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Critique d'album

Say Sue Me


Where We Were Together


(13/04/2018 - Damnably - Indie rock - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Let it Begin / 2- But I Like You / 3- Old Town / 4- Ours / 5- Funny and Cute / 6- I Just Wanna Dance / 7- B Lover / 8- After Falling Asleep / 9- Here / 10- The Courage To Become Somebody's Past / 11- Coming To The End
Note de 3.5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Un joli disque d’indie rock venant de Busan "
Franck, le 13/11/2020
( mots)

Depuis quelques années, nous voyons émerger une génération de groupe surfant sur le revival rock avec plus ou moins de pertinence et de réussite. On se laisse prendre au jeu avec un retour aux sonorités progressives des années 70 ou encore au Hard rock des années 80. Il était donc naturel que de jeunes formations s’attaquent aux années 90 ! Ce qui s’apparente à un "revival" de l’indie-rock US nous vient de…. Busan ! Oui Busan, en Corée du sud. Après avoir raflé l’oscar du meilleur film en 2020 (avec "Parasites" de Bong Joon-Ho), la Corée, va-t-elle être à l’origine d’une vague de renouveau sur le rock ? Non, clairement pas. Pas dans l’immédiat du moins. L’industrie sud-coréenne reste dominée par la K-pop et des musiques calibrées issues des charts internationaux. Le rock y reste marginal, mais le pays voit tout de même émerger une talentueuse génération de groupes sous des labels indépendants, dont Say Sue Me.


Le groupe composé de Choi Su-mi (chant et guitare), Kim Byung-kyu (guitare), Ha Jae-young (basse) et Kang Se-min (batterie) trace son chemin sans prétention et à contre-courant, nous faisant profiter au passage de sa pop décontractée et rêveuse. Bien que victimes d’un relatif anonymat, les natifs de Busan ont tout de même pu s’illustrer en 2019 lors des Korean Music Awards face aux mastodontes de la K-pop locale. Depuis, le groupe parcourt les petites salles de concerts à travers l’Europe et a pu faire sa première représentation aux Etats-Unis. Le quatuor défini lui-même sa musique de "surf-rock" directement inspiré du rock indépendant américain des années 90.


Penchons-nous maintenant sur ce Where We Were Together, deuxième album sorti en 2018 !


La dream-pop de "Let It Begin" ouvre le bal avec ses mélodies brumeuses et le chant quasi murmuré de sa chanteuse. On se laisse happer dès les premières notes, saisi d’un sentiment de quiétude et de bienveillance. Malgré l’écart culturel, nous voyageons en terrain connu, l’ombre des californiens de Pavement plane sur certains morceaux comme "But I Like You". On peut judicieusement penser que les réalisations de Stephen Malkmus et sa bande sont arrivées jusqu’aux oreilles de notre quatuor. L’auditeur appréciera le single énergique "Old Town" sous ses airs de "Teen Age Riot" (Sonic Youth), nous démontrant que notre quatuor a plus d’une corde à son arc. On devine également quelques influences du côté de The Velvet Underground. Un titre comme "Funny and Cute" tout en douceur, rappelant par exemple la chanson "Femme Fatale" de Nico.


On pourra s’amuser longtemps au jeu des ressemblances, mais force est de constater que Say Sue Me est loin d’être une pâle copie. La force des coréens réside dans l’atmosphère qu’ils parviennent à installer tout au long de l’album, ceci couplé à une excellente gestion du rythme. Ainsi, le groupe s’amuse à transporter paisiblement l’auditeur jusqu’au dénouement final en alternant intelligemment entre de jolies balades ("Funny and Cute") et des morceaux plus entrainants à l’accroche immédiate ("I Just Wanna Dance" et "B Lover").


Le chant en anglais prédomine, mais on pourra tout de même profiter de deux morceaux en coréen ("Ours" et "After Falling Asleep"). La langue coréenne se marie d’ailleurs à merveille avec les compositions pop et le chant délicat de Choi Su-mi. On aurait presque apprécié davantage de titres dans sa langue natale. Les paroles des titres chantés dans la langue de Shakespeare restent quant à elles relativement simples, jouant en partie sur des thématiques comme la solitude ou l’indécision : "I’m full of things I hate / But I like you" ; "I just wanna leave here / But I wanna stay here".


Le majestueux "Coming To The End", probablement le meilleur moment de l’album, vient conclure l’essai. Du long de ses sept minutes, le groupe libéré de la traditionnelle structure couplet-refrain prend le temps d’installer une atmosphère réconfortante et planante avant de propulser un solo de guitare des plus réussis, doté d’une belle portée mélodique.


A défaut d’innover, les natifs de Busan nous offrent un album terriblement attachant, porté par la douce voix de sa chanteuse et sa pop lumineuse. A la fois simple et élégant, Where We Were Together a pu se démarquer au sein des différentes sorties indie rock de l’année 2018. La production est soignée et les quelques morceaux en coréen apportent un cachet supplémentaire à l’entreprise. On est désormais curieux de voir la suite et si le groupe sera capable de s’émanciper de ses influences. A suivre.

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