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Critique d'album

SOMA


Jewel and the Orchestra


(01/03/2010 - - pop - Genre : Rock)
Produit par

1- Get Down / 2- The Backyard / 3- Funeral Party / 4- The other side / 5- Electric city / 6- James Dean / 7- Jewel and the orchestra / 8- Frisco / 9- So fine / 10- 20 minutes / 11- Vanity
Note de 3.5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"SOMA, un bijou et son orchestre magnétique à souhait"
Emilie, le 21/07/2010
( mots)

Quatre garçons dans le vent, aux textes et mélodies teintés british, et des chansons collant à la peau comme du sable sur une peau huilée, non il ne s'agit pas des Beatles ou autre groupe emblématique, mais de SOMA. Ils arrivent du sud de la France, et laissent violemment leurs traces là où ils passent changer l'air, le temps d'une soirée. C'est sur les bancs du lycée que Lionnel, Thomas F., Sébastien et Thomas B., se sont harmonisés. En vecteur commun, nous retrouvons entre autres les Smashing Pumpkins, d'où ils vont imprégner la pop et l'énergie, mais aussi garder galamment leur pseudo, SOMA, faisant référence à la chanson ''Soma'' de Siamese Dream .

C'est après un EP sorti en 2009, que SOMA présentent Jewel and the Orchestra - précisons que les titres ont été mixés à Los Angeles par Dave Sardy (Oasis, Cold War Kids, The Dandy Warhols). Rien que ça. Ils débarquent dans nos oreilles, comme une foudre dans un champ vide. Arrivée romanesque, bruyante et précieuse, qui ne laisse pas indemne celles et ceux croisant leur rayon de propagation. Ils sont une bombe violente électrisante, colportant leur énergie doucement mais surement, comme un départ de feu dans de l'herbe sèche. Magnétiques et râblés résument foncièrement ce que sont SOMA.  

Jewel and the Orchestra débute fort et de façon catatonique avec un ''Get down'' annonçant d'emblée la couleur de l'opus : du pop rock piquant, créant de nouvelles synapses dans le corps, et qui empêche mathématiquement de rester passible et statique. L'album se découpe en un dégradé à trois temps : du vif et dynamique, au plus doux et entrainant, en passant par un intermédiaire un tantinet mélancolique. ''Electric city'' raisonne métallique, à l'image d'une capitale qui se réveille petit à petit, au rythme de la chanson. Ses premiers riffs ont la faculté de retourner le ventre en deux secondes. On enfourche cette chanson comme un grand huit, où l'on embarque avant de filer vitesse grand V. La chanson file sur ses rails, comme sur les cordes de la guitare, sans que l'on ne puisse rien contrôler, et elle se termine aussi vite, nous laissant presque essoufflés et les cheveux ébouriffés. Que celui qui réussit à retenir sa jambe sur ''Frisco'' me jette la première pierre, on comprend mieux qu'il se sente ''fine''. Tout comme dans ''So fine'', où comme par magie, nous nous retrouvons empilés dans un van à fleurs dévalant la côte, grosses lunettes et chapeau de paille vissé sur la tête. Claquez des doigts et changez de vitesse, voici une chanson ensoleillée qui va vous faire zapper en moins de deux vos petits soucis. Cette dernière laisse la place à ''20 minutes'' : un trucage au micro, un rythme redondant, et en 15 secondes ce morceau devient LE morceau de l'album. Tout y est, l'énergie, les superpositions instrumentales, les rythmes entêtants, du brut de pomme. On va avoir tendance à avoir le doigt lourd sur la touche 'repeat' pour que ce titre dure réellement 20 minutes. Ça pétille, ça sautille, ça 'rocks', bref on ne demande pas meilleur morceau pour évacuer toute cette énergie coincée entre nos cotes.

 On descend d'un cran dans l'électrique, et on glisse dans le pop avec ''Vanity'', qui vient d'une part apaiser nos neurotransmetteurs suite à ''20 minutes'', mais aussi boucler l'album en beauté, nous laissant sereins. Il mélange douceur et vitalité, saccades et mélodies trainantes, avec vanité. Dans la même patte musicale, ''The Backyard'' est un feedback nostalgique mais parallèlement jovial et rythmé, où les instruments expriment avec habilité ce regard conclusif. Encore une petite chute en défaveur de l'ardeur, mais quelle belle chute. Sortez les pianos, levez les bras au ciel de gauche à droite, et ouvrez votre boite à dilection. ''The other side'' nous fait en effet passer du coté tendre des SOMA, gardant malgré tout leur rythmique indissociable. Il en est de même pour ''Jewel and the orchestra'', morceau éponyme, où il faut essentiellement retenir la guitare, qui en deux coups de mains vous transperce le bide, et la voix pêchue de Lionnel qui vous colle le cœur dans la gorge en quelques mots. Enfin, ne passons pas sur le seul et unique morceau dans la langue maternelle du quatuor, en honneur à James Dean et à ses années folles. Le morceau court et s'enfuit au même rythme que la vie effrénée de l'acteur, et se termine aussi brutalement et promptement.

 Jewel and the Orchestra est une taille dans le verre qui dure 40 minutes. Les instruments parfaitement aiguisés, la voix de Lionnel acérée faisant parfaitement la découpe, et les chœurs faisant 'tampon' entre cette vivacité et l'atterrissage dans nos écoutilles, font que cet album est, sans lourd jeu de mots, un pur bijou. Les éclats émanants de cette belle gravure nous tombent dessus, nous électrisent, et se propagent avec force jusque dans les moindres partie du corps. Chaque note est une petite coupure qui reste, et qui nous démange toute la sainte journée, tripatouillant notre inconscient et le forçant à passer cette pépite en boucle. Les quatreboys manient les paroles, les riffs, les rythmes, les mélodies, jusqu'à la moindre syllabe, de façon à ce que ce savant mélange s'infiltre dans nos veines de manière presque subliminale. Les chœurs sont parfaitement calés et calculés, pour que le buvard nous servant de cerveau les imbibe et les recrache automatiquement.

Tout comme dans le livret, la batterie est très présente, et les instruments donnent l'impression qu'ils ne pourraient être sans celle ci. Ne passons pas sur la voix de Lionnel, qui s'accorde parfaitement aux cordes ou autres caisses, libérant une énergie communicative. '' En capturant l'essentiel '' (cf ''James Dean''), voilà la méthode de SOMA : un concentré d'essentiel, qui laisse une trace frénétique mais bonne, et qui ne laisse aucune personne de bons goûts indifférente. A user sans modération.

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