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Critique d'album

Noel Gallagher's High Flying Birds


Chasing Yesterday


(02/03/2015 - Sour Mash - Rock anglais - Genre : Rock)
Produit par Noel Gallagher

1- Riverman / 2- In the Heat of the Moment / 3- The Girl with X-Ray Eyes / 4- Lock All the Doors / 5- The Dying of the Light / 6- The Right Stuff / 7- While the Song Remains the Same / 8- The Mexican / 9- You Know We Can't Go Back / 10- Ballad of the Mighty I
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Il va peut-être falloir arrêter de croire au Père Noel"
Nicolas, le 12/03/2015
( mots)

A chaque fois, c’est la même rengaine : on attend fébrilement le prochain disque du mancunien bougon aux sourcils en broussaille, on piaffe, on ronge son frein, on espère un nouveau “Wonderwall”, un nouveau “Some Might Say”, et au final on range tranquillement le dernier Oasis ou le dernier Noel Gallagher’s High Flying Birds sur un recoin de l’étagère avec une part de déception plus ou moins grande selon la valeur des émoluments en question. Et ça fait un paquet d’années que ça dure, vingt ans très précisément puisqu’il n’aura échappé à personne que nous fêterons en 2015 le vingtième anniversaire de (What’s The Story) Morning Glory. A la question de savoir si ce Chasing Yesterday change fondamentalement la donne, la réponse est non. On aurait même envie d’ajouter que ça ne risque pas de changer de sitôt. Explications.


Si certains avaient reproché à son éponyme de suivre un peu trop la filiation oasissienne - et à raison puisque les chansons incriminées étaient à l’origine destinée à alimenter la disco des mancuniens frimeurs, ils seront ravis de constater qu’avec son deuxième album solo, Noel a cherché un tant soit peu à rompre les amarres. Une tonalité palpable dès que l’on aborde l’introductif “The Riverman” qui, malgré une gratte sèche calquée sur celle de "Wonderwall", developpe bien vite une ambiance ouatée que ne renierait pas les Pink Floyd période Dark Side of the Moon, avec joli solo de guitare - qui n’est pas de Noel, soit dit en passant - et saxo qui va bien. Même son de cloche, c’est le cas de le dire, avec le popeux “In the Heat of the Moment” bardé de carillons et de “na na na” morveux à souhait. Mais si cette rupture ardemment désirée fait montre d’une certaine séduction originale, on peine malgré tout à retrouver, sous le verni d’arrangements moins envahissants que sur le précédent disque des oiseaux qui volent haut dans le ciel (fait d'autant plus étonnant que le disque est autoproduit par l'intéressé), le songwriting du cador de la britpop. De ce point de vue, Noel Gallagher’s High Flying Birds était nettement, très nettement supérieur.


Dans le détail, même si, malgré sa tonalité très Standing In The Shoulders Of Giants (ce qui n’est pas un compliment, loin s’en faut) “The Girl With X-Ray Eyes” s’en tire honorablement, on est loin d’un morceau incontournable. Ça sonne bien, la mélodie est jolie, mais on a l’impression d’une certaine forme de facilité, de nonchalance, de je-m’en-foutisme. Et quoi d’étonnant chez un type qui se vante à tours d’interviews d’avoir en catalogue pas loin d’une centaine de chansons en gestation permanente et qui sait avoir livré par le passé deux albums, le précité Morning Glory et son grand frère Definitely Maybe, d’une époustouflante classe ? A quoi bon, dans ce cas, se fouler ? Noel, fort d’une confortable carrière solo en roue libre, peut dès lors tolérer sur l’un de ses disques un morceau aussi faible que “The Right Stuff”. Alors oui, on sait que le grincheux est complètement obnubilé par le psychédélisme, que c’est sa marotte, son Everest, mais si c’est pour accoucher d’un The Verve du pauvre avec de surcroît une ligne de basse tellement gallagherienne qu’on en hurlerait de rire, ce n’est pas la peine. Pas mieux, ou à peine, pour “The Balad of the Mighty I” sur lequel, à ce qu’il paraît, Johnny Marr fait une apparition (pas entendue, pour ma part), c’est pas mal mais ça tourne en rond et ça manque d’allant. D’autres essais s’en sortent mieux, comme par exemple “The Mexican” avec son petit côté Nine Inch Nails (le riff est décalqué, ou presque, sur celui de “The Hand That Feeds”) ou encore “While The Song Remains The Same” qu’on jurerait échappé de Dig Out Your Soul mais délesté d’une certaine lourdeur, et cette fois-ci c’est plutôt un compliment. Quant à “The Dying Of The Light”, oui, clairement, la balade est sympathique, et là pour le coup le côté psyché sait s’imposer sans se faire trop envahissant. Sauf que...


Sauf que Noel n’est jamais aussi bon que quand il fait du Gallagher à l’ancienne. Écoutez un peu “You Know We Can’t Go Back” et surtout “Lock All The Doors”. Ça, ça dépote sévère. Voilà des morceaux taillés pour Oasis qui se montrent positivement réjouissants et qui prouvent par A + B que l’on n'a pas à attendre grand chose de Noel sans son ancien groupe, et encore moins sans un producteur capable de lui secouer les puces. Comble de l’évidence, “Lock All The Doors” était un morceau destiné à Liam, sans aucune contestation possible, car Noel n’a pas le charisme ni la gouaille vocale suffisantes pour porter une telle composition. Bref, Chasing Yesterday est un album agréable qui se laisse écouter mais ne parvient pas à se hisser au-dessus du lot. Par conséquent, il serait peut-être temps d’arrêter de croire au Père Noel, vous ne croyez pas ?

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