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Critique d'album

The 69 Eyes


West End


(13/09/2019 - Nuclear Blast - Goth'n'Roll - Genre : Hard / Métal)
Produit par Johnny Lee Michaels

1- Two Horns Up / 2- 27 & Done / 3- Black Orchid / 4- Change / 5- Burn Witch Burn / 6- Cheyenna / 7- The Last House On The Left / 8- Death & Desire / 9- Outsiders / 10- Be Here Now / 11- Hell Has No Mercy
Note de 4.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Goth'n'roll pour Halloween!"
Guillaume, le 04/11/2019
( mots)

Cette année Halloween aura une saveur particulière, The 69 Eyes a 30 ans!  Du coup débouchons une bonne bouteille de sang et profitons de la fête! 


D’autant que les Finlandais ont réellement voulu marquer le coup, West End (2019 - Nuclear Blast), leur douzième effort sonne goth’n’roll comme jamais et Jyrki69, éminence grise et sorte de Johnny Cash macabre multiplie les interviews où il déclare son bonheur de tourner et de faire de la musique.


Les vampires toujours intacts après 30 ans? Quoi de plus normal pour des êtres immortels me direz vous.


Comme l’exige le genre, on se délecte de tous les malheurs du monde mais pas d’une manière purement pessimiste. The 69 Eyes ajoute à cette désolation une dimension romanesque et véritablement divertissante, l’humour transparaît entre les lignes ainsi qu’une forme d’énergie notamment apportée par le rythme soutenu et des solos de guitare purement rock’n’roll.


La messe est dite  - si on ose dire - d’entrée de jeu avec le duo orgue carillon qui nous place immédiatement dans le vif du style et du sujet. L’album atteint sa vitesse de croisière très rapidement, quite à manquer parfois de diversité. Ainsi "27 & Done" très drôle, "Black Orchid", "Burn Witch Burn" qui critique médias et autres réseaux, "Cheyenna" ou "Outsiders" donnent dans le registre rock’n’roll macabre mené tambour battant. Mais la cohérence doit aussi avoir ses limites d’autant que "Two Horns Up" et "The Last House On The Left" pourraient parfaitement les rejoindre, leur originalité et leur énergie supplémentaire tenant plus du fait de la présence de très bons invités en les personnes de Dani Filth (Cradle Of Filth), de Calico Cooper (oui, la fille de qui chante avec talent dans Beasto Blanco) et de Wednesday 13 (Murderdolls) que des compositions en elle-mêmes.  


Trois ballades viennent tempérer l’énergie déployée, "Change", "Death & Desire" et "Hell Has No Mercy". Sur des thèmes goths classiques, on déroule le piano et les cordes. Des chansons qui ont leur place mais qui ne laisseront pas un souvenir impérissable.


Du fait de ces tempos proches et de cette voix systématiquement dans le bas du spectre, West End souffre d’un certain excès d’uniformité. Il possède néanmoins de sérieux atouts. Tout d’abord les textes sont finement drôles et s’amusent avec l’imagerie gothique toujours avec beaucoup de respect et de bienveillance, le refrain de "27 & Done" représentant le meilleur exemple.  


Par ailleurs mention spéciale aux solos de guitare toujours inspirés de Timo-Timo. Dynamiques sans être trop démonstratifs, ils s’imposent dans l’écriture comme un moment indispensable et contrepoids au chant grave.


Totalement à part, "Be Here Now" présente des sonorités indiennes agréablement surprenantes. Sans trop s’éparpiller néanmoins, les Finlandais explorent et se payent ainsi un moment de récréation artistique. C’est très réussi, les puristes n’en feront peut être pas leur morceau favori mais tant pis.


Visuellement parlant, il y aurait tant à dire au sujet du travail de Vilhelm Sjöström tant ce visuel apparemment simple éclate d’intelligence et colle parfaitement à l’imaginaire autour du groupe. Les ballons renvoient à une image positive, enfantine et à l’idée d’une célébration. Jyrji69 plutôt que les 30 ans préfère évoquer la fin de la civilisation de l’ouest au sens large. Noir sur noir, ces ballons sont éclairés comme pris dans le faisceau d’une poursuite de théâtre, nous nous situons bien dans un cabaret macabre. Un ballon par membre de groupe qui nous redit la solidité de ce combo qui n’a pas varié de personnel en 30 ans. Ajoutons la typographie sanglante du nom et West End bien entendu écrit en lettre gothiques et le tour est joué. Joli boulot.


La production a de nouveau été confiée au finlandais Johnny Lee Michaels, un vieux compagnon de route qui connaît le groupe par coeur, signant une grande partie de leur réalisations depuis 20 ans. Un résultat conforme aux attentes, un son généreux en reverb sans tomber dans l’emphase. L’ensemble sonne rock sans agressivité et sans cliché.


The 69 Eyes n’a plus rien à prouver depuis longtemps, West End mérite le détour y compris pour les « non-initiés » qui y découvriront un disque divertissant et authentique.


Cette chronique est dédiée à la mémoire d’une amie très chère partie trop tôt, Lucile qui aurait certainement beaucoup aimé ce disque et se serait fait une joie d’aller revoir le groupe en concert une fois de plus. Tu vois que j’étais sérieux quand je disais que j’aimais bien.

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