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Critique d'album

Corsair


Corsair


(21/04/2012 - High Roller - Hard Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Agathyrsi / 2- Chaemera / 3- Falconer / 4- Gryphon Wing / 5- Path of the Chosen Arrow / 6- Mach / 7- Of Kings and Cowards / 8- The Desert
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Plaidoyer pour la reconnaissance d'un espoir déçu du hard-rock américain"
François, le 12/10/2021
( mots)

Il aurait été préférable pour Charlottesville de ne jamais entrer dans l’histoire … La petite ville de Virginie se serait en effet passée d’être devenue le symbole de la violence d’extrême-droite lorsqu’un suprémaciste parmi d’autres décida de charger une contre-manifestation et de conclure ce rassemblement raciste par un assassinat. 


En fait, il aurait été beaucoup plus intéressant de reconnaitre en Charlottesville le berceau d’un des groupes de rock qui avait le potentiel de figurer parmi les plus brillants de sa génération, Corsair. Mais l’histoire en a voulu autrement, il semble même que cette formation riche de deux excellents albums soient un peu passée inaperçue jusqu’à disparaître sans crier gare (le groupe semble s’être dissous dans le silence, à vérifier). 


Pourtant, le quintet ne manquait pas de talent dans son hard-rock métallique très retro et presque progressif, déployant sa belle inspiration mélodique à travers des pièces de premier choix. Ce goût pour la composition travaillée s’entend dès l’ouverture en grande pompe de leur premier opus, Corsair, en 2012. En effet, celui-ci commence par un instrumental "Agathyrsi", véritable récital pour guitares tout en souplesse, rugosité rock et mélodicité épique (le pont en milieu de morceau, cristallin, est sublime). Preuve de ce goût pour le beau jeu instrumental, "Mach" viendra plus tard remettre une couche avec des chorus emportés, tandis que "The Desert", en conclusion, est presque dénué de chant (si ce n’est des lignes féminines assez envoutantes). Une pièce originale qui referme l’album avec beaucoup de grâce. 


Pour aboutir à un tel résultat, fallait-il encore que Corsair aille chercher son inspiration des groupes plus anciens qui avaient marqué le rock d’une empreinte hard et mélodique. Ainsi, "Chaemera" réussit brillamment l’exercice de style à la Thin Lizzy, des guitares jumelles (dès l’introduction) au chant en passant par le solo très bien composé. Le très bon "Falconer" reprend également un peu les codes du combo irlandais en s’approchant un peu plus de la NOBHM. 


En effet, il s’agit bien là du second substrat sensible de Corsair, mais dans une version très apaisée (surtout au niveau de la rythmique), avec une élaboration dans la construction des titres : "Gryphon Wing" commence sur les chapeaux de roue mais s’adoucit par la suite pour une partie instrumentale éthérée. Mais Corsair sait se montrer plus direct ("Of Kings and Cowards", quoique le solo en twin-guitars soit encore une fois de mise, pour notre plus grand plaisir). Il sait également surprendre avec "Path of the Chosen Arrow", par ses touches beaucoup plus modernes et très américaines, légèrement mainstream, tout en poursuivant dans le chemin esthétique tracé depuis le début de l’album. 


Il est donc regrettable que Corsair n’ait pas rayonné davantage. Tout y est : des mélodies accrocheuses, une vraie identité, des guitaristes inventifs et expressifs, une pochette attrayante … Quelques longueurs peuvent légèrement atténuer le brillant du tableau, mais c’est un reproche excessif. Un manque de reconnaissance qui fait de Corsair un trésor caché du rock … du XXIème siècle.

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