↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Free


Fire and Water


(26/06/1970 - A&M - Classic rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Fire And Water / 2- Oh I Wept / 3- Remember / 4- Heavy Load / 5- Mr. Big / 6- Don't Say You Love Me / 7- All Right Now
Note de 5/5
Vous aussi, notez cet album ! (15 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 4.0/5 pour cet album
"La route du succès est ouverte pour Free avec ce troisième et somptueux album"
François, le 02/06/2020
( mots)

Ecouter Free, c’est toujours se prendre une petite claque musicale. On a du mal à saisir l’aura qu’avait le groupe à l’époque, faute d’une postérité solide, car limitée par la durée de sa carrière (cinq à six ans). Certains entendront chez eux des sonorités qui leur rappelleront Bad Company : quoi de plus normal puisque Paul Rodgers prêta sa voix aux deux formations. On peut le dire, c’est un des meilleurs chanteurs des années 1970 : sans faire des démonstrations d’ambitus et de puissance démesurée, il possède un timbre rauque et chaleureux unique qui séduit à la première écoute. Ainsi, on a également du mal à comprendre le poids du groupe dans l’évolution du rock. The Black Crowes dans les années 1990, The Temperance Movement voire Rival Sons actuellement … Mais dès les années 1970 on ressent leur influence, particulièrement outre-Atlantique (Van Zant, Triumph, Aerosmith …). En effet, Free est le groupe anglais qui sonne le plus comme un groupe américain … A moins que ce ne soit le rock américain qui sonne comme la musique de Free … 


Fire and Water est leur troisième album. C’est le plus célèbre, grâce au succès international qui en découla dès sa sortie. Le single "All Right Now" a largement participé à ce triomphe. C’est un hard-rock relativement soft qui déborde de groove. Il fonctionne sur des légères montées en puissance du couplet au refrain et même dans le chorus. Le riff est mémorisable à la première écoute et Rodgers se surpasse. Pourtant, on ne peut s’empêcher de mettre en avant "Fire and Water" qui reste la plus belle composition de l’album. Si le riff d’ "All Right Now" circula beaucoup, avec plus ou moins d’honnêteté dans la récupération, c’est vraiment "Fire and Water" qui fait l’identité du groupe. C’est de celui-ci que découle toute leur postérité musicale. Assez saturé tout en étant fondamentalement paisible, il navigue dans un juste milieu avec grâce et feeling  pour diffuser une énergie sans négliger la mélodie ni l’harmonie. C’est un des plus beaux morceaux de l’histoire du rock. 


Si le côté hard-rock est la caractéristique de l’album qui le démarque (un peu) des deux précédents opus, cette différenciation est limitée car le groupe maintient ses marottes musicales. 


Les aspérités américaines de leur musique viennent des influences qu’ils mettent en relief. On demeure dans un hard-rock à fortes influences blues ("Remember"), presque soul sur des titres plus calmes ("Heavy Load"). Cela s’accompagne d’une certaine sobriété qui favorise l’expression et l’incarnation vocale ("Don’t Say You Love Me"), ou des soli flegmatiques. Mais Free sait se libérer de ces structures quand cela est nécessaire : "Mr Big" offre des surprises sur toute la phase instrumentale durant laquelle basse et guitare s’en donnent à cœur joie. Déjà que le riff était terriblement efficace, cette montée en force progressive fait du titre une des pièces maîtresses de toute leurs apparitions scéniques. 


Et justement, "Mr Big" a bien sa place dans le set joué lors de l’événement qui consacre la gloire du groupe, le festival de l’Ile de Wight en août 1970. Devant plusieurs centaines de milliers (!!) de personnes, ils donnent une prestation (enregistrée, elle vaut vraiment l’écoute) incroyable. Paul Kossof, le guitariste, témoigne d’un jeu expressif et précis : en arrière-fond, son addiction à la drogue (qui l’emportera en 1976) atteint l’osmose du groupe. La qualité de Highway, enregistré et sorti la même année, semble provenir de cette situation, mais c’est une autre histoire. 


 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !