fondatrice, au point d’être considéré comme un des précurseurs du Metal extrême (surtout pour son iconographie et ses thématiques) au même titre que les auteurs de Welcome to Hell.


Originaire des Midlands, le quatuor trouve en 1975, après quelques défections, sa composition historique autour de Steve Bridges (chant), Andro Coulton (basse),  Gra Scoresby (batterie) et Trevor Taylor dit Montalo (guitare). Un premier single est publié en 1979 au sein d’une petite maison de disque spécialisée dans le punk, Rondelet Records : comportant deux titres qui apparaissent sur Give ‘Em Hell, cette première production semble avoir été envoyée en éclaireur pour lancer le groupe.


L’interprétation de Witchfynde en tant que précurseur des courants les plus avancés de la scène Metal à venir, peut paraître hautement surprenante à l’écoute de ces deux titres voire de l’ensemble de l’album inaugural. "Give ‘Em Hell" s’inscrit parfaitement au sein de l’esthétique de la NWOBHM en gestation, avec l’efficacité d’un Saxon dans la composition - entendre un riff ciselé et incisif, tout en subissant l’influence de Black Sabbath, perceptible sur les refrains ou les ponts. En face B, "Gettin’ Heavy", dansant et accrocheur, est beaucoup plus léger et taillé pour un public plus large ; surtout, on sent que le passage au-delà des années 1970 n’est pas encore complétement accomplie.


Ce n’est pas le seul titre pour lequel on pourrait faire cette remarque, tant la musique du groupe est symptomatique de cette période de transition. Malgré sa lourdeur et quelques fioritures, "The Divine Victim" s’apparente souvent à un hard-rock mâtiné de blues quand les lignes de chant sonnent très US. "Play Now Love Later" doit également autant aux hard-rock qu’au Metal naissant. En ouverture, l’excellent "Ready to Roll", dont la force réside dans le riff introductif suspendu (également présent sur les refrains) associant les deux guitaristes, renvoie encore aux années 1970, bien que le chorus soit d’une vélocité plus proche de l’esprit nouveau.


Give ‘Em Hell n’en demeure pas moins un album convaincant et riche en surprises, en témoigne un "Leaving Nadir" qui, bien qu’assez Heavy, est avant tout remarquable par la forte influence de Rush (groupe qui plane par ailleurs au-dessus d’une bonne partie de la scène) ; on croirait parfois entendre des extraits de "The Trees" ou "Xanadu" dans les arpèges.


Enfin, l’ambiance ésotérique, promise par la pochette et le nom de groupe, est assurée par le long "Unto the Ages of the Ages" (plus de huit minutes), qui commence dans un univers assez américain, pour ensuite puiser dans les délires hard-occulte, parfois bruitistes, du début de la décennie précédente (Black Sabbath bien sûr, mais également Black Widow ou Zior).


L’album apporte un petit succès au groupe, renforcé par une tournée aux côtés de Def Leppard, avant qu’il sne rendent la pareille à des groupes issus de leur label et de leur région (Gaskin). Witchfynde publia la même année un Stagefright assez anecdotique, pour se séparer avant de se reformer autour d’un nouveau chanteur, Luther Beltz, avec lequel ils réalisèrent entre autre Cloak & Dagger (1983), un album de bonne qualité. Il reste ce premier album définitivement culte, tout sauf monolithique, et incontournable pour qui s’intéresse aux premiers temps de la nouvelle vague du Metal britannique.


A écouter : "Give ‘Em Hell", "Leaving Nadir", "Ready to Roll"

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