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Critique d'album

Trapeze


Hot Wire


(00/09/1974 - Warner Bros - Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par Neil Slaven

Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Survivre au départ de Glenn Hughes"
François, le 21/04/2024
( mots)

Alors que Glenn Hugues s’en est allé triompher auprès de Deep Purple, Trapeze est bien décidé à poursuivre sa carrière en l’absence de son leader : alors que le guitariste Mel Galley prend en charge le rôle de chanteur, le combo intègre Pete Wright à la basse et Rob Kendrick au poste de second guitariste. C’est cette formation renouvelée qui enregistre le quatrième album du groupe, Hot Wire.


S’il semblait que Glenn Hugues était le principal artisan de la touche soul et funk-rock de Trapeze (preuve en est de l’évolution esthétique de Deep Purple sur Burn et Stormbringer), elle n’est pas abandonnée par le groupe. Au contraire, par rapport à l’album précédent, la voici même affirmée, affinée et améliorée sur "Midnight Flyier", plutôt entraînant malgré son côté jam, et sur le long "Feel It Inside", bardé de chœurs gospel et d’un chant soul. L’inspiration semble venir de Stevie Wonder ou d’Herbie Hancock (jusque dans les interventions de synthés) – ou de Grand Funk Railroad pour prendre une référence un peu plus rock. Certains titres plus foncièrement rock adoptent aussi ces caractéristiques : le chaloupé "Turn It On" est renforcé de chœurs, de superbe interventions de guitare et d'incrustations de synthés.


Dans un registre moins hybridé, Trapeze se maintient du côté des États-Unis, en calibrant son propos sans grande fantaisie ("Take It on Down the Road", "Wake Up, Shake Up") ou en surfant sur certaines vagues en vogue : "Steal a Mile" évoque à nouveau Grand Funk mais surtout les Doobie Brothers ("Listen to the Music"). Heureusement, "Back Street Love" demeure classique mais diablement efficace (le riff des couplets fait un peu penser à "Gimme all Your Lovin’" dans une version 70’s), qui déploie de bonnes idées dans l’alliance des deux guitares et donne raison au changement de chanteur. Reste à évoquer le petit chef-d’œuvre qu’est "Goin’ Home", notamment pour sa ligne bluesy qui s’impose petit-à-petit dans un habile crescendo, et si son riff hard-rock est plus classique, sa longue partie instrumentale envoûte entre la brume éthérée du Bayou et le space-rock.


Certes, Hot Wire est un album anecdotique de l’histoire du rock, même à l’échelle des seules années 1970. Mais il atteste de la capacité de Trapeze à dépasser le départ de Glenn Hughes qui aurait pu être fatale, et témoigne de l’influence grandissante du rock américain sur l’Angleterre. Loin des génies, c’est l’histoire qui s’écrit à l’échelle des masses.


À écouter : "Back Street Love", "Turn It On", "Goin’ Home"

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