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Interview : Yodelice


Emilie, le 01/07/2011
Parents d'un premier album, Tree Of Life, dont ''Sunday with a flu'' a fait les beaux jours, Yodelice tracent leur route avec un deuxième opus, Cardioïd. ''More than meets the eyes'' se fait rejoindre sur les ondes par ''My Blood is burning'', alors qu'un EP live, Pilot, vient de voir le jour, avec la fameuse, la sacrée, la précieuse ''Talk to me''. C'est lors du dernier jour des Solidays, dans un sauna .. ah non pardon, à l'hippodrome de Longchamps, que je rencontre le chanteur/guitariste/multi-casquettes de Yodelice. Totalement dégoulinante, un peu essoufflée et la mèche collée turpidement sur le front, j'arrive dans l'espace presse, où Maxim Nucci ne semble pas souffrir de cette 'petite' chaleur dans sa chemise. Serrés autour d'une petite table (non, je ne me plains pas), à l'ombre quasi inutile d'un arbre, siégés dans de confortables fauteuils, et sous l'ambiance d'un concert sur la scène Paris, nous entamons dans la sympathie et la décontraction cette interview tant attendue. 10 min, top chrono (te foire pas Emilie).


Cardioïd est beaucoup moins épuré que Tree Of Life, est ce que c'est dû à ton expérience de la scène ?

Ouais. Tout à fait ! (rires) Si on commence comme ça 'oui' 'ouais' 'tout à fait' 'oui' (rires). Oui non effectivement Tree of Life était un disque très très personnel, très solitaire, très nostalgique, très mélancolique, et un besoin de retour aux sources et à l'essentiel, donc effectivement comme j'écris guitare/voix c'est resté presque à l'état de guitare/voix. Et ensuite est venue un aventure scénique avec de nombreux festivals, de nombreuses dates avec mes acolytes qui sont devenus des clowns indispensables et essentiels à l'évolution de Yodelice, et du coup ouais voilà, une énergie nouvelle est venue, et l'envie de faire un disque différent.


Je trouve que sur cet album il y a des chansons qui dessinent vraiment des univers marqués, notamment par de longs moments instrumentaux comme sur ''Experience'', c'est voulu ou il y a que moi qui vois ça ?

Non effectivement c'est voulu mais pas d'une manière … En fait ce que j'ai cherché à faire c'est la quête du lâché prise. C'est vraiment essentiel à cette phase de production pour moi, je pense que c'est essentiel pour un musicien de sortir de tout mode théorique, harmonique, d'arrêter de se poser des questions, jouer la note au moment où elle vient. C'est un peu sans filet. J'ai voulu enregistrer cet album de cette manière, il y a beaucoup de choses qui ont été enregistrées live, dont cette chanson 'Experience'' où il y a un passage quasiment improvisé. C'est vraiment ce que j'aimerais essayer de capter, même à l'avenir, c'est des vrais instants en fait.


Tes textes sont signés Marianne Groves, surtout pour Tree of Life en tout cas, est ce que c'est un moyen pour toi de te concentrer sur les compositions ?

Sur Tree of Life c'était quasiment tous des Marianne Groves oui. Sur Cardioïd il y a Alice Dison, une jeune photographe américaine, et Marie-Noëlle Dana qui est une scénariste franco-américaine, qui ont travaillé aussi sur ce disque.


Et ce n'est pas difficile pour toi de laisser les textes dans les mains de quelqu'un d'autres ?

Non parce que ce sont des femmes avec qui je m'entends bien, qui captent souvent ce dont j'ai envie de parler et comment j'ai envie d'en parler. Et c'est vrai que moi, l'émotion, l'histoire, elles se racontent à travers des sons et des mélodies. Donc il y a un mariage qui se fait bien avec ces trois auteurs.


Tu as un batteur qui t'as rejoins, Massimo Zampieri. Ça a vraiment changé quelque chose pour toi sur scène ?

Ah oui ! Oui oui, parce qu'avant je jouais de la grosse caisse au talon, donc du coup c'est la liberté d'avoir un batteur, en plus talentueux comme Massimo, c'est très agréable. Ça me permet d'être plus mobile sur scène, de ne pas être prisonnier de cette grosse caisse, et du coup d'avoir accès à des rythmes qui ne sont pas binaires. Parce qu'avec la grosse caisse au talon, j'avais pas vraiment le choix, c'était un peu toujours la même chose (rires)


Vous avez vraiment un monde particulier et travaillé autour de Yodelice, et c'est Bastien Duval votre scénographe. Comment s'est passé cette rencontre ?

Bastien je le connais depuis très très longtemps, on est potes depuis quasiment dix ans maintenant, c'est quelqu'un qui a un parcours professionnel assez atypique, il a été attaché de presse, directeur artistique, il a travaillé dans le cinéma, il a fait des making of, il a réalisé tous les clips de Yodelice sauf le premier. C'est un partenaire pour moi, il est très très important dans l'univers de Yodelice. On travaille tout l'univers visuel ensemble en fait.


Et donc justement, pourquoi cette idée de la larme sur la joue par exemple ?

Je parle d'un clown. Il est pas forcément triste Yodelice, mais je trouvais ça assez joli cette larme qui n'est pas une larme, mais un triangle, plus pour le coté graphique. Mais j'aimais assez l'idée de composer un personnage avec une cicatrice aussi visible, c'est à dire que d'assumer une larme, là où on passe tous notre temps à composer des personnages, ou à se cacher derrière des trucs, eh bien finalement, que ce personnage ait une larme qui peut être le témoignage d'un sentiment fort, que ce soit de joie ou de tristesse, et qu'il l'assume pleinement sur sa joue, je trouvais ça assez joli.


Et ça t'a aidé à par exemple composer Cardioïd, le fait d'avoir un personnage si dessiné et affirmé ?

Oui oui tout à fait, l'un inspire l'autre en fait.


Il y a des titres que tu fais que sur scène, comme ''Wrape it Up'', '' Time'' ou ''Talk to me'' que du coup maintenant tout le monde connait (rires), est ce qu'elles vont rester que sur scène ?

Je pense. Je pense qu'elles ont une vie que sur scène, ce sont des chansons qui sont des moments de partage avec les gens. Je trouvais que sur un disque ça n'apportait pas grand chose, mais sur scène c'est un moment de convivialité sympa avec les gens, donc je sais pas ce que me réserve l'avenir, mais je pense que ça ne restera que des titres de scène.


Vous avez capté des images, notamment à la Cigale, est ce que ça va aboutir à un DVD ou vous gardez ça pour vous ?

On voulait sortir un DVD, enfin on veut toujours, le problème est que j'aimerais pas sortir un live lambda, type ''Yodelice à l'Olympia'' et puis un concert d'une heure et demi. Personnellement ça me saoule. J'ai envie de rester dans la proposition artistique, dans l'onirisme, et ça ça prend du temps, de l'investissement, que ce soit humain ou financier, et du coup on va prendre le temps pour le faire mais pour le faire bien.


Ce qui collerait bien avec l'image du groupe …

Au delà de ça, le mot clef est d'essayer de rester toujours dans la proposition artistique, et même là dedans, le DVD d'un live, il faut proposer autre chose quoi.


Tous les textes sont en anglais, tu n'as pas eu peur que le public soit réfractaire par exemple ?

En fait au moment où j'écris les premières chansons de Yodelice, et où on fait nos premières scènes, je suis pas sûr d'avoir une maison de disques, je suis pas sûr que ça va être un disque, je suis même pas sûr que les gens vont l'écouter un jour. Enfin à part les vingts personnes qui sont devant moi, la première date c'est où l'alimentation générale, où à la java, le club parisien


Donc tu t'es jamais dit que ça pourrait être un moyen de s'exporter

Ah non du tout, mais ça commence et c'est agréable. On était en Australie il y a pas si longtemps, donc du coup, jouer devant des gens qui vivent à l'autre bout de la planète, qui sont totalement différents de nous, chanter dans leur langue l'histoire de mon personnage, et que ça fonctionne comme ça a fonctionné, c'est très gratifiant, c'est très puissant. On a eu un super accueil, c'était dément.


Tu sens bien la différence entre les deux tournées ?

Ah oui oui ! Yodelice, j'ai l'impression que pendant très longtemps ça a cherché son public, c'était un peu le cul entre deux chaises, et là ça y est on commence à avoir notre public, un beau public qui aime la musique, qui est participatif, qu'on aime très fort, et qui sait être à l'écoute et donc voilà c'est du bonheur !



Un grand merci à Maxim Nucci pour ce moment chaleureux, dans tous les sens tu terme. Merci à Isabelle des Solidays ainsi qu'à Astrid Gavard et Karina.


Le site officiel de Yodelice
Yodelice sur Facebook

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