
In Rock We Trust : AC/DC Rock or Bust NYC Playback Party 18.11.2014
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- La soirée
- L'album
L'album
Il est bien évident que je ne prétends pas ici livrer une critique détaillée de Rock or Bust, n'ayant pu écouter celui-ci qu'une seule et unique fois. Néanmoins, il me semblait intéressant de vous livrer un premier regard sur l'album et de partager avec vous mon ressenti ainsi que mon impression globale à son égard. Alors, on y va ?

C'est donc en territoire connu que s’ouvre l’album, “Rock or Bust” et “Play Ball” étant les deux singles parvenus jusqu’à nos oreilles à ce jour. Le premier est un mid tempo à l’image de “Back in Black" semblant provenir tout droit d’un stadium et marqué par une batterie claquante et précise, l’autre un rocker fun et dans la droite lignée de Black Ice avec un son plus “rock 2000” et une guitare lead plus brillante. Avoisinant tous deux les trois minutes, ils sont à ce titre parfaitement représentatifs des onze morceaux que comprend Rock or Bust : à presque 35 minutes, il s’agit de l’album le plus court jamais enregistré par AC/DC. Minimum syndical ? Pas exactement.
Rock or Bust évite justement tous les écueils dans lesquels Black Ice a pu tomber : avec quinze pistes et une durée de près d’une heure, ce-dernier souffrait de certains longueurs avec des morceaux dispensables à l’image de “Decibel”, “She Likes Rock ’n’ Roll” ou bien la title track qui clôturait l’album avec une certaine mollesse et un manque de rigueur évident. Rock or Bust prend donc le contrepied de Black Ice et propose onze titres ne dépassant pas les quatre minutes et allant droit au but : là où Black Ice semblait manquer de véritables tubes (à l’exception de “Rock ’n’ Roll Train” qui reste à ce jour le seul morceau que l’on retient encore), chaque titre de Rock or Bust est un hymne de stade potentiel qui n’attend que d’être joué en live.
On se retrouve ainsi face à onze titres brefs mais terriblement efficaces, à l’image de “Miss Adventure” et son riff bluesy on ne peut plus salace ou le survolté “Baptism by Fire” sur lequel les guitares rugissent et s’entremêlent, mettant en évidence l'alchimie du nouveau duo Angus et Stevie Young. Avec une simplicité déconcertante, chacun des onze nouveaux morceaux (ou presque) tire son épingle du jeu : “Dogs of War” et ses licks de guitare alambiqués mais séduisants, “Rock the House” et le call-and-response des Young dont les guitares se complètent ou encore “Get Some Rock ’n’ Roll Thunder” et sa basse vrombissante qui lui confère un groove implacable.
C’est d’ailleurs ce-dernier qui rend ce nouvel album aussi savoureux : Rock or Bust groove comme pas permis. À l’écoute, impossible de se retenir de remuer la tête ne serait-ce qu’un minimum pour les plus timorés. Les autres feront comme moi et headbangeront allègrement tout en tapant du pied pour battre la mesure. À n’en pas douter, la section rythmique est véritablement le point fort de cet album, avec d’un côté cette basse au son à la fois lourd et rond, et de l’autre une batterie chirugricale avec une force de frappe telle que n’importe quel poum-tchak devient dévastateur. Le tout demeure inébranlable et permet aux guitares et au chant de se permettre plus de libertés, conférant à l’album une dimension de live avec des musiciens qui se parlent et se comprennent, jouent les uns avec les autres et délivrent ainsi une performance à caractère impromptu des plus délectables.
Diffusé sur une sono dantesque à un volume défiant la raison, Rock or Bust eut sur moi le même effet qu'un rouleau compresseur : puissant, efficace et entraînant, j'ose même affirmer qu'il s'agit certainement du meilleur album que le groupe a pu livrer depuis For Those About to Rock. Sachant qu'il s'agit probablement ici de la dernière production des Australiens, on ne peut que se réjouir du coup de maître que ceux-ci nous assènent pour mettre un point final à leur discographie : bien lourd, bien couillu et bien ficelé, Rock or Bust sonne exactement comme doit sonner un album d'AC/DC, et c'est tant mieux car on n'en demandait pas moins. Que les inconditionnels se rassurent : il n'y avait pas de meilleur remplaçant pour Malcolm que son neveu Stevie, et même malgré son absence, vous adorerez Rock or Bust. Alors, on se revoit le 2 décembre ?