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Top 10 des vacances - Hors Série #12 - Christmas 2024


Daniel, le 01/12/2024

L’écoute d’un titre de Noël qui présente tous les marqueurs du style (bons sentiments, rythmique molasse comme un marshmallow, textes niaiseux, clochettes insupportables, chœurs de beurre, …)  provoque une décharge de dopamine chez le petit rocker qui retombe soudain en enfance. C’est prouvé scientifiquement.

Accessoirement, et par effet de contraste, le même titre provoque une envie de vomir chez les malheureux qui travaillent dans les galeries commerciales où cette musique écœurante est diffusée en boucle depuis la mi-novembre.

Les rockers prétendent souvent ne jamais écouter de chansons de Noël mais les rockers sont des menteurs invétérés. Tout le monde sait que nos petits muscles saillants sont moulés dans la guimauve et que notre cerveau est, en cette saison, essentiellement composé de chocolat fondant, de miel, de vanille, de cannelle et de caramel.

Et c’est parti pour un Top 10 de pur plaisir (dont la consommation excessive peut faire grossir) !


10.- "Lonely This Christmas" – Mud (1974) –  Magnifique pastiche d’Elvis Presley (avec de faux accents à la Roy Orbison), choisi simplement pour conjurer le mauvais sort. Parce qu’il n’y a évidemment rien de pire que de se retrouver seul et oublié le soir de Noël. Rien.

9.- "Christmas Blues" – Canned Heat (1968) – On reste dans le désespoir et la solitude mais ce début de soirée dérape en un festival ésotérique et débridé, décliné dans les douze mesures du delta blues. "Qu’est-ce qu’un navire sans équipage ? A quoi rime une aube sans sa rosée ?" On dirait du Robert Johnson de contrebande. En plus pire...

8.- "Bring Out Solstice Bells" – Jethro Tull (1977) – Même Ian Anderson, le pape monolithique du rock progressif à flûte traversière, fond comme un caramel mou devant la perspective d’un Noël  païen célébré au fond des bois. Une pure symphonie de clochettes à programmer pour fêter l’arrivée de la bûche glacée.

7.- "Merry Christmas (I Don’t Want To Fight)" – The Ramones (1989) – Qu’est-ce que les faux-frères viennent faire dans cette galère ? Proposer une trêve ! Pas de baston durant la nuit de Noël. Il restera 364 autres nuits pour célébrer la castagne et rappeler à tous les couillons que le punk règne toujours (et à tout jamais) sur le monde...

6.- "We Three Kings Of Orient" – The Beach Boys (1964) – Pris dans la frénésie festive de l’instant, on oublie souvent d’évoquer Melchior, Gaspard et Balthazar. Les garçons de la plage ont sublimé la sucrosité d’une chansonnette, composée par un pasteur en 1857, dont la particularité consistait à marier en version chorale trois voix mâles qui symbolisaient les trois rois-mages. A reprendre en fanfare jusqu’au bout du réveillon.

5.- "Little Drummer Boy" – Sparks (1994) – Issue du folklore tchèque, la ritournelle de l’enfant au tambour évoque l’émotion du jeune Charles, ce garçonnet ému aux larmes par la vue de Petit Jésus dans sa crèche. Ron et Russ ont exécuté le titre (au sens pénal du terme) dans une interprétation synthétique du pire effet. A passer en boucle quand la dinde est trop cuite et que les marrons sont carbonisés.  

4.- "Christmas With You" – Johnny Cash & June Carter (1972) – Quand un amour de sitcom bêtasse épouse les décors de carte postale de la fête iconique… Un chef d’œuvre de balourdise comme on les aime quand minuit approche et que les cadeaux exposés devant la cheminée excitent toutes les convoitises (avant de poursuivre leur existence dès le lendemain sur Vinted).

3.- "Run Rudolph Run" – Keith Richards (1978) – En ces temps anciens, Keith était en recherche de rédemption. Après avoir échappé de justesse à sept années de bagne au Canada (pour possession de drogue), il enregistre un single qu’il adresse au Père Noël et à son renne le plus fidèle. Sur la pochette originale du single, le six-cordiste ne peut s’empêcher d’exhiber avec gourmandise une bouteille de bourbon. Ca pourrait expliquer le nez rouge de Rudolph. Les puristes préféreront comme il se doit la version de Chuck Berry. Mais ici, il y a Ron Wood en prime !

2.- "Christmas Time (Don’t Let The Bells End)" – The  Darkness (2003) – Le plus bête groupe du monde se devait de célébrer la fête ultime. Au-delà de l’indiscutable qualité mélodique du titre, la débilité "spinaltapienne" (totalement assumée jusque dans les moindres détails) du clip vidéo en fait un incontournable absolu d’un réveillon rock qui se respecte.
 
1,- "Fairy Tales Of New-York" - The Pogues (1987) – Sorti en single, ce duo fabuleux entre Kirsty MacCall et Shane MacGowan mérite une place particulière au panthéon rock. C’est également le moment idéalement choisi pour élever une pensée  en souvenir de Kirsty, massacrée en l’an 2000 par un imbécile, quelques jours avant Noël. Si vous zonez à Londres dans Soho, vous trouverez un banc public sur lequel est fixé une petite plaque commémorative ("One Day, I’ll Be Waiting There, No Empty Bench In Soho Square"). On sera là, Kirsty ! Quitte à se les geler à t’attendre...

 
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