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Critique d'album

Deep Purple


Stormbringer


(00/11/1974 - - Hard Rock - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Stormbringer / 2- Love Don't Mean a Thing / 3- Holy Man / 4- Hold On / 5- Lady Double Dealer / 6- You Can't Do It Right / 7- High Ball Shooter / 8- The Gypsy / 9- Soldier of Fortune
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Tornado over Water, Horse in the Sky"
François, le 28/01/2024
( mots)

Pégase chevauchant une tornade et Stormbringer comme titre : le second volet du Mark III de Deep Purple promettait d’être un cyclone musical emportant tout sur son passage. Le morceau d’ouverture, l’éponyme "Stormbringer", semblait confirmer cette première analyse. Chef-d’œuvre du hard-rock, le morceau s’embrase par un riff énergique et des claviers aux sonorités aventureuses, pour déployer une puissance si sombre qu’on pourrait croire que Deep Purple avait rencontré Blue Öyster Cult.


Or, la place de plus en plus importante qu’occupent Coverdale et Hughes dans le dispositif, en toute légitimité soit dit en passant, confère une tournure très US à cet opus. Cela s’entend dès "Love Don’t Mean a Thing" ou "Holy Man", deux titres soft-rock qui empruntent à la funk pour le premier et à l’Americana pour le second, un peu dans la veine de ce que faisait Bad Company à la même époque (une comparaison particulièrement perceptible dans le solo de claviers).


Et c’est là que la dimension subjective de tout jugement esthétique joue de tout son poids : Stormbringer n’est pas intrinsèquement mauvais, mais je dois avouer être assez peu réceptif à cette orientation musicale – pour ne pas dire qu’elle me déplait. Trop de soul (donc de mièvrerie) sur "Hold On", trop de funk et de chœurs envahissants sur "You Can’t Do It Right (With the One You Love)" parfois à la limite du disco, trop de gimmicks du slow langoureux sur "Soldier of Fortune".


Heureusement, les qualités de l’album ne se limitent pas au morceau titre et "Lady Double Dealer" impose un rock’n’roll pré-Rainbow de qualité, comme "High Ball Shooter" s’apparente à du Deep Purple des plus classiques (quoiqu’un peu aseptisé). Enfin, "The Gypsy" est l’exemple même de la power-ballad épique au riff solide à la mélodie indélébile, qui préfigure également Rainbow. Cela fait tout de même plusieurs moments de grâce dont l’opus peut se prévaloir.


C’est donc par son ambivalence que Stormbringer brille autant qu’il déçoit : œuvre de l’entre-deux et du clair-obscur, à l’image du cheval ailé domptant la tempête, il innove autant qu’il entre dans le rang, il renouvèle le hard-rock autant qu’il s’empêtre dans le soft-rock qui singe les US – alors que c’est justement quand les Britanniques s’émancipent de l’Oncle Sam qu’ils impressionnent. Un peu de jingoïsme, by Jove !


À écouter : "Stormbringer", "Love Don’t Mean a Thing", "The Gypsy"

Commentaires
Truck Turner, le 30/01/2024 à 11:33
Cool, une réponse du gars qui trouve que Lalo Schifrin sonne la BO de la Croisière s'amuse...restez au rock, les gars. Mais c'est je suis plus là, j'ai dit.
FrancoisAR, le 30/01/2024 à 07:12
CQFD. Merci @Daniel
DanielAR, le 29/01/2024 à 19:14
Le paragraphe querellé commence par une formule où l'auteur précise qu'il entre dans une dimension subjective. Par conséquent, les constats posés sont par nature "non objectifs". J'adore la musique soul mais je dois admettre que sa composante la plus populaire est souvent mièvre. J'adore le funk mais je n'ai jamais aimé sa caricature discoïde. En réécoutant l'album de Deep Purple, je dois bien admettre que la critique résulte d'une observation pertinente : les dérives soul n'incarnent pas ce qui se fait de mieux dans le genre et les éléments funky ne rendent pas hommage au mouvement. Je suis plus modéré au sujet de "Soldier Of Fortune" mais j'assume ce côté "midinette" qui fait que je voue un culte aux slows caricaturaux. Pas de quoi changer de site.
Truck Turner, le 29/01/2024 à 16:49
Donc, si je résume : soul = mièvre et funk = disco ? OK, je change de site.