↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.

Les Top 10 des vacances : #67 Black Sabbath


Nicolas, le 19/12/2022

Dans l'esprit de la série d’été durant laquelle un rédacteur vous proposait de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres, les vacances de Noel poursuivent l’élaboration de ses Top 10. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, rien moins que les papes du heavy metal, les brummies de Black Sabbath.

 

10- "Sabbra Cadabra", Sabbath Bloody Sabbath – 1973. Un titre qui fait un peu froid dans le dos mais qui réussit le tour de force de nous donner l’impression que la guitare rigole de toutes ses dents, un rire plus que malsain, nous sommes d’accord. Tempo soutenu, chanteur sub-hystérique, ça défouraille sec avant un pont placide complètement à l’ouest transpercé par des nappes de synthés vrillées. La “bible” de black metal se tient toujours aussi bien de nos jours, merci pour elle.

 

9- "Air Dance", Never Say Die! – 1978. S’il est de notoriété publique - qu’on ne saurait démentir - que Never Say Die! est un album merdique, on y trouve tout de même cette jolie surprise, un morceau totalement inattendu, léger, presque guilleret, porté par un piano gracile qui entre en résonance avec la production acide et cradingue du disque. L’art du total contrepied. Qui a dit que Black Sabbath était un groupe de bourrins décérébrés ?

 

8- "N.I.B.", Black Sabbath – 1970. On a souvent tendance à réduire “N.I.B.” à son emblématique solo de basse introductif branché sur wah wah - une première - mais l’exercice apparaît tout de même un peu plaqué (genre “z’avez vu comment je joue de la basse moi ?”). En définitive c’est plutôt la puissance et la raucité du son qui forcent ici le respect. Rarement un binaire se sera révélé à la fois aussi pesant et balancé, un vrai tour de force. En plus la mélodie est chouette et les soli terminaux valent le coup d’oreille. 

 

7- "Symptom Of The Universe", Sabotage – 1975. Bon, on ne va se mentir, Sabotage n’est pas un album foufou. S’il n’y avait qu’un titre à sauver de cette entreprise, “Symptom Of The Universe”, le bréviaire du thrash metal, se poserait là. Comme quoi, Sabbath est aussi capable d’élever le tempo quand il le faut. Bien sûr, ne pas omettre d’écouter le morceau jusqu’au bout, ça se termine à la cool, en acoustique, et c’est génial, au bas mot.

 

6- "Dirty Women", Technical Ecastasy – 1976. Note : à ne pas confondre avec “Evil Woman”, la reprise de Crow présente sur Black Sabbath. La conclusion de Technical Ecstasy, encore un album boudé par les fans et les critiques - à tort, on vous l’assure - réserve son lot de riffs à tomber au sein d’un titre à tiroirs qui louvoie entre hard rock et progressif, soutenu par les claviers religieux de Geoff Nicholls. Sans doute, avec “2112” de Rush, la plus belle pierre de fondation du metal prog. Un bijou.

 

5- "Fairies Wear Boots", Paranoid – 1970. Le point final de Paranoid impressionne par sa capacité à passer du coq à l’âne, du blues à un truc complètement nouveau, haletant, tétanisant, avec toujours cette frappe élastique hallucinante de Bill Ward. Certes les paroles sont azimutées - c’est souvent le cas chez Sabbath - mais ça passe crème. Les parties de guitare, des riffs aux soli, sont vraiment épatantes. De fait, vous nous excuserez d’avoir passé sous silence “Iron Man”, “Hand Of Doom” ou encore “Electric Funeral”. Il faut bien faire des choix…

 

4- "War Pigs", Paranoid – 1970. La charge antimilitariste de Black Sabbath se pose sans doute comme l’un des titres les plus malins de tous les temps, jouant autant de ses riffs bulldozers que de ses silences en apnée. C’est sur ce morceau que la science métallique en gestation de Iommi, saturée de blues pervers, brille avec le plus d’efficience, tandis que Bill Ward livre sans doute sa plus belle prestation de cogneur. Un sommet, un incontournable. Et ne vous laissez pas berner par son apparent dépouillement introductif…

 

3- "Sweet Leaf", Master Of Reality – 1971. Toux rauque, riff poisseux gorgé d’ultra basse, chanteur complètement sous substance, “Sweet Leaf”, allégorie à la feuille de cannabis, pose rien moins que les bases du stoner rock avant l’heure, un hymne que se repasseront en boucle les hardos avant tout en recherche d’un son lourd et obnubilant. On se rappellera que c’est sur Master Of Reality que Iommi détune sa guitare d’un ton et demi pour sonner plus gras. Et le résultat est épatant, ici plus encore que sur le reste du disque.

 

2- "Supernaut", Vol. 4 – 1972. La vache, ça, c’est du riff ! Ça swingue, ça groove, la basse de Butler joue à sauter d’une octave à l’autre tandis qu’Ozzy incarne un démiurge débile complètement accro à la coke. Plus que “Snowblind”, plus que “Cornucopia”, c’est ce “Supernaut” qui déchire le plus sur Vol. 4, un disque considéré par l’auteur de ces lignes comme l’un des dix meilleurs jamais enfanté, tous genres confondus. C’est vous dire le niveau du machin.

 

1- "Black Sabbath", Black Sabbath – 1970 (joué par Black Sabbath, donc, la boucle est bouclée). Trois notes en triton qui ont changé la face de la musique. Le glas du rock n’ roll égrené au son d’un orage diluvien prend la forme d’un titre totalement révolutionnaire pour 1970, lourd, angoissant, au son lugubre proprement inédit. On a tendance à oublier que “Black Sabbath” se conclut par 1min30 de blues rock enjoué tellement on demeure écrasé par la puissance de son motif principal. Le heavy metal est né avec ce titre, autant dire que c’est sans doute l’un des dix morceaux qui a le plus bouleversé la face de la musique contemporaine, rien de moins.

 

 

Pour écouter la playlist sur toutes les plateformes, copiez-collez ce lien dans votre navigateur : https://www.tunemymusic.com/?share=eemu946ya7wj

 

En savoir plus sur Black Sabbath,

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !