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Critique d'album

Local Natives


But I'll Wait For You


(19/04/2024 - Loma Vista - Indie - Genre : Pop Rock)
Produit par John Congleton - Michael Harris - Local Natives - Danny Reisch

1- Alpharetta / 2- Throw It In The Fire / 3- Neon Memory / 4- Camera Shy / 5- As Soon As You Arrive / 6- Ending Credits / 7- Raincoat / 8- April / 9- Walk Before You Run / 10- But I'll Wait For You
Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Une touche (trop?) personnelle"
Diego, le 12/09/2024
( mots)

Moins d'un an après leur dernier opus, la bande son douce amère se l'été 2023 Time Will Wait For No One, voici donc les Californiens de Local Natives de retour avec la suite de l'énoncé: But I Will Wait For You.


Sorti en Avril dernier, l'album est clairement issu de la même pulsion créatrice que son grand frère. L'identité du quintet est clairement marquée désormais et les oreilles en quête de surprises ne pourront qu'être déçues. 


La vraie surprise, il fallait plutôt la chercher du côté de la communication du groupe autour de la sortie du disque. C'est en effet un séisme de magnitude non négligeable sur l'échelle de Pitchfork qui a accompagné l'annonce officielle du départ de Kelcey Ayer, membre fondateur du groupe. La voix d’Ayer, en se mêlant à celle de Taylor David Rice, était la vraie signature styliste de Local Natives. Ryan Hahn faisait bien mieux que choriste de luxe, mais les deux frontmen du groupe étaient bien Ayer et Rice.


Dans la chronique de TWWFNO, nous mettions en avant la place plus importante prise par Rice. Est ce une cause ou une conséquence du départ du frère siamois ? Le principal intéressé évoque plutôt la volonté d'explorer ses projets solos.


De quoi rendre cette nouvelle copie intéressante?


Oui et non, en priorité car on ne peut prioriser l'analyse du contexte à celle de la substance. Et aussi car la substance n'apporte pas grand chose de plus que la fournée 2023.


Les morceaux sont souvent beaux, voire très beaux, à commencer par cette perle d'intro qu'est "Alpharetta", mais on ne peut pas qualifier d'absolument nécessaire cette deuxième fournée rapide. 


La première écoute m'avait laissé totalement de marbre, avant que certains des arrangements subtils se montrent finalement convaincants. "Ending Credits" sort par exemple du lot, avec ses strates d'instrumentation qui s'empilent au fur et à mesure. "Camery Shy" joue de son côté la carte de le l'effet délai sur la guitare, dans le pur style de The Edge et ses riffs forgés dans la rerverb de salle de bain. 


Le reste des compositions renvoie un style indie pop qui manque parfois de punch (TWWFNO était de ce point de vue plus équilibré à mon sens). Le sens de la mélodie bien senti est systématiquement présent, mais parfois cela ne suffit pas à créer une colonne vertébrale solide pour supporter une chanson complète. "Throw It In The Fire" en est la parfaite illustration et sa position en deuxième morceau du disque n'est pas un argument solide pour justifier l'existence de cet album. Constat analogue pour "As Soon As You Arrive" ou "Walk Before You Run", sortes de carrousel source de vertige tant le titre tourne en rond.


Fort heureusement, certaines compositions sont en mesure de délivrer un peu de punch pour revigorer l'expérience d'écoute. "Neon Memory", si l'on émet les bridges confondants de facilité, et surtout "April", remplissent bien la fonction de catalyseur. Le riff de ce dernier est efficace mais a le goût de regret. On se demande bien pourquoi le groupe n'exploite pas davantage ce filon rocktronic qui semble tellement naturel. 


L'album se conclut sur le titre éponyme, loin d'être raté mais également à des années lumières de figurer sans les plus belles trouvailles de Local Natives.


En un sens, il paraît dommage de conclure ce cycle de deux albums, et probablement donc un cycle plus important encore, sur une note légèrement déceptive. Pire, il semblerait, en affirmant donc que le temps n'attend personne, mais je t'attendrai, que les membre du groupes sont en conversation privée avec leur comparse démissionnaire. Les ramifications sont parfois exagérées mais cela m'a rappelé l'expérience de visionnage du film Nous York. Pendant un peu plus de 90 minutes, on y voit Nakache, Bekhti, Payet and co vivre des aventures de vacances entre potes communes et sans grand intérêt. Un excellent souvenir de séjour entre potes. Il est toutefois naturel de passer totalement à côté si l'on ne partage pas l'intimité des protagonistes.


On est pas totalement dans l'enfer de la soirée de partage de photos de vacances mais on gravite autour de ce trou noir qui consomme les âmes. 


Le trait est forcé, il est plaisant de voir les Local Natives partir dans une grande tournée, y compris en Europe, pour un TWWFNOBIWWFY tour (je n'invente rien). Le diptyque paraît superflu, et pour filer la métaphore cinématographique, le groupe aurait probablement bénéficié d'une condensation des deux albums en une seule production. Le résultat aurait été vraisemblablement excellent, à l'instar de la trilogie Hobbit de Peter Jackson et ses trois films étalés comme un fond de confiture sur une grande tranche de pain de campagne.


Un brin dommage donc, mais on comprend la démarche de tirer toute la matière possible du groupe dans sa formation originelle. Avant le grand saut dans l'inconnu.


A écouter : "April", "Alpharetta", "Neon Memory".

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