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Critique d'album

We Were Promised Jetpacks


Enjoy The View


(10/09/2021 - Big Scary Monsters - Contemplatif écaillé - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Not Me Anymore / 2- Fat Chance / 3- All That Glittered / 4- Don't Hold Your Breath for Too Long / 5- What I Know Now / 6- If It Happens / 7- I Wish You Well / 8- Blood, Sweat, Tears / 9- Nothing Ever Changes / 10- Just Don't Think About It
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Equilibré et obligatoirement enthousiasmant"
Mathilde, le 18/01/2023
( mots)

We Were Promised Jetpacks portent haut et fort (mais discrètement dans leur popularité) le rock indépendant dans sa splendeur dénudée et Radiohead-asque depuis les années 2010, période durant laquelle la flopée des groupes indé du début des années 2000 s’essoufflaient et étaient occupés à être passés de mode. Délivrant des albums à espaces réguliers, les quatre écossais ont sorti leur premier album (These Four Walls) sur un voltage très élevé, le rythme étaient alors en mode tonnerre accéléré. 


Puis la contemplation que l’on percevait déjà est venue se positionner au premier plan. Sur "Pear Tree" (deuxième album In The Pitt Of The Stomach) le leader Adam Thompson chantait loin de son micro dans une pièce qu’on imaginait comme un loft abandonné (en béton). Et puis dès le troisième album (Unravelling) la retenue, la sophistication quasi folk a pris le dessus (fabuleux titre "Peak And Troughs"). Le groupe s’approche alors parfois des éthérés Band of Horses mais avec une orchestration qui penche sur du Doves ou autre Elbow. Et pourtant, toujours avec l’urgence du groupe de Tommy York précédemment cité (et universellement validé). Le mélange parfait. Et pourtant les quatre ne percent pas plus que ça, sauf sur KEXP où il se passe souvent des lives de bon choix.


Comme ils viennent d’Edimbourg (et comme leurs albums ont presque tous des visuels d’habitation) on les imagine bien désormais dans une cabane de type "A frame" (en bois) dans une mélancolie glaciale. Car s’il y a un seul fil conducteur c’est bien ce fond mi grave, mi solennel. La mélodie est sérieuse, quoi. Débarrassés désormais de leur urgente jeunesse et du rush d’émotions éparpillées lié, la structure est devenue solide et, oui, carrément imparable ("Bright Minds"). En 2018 ils prenaient un tournant un peu trop Foals-ien pour eux sur The More I Sleep The Less I Dream produit par Jonathan Low (The National, Sufjan Stevens).


Cet exposé rapide (ou pas) pour en arriver à 2021 et leur Enjoy The View (depuis la cabane en A), 2021 qui fut une année de début de période riche pour le (retour du) rock indépendant tel qu’on l’a aimé en 2000. Les We Were Promised Jetpacks reviennent d'emblée sur plus d’assise ."If It Happens" a une binarité rassurante avec des paroles mesurées posées soigneusement selon leur propre rythme "All I want to do is enjoy the view" clame Adam avec, bah oui, sa voix qui rappelle York mais avec une fêlure davantage post-punk. Les synthés font planer haut le titre (pour avoir une meilleure vue). Avec un changement d'accord majeur/mineur magnifique sur le pont (je le déclare: qui réussit le pont, réussit le titre).


Enthousiasmant, pour sûr, et "Fat Chance" ne le dément pas. Sorte de tube de l'album, il a une course douce à la Metronomy, mais avec une voix qui l'amène vers du soleil froid. Répétitif dans sa structure, il n'est à aucun moment en roue libre. Pourtant ils ont perdu une roue (le guitariste Michael Palmer quitte le groupe en 2019), mais ces musiciens ont cependant toujours leur inspiration et leur élan qui ne stoppe jamais. "All That Glitter" traine lui un peu la patte, mais est vite rattrapé par "I Wish You Well" qui est une superbe traduction contemporaine d'un titre version Smiths. Plus loin "Nothing Ever Change" déferle, enragé, Adam déclare "If nothing ventured, nothing gained" avec des voix en écho à l'arrière. Plus loin, "Don’t Hold Your Breath Too Much" ressemble à Bombay Bicycle Club dans son côté happy musique mi jungle, mi sud-américaine.


Epaulé par le guitariste de Frightened Rabbit, lui aussi écossais, et aussi folk sur les bords, l'album est doux dans son ensemble. C'est quand même un poil en dessous de Unravelling, mais la multiplicité des atmosphères explorées (alternance entre titres intimistes et rapides) donne une grâce particulière. On pense au groupe MONEY, on pense à la maison à rénover de la Youtubeuse Enjoy Phoenix en voyant la pochette, bref on se régale pas mal. We Were Promised Jetpacks est la copie propre et corrigée du (nouveau) groupe The Lathums, qui peine à trouver un équilibre mélodique (mais qui ne peine pas à avoir pourtant de bonnes critiques). Les deux groupes se ressemblent aussi physiquement d'ailleurs, alors il n'y a plus à tortiller (du fion): il n’y a aucune raison de passer à côté de We Were Promised Jetpacks. 


 


(Une version EP et remixée vient de sortir, fin 2022: A Complete One-Eighty)

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