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Critique d'album

King Gizzard And The Lizard Wizard


The Silver Cord


(27/10/2023 - KGLW - Rock expérimental et pas que.. - Genre : Rock)
Produit par Stu Mackenzie

1- Theia / 2- The Silver Cord / 3- Set / 4- Chang'e / 5- Gilgamesh / 6- Swan Song / 7- Extinction
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Versant synthétique d'un monstre de feu."
Mathieu, le 03/11/2023
( mots)


Nous y voilà ! Le groupe le plus productif d’Australie (et d’ailleurs), vient de dévoiler son 25e album (en à peine 13 ans d’existence), de quoi se constituer un véritable calendrier de l’Avent (oui oui c'est la période). Deuxième production de l’année en cours après l'apocalyptique PetroDragonic etc., The Silver Cord voit le groupe retourner sa veste, piquant une fois encore notre curiosité. À la vue de la pochette, la direction artistique de ce nouveau volet était déjà toute trouvée et c’est effectivement tout synthés dehors (et sous toutes formes), en mode analogique et avec un brin de futurisme que Stu Mackenzie et sa bande ont décidés d’aborder la chose, en totale opposition avec son ainé sus cité.


Bien que l’album ait été décliné en deux versions (une classique et une étendue) et que des titres bonus se cacheraient sur les deux faces du 33 tours, nous nous cantonnerons bien ici à l'édition standard, qui se suffit pleinement à elle-même. Bien que quelques impros renforcent la consistance de certains titres, la version augmentée reste néanmoins longue à se coltiner (quasi 1h30 au compteur) et est à conseiller à un public averti déjà à l’aise avec les extravagances du collectif.


Sous cette forme condensée, The Silver Cord se présente de façon très synthétique, ses 7 titres balancés en 28 minutes, ne venant pas même se hisser aux côtés des bi-pistes Made in Timeland et Laminated Denim proposés l’an dernier. Musicalement parlant, celui-ci vient se placer du côté des productions les moins électriques du groupe, déterrant les nappes électroniques de Butterfly 3000, en moins léger et bien plus tortueux. Evoquant l’electro de Kraftwerk et le krautrock de Can, synthés, séquenceurs et drums machines ont été exclusivement employés pour la construction de cette épopée techno-futuriste. Les filtres vocaux intégrés en pagaille surprennent, d’autant plus sur le très réussi morceau titre, planant à souhait, sous grandes influences du papillon de 2021. Ambrose Kenny-Smith prend de son côté de plus en plus de galon derrière le micro, assurant avec brio les parties rapées (le final explosif de “Set”, “Gilgamesh”), lubie récente initiée sur Ominum Gatherum l’an dernier (“Sadie Sorceress”, “The Grim Reaper”) et vraiment pas désagréable.


Outre la dimension mélodique, on soulignera l’attention particulière accordée à la cohérence de cette nouvelle pièce dans l’entité KGLW globale. Ayant été conçue dans la continuité de son homologue trash (le yang du yin selon les dires du groupe), ce 25e album constitue une sorte d’écho au dino métalleux, réemployant ainsi subtilement divers éléments. Le nombre de pistes étant équivalent, chaque pièce retrouve son équivalent d’un album à l’autre, la chronologie ayant été scrupuleusement respectée. Le Gilla Monster et les poussées gutturales de Mackenzie en incursion sur “Gildamesh”, le riff rouleau compresseur de “Supercell” repris au clavier sur “The Silver Cord”, le solo de “Witchcraft” remanié en conclusion de “Chang’e”, les exemples sont nombreux, et encore plus palpables sur la version étendue (à vous de jouer pour le jeu de piste !), le parallèle venant même s’immiscer jusque dans les paroles : “Motor Spirit, Don’t Fear It” (“Motor Spirit”), Be Your Spirit, Don’t Fear It (“Swan Song”).


Pari réussi donc pour les King Gizzard and The Lizard Wizard qui souhaitaient imbriquer deux albums par définition totalement différents et faire cohabiter deux univers stylistiques intrinsèquement discordants. De façon isolée cependant, The Silver Cord peine à convaincre et s'élever au niveau de précédentes productions, l’électronique permanente et cette tension omniprésente tendant à lasser au fil des réécoutes. Il sera en définitive plus agréable de se laisser happer par la légèreté d’un Butterfly 3000 ou l’inventivité d’un Polygondwanaland pour apprécier la facette plus synthétique et expérimentale du roi gésier et de ses six sorciers. Un King Gizzard mineur mais un King Gizzard tout de même, démontrant une fois de plus que nos six Australiens ne sont pas prêt de lever le pied.




A écouter : “Theia”, “The Silver Cord”, "Extinction"


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