Blankass
L'homme fleur
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1- Mondiale idée / 2- Anna / 3- La croisée / 4- L'homme fleur / 5- Roule / 6- Les miens / 7- Pour la lumière / 8- C'est moi / 9- L'étage / 10- Je reste / 11- Another brick in the wall / 12- Sur la branche / 13- Nous avons gagné ce soir (bonus)
S'il y avait bien un groupe qui manquait à la scène rock, c'était bien Blankass. Cinq putains d'interminables années (excusez mon impolitesse) de bataille juridique avec leur ancienne maison de disque pour enfin voir arriver le nouvel opus de ce groupe extra. Depuis 98 ! C'est vrai, on avait quand même deux albums à écouter - et pas des moindres - mais, à force, on finit même par connaître les paroles à l'envers ! Perso, j'ai tremblé en imaginant la fin des Blankass, et j'ai donc bondi de joie en apprenant la venue de L'homme fleur.
Et quelle claque ! C'était difficile d'égaler le niveau de L'ère de rien, leur second opus, et pourtant les années n'ont en rien diminué la fougue rageuse de leur son 100% rock'n'roll. L'homme fleur est tout simplement excellent, et se dévore chanson après chanson, sans lasser, sans baisse de qualité.
L'album s'ouvre sur un "Mondiale idée" style "retour au source", ou "bienvenue dans le monde trop peu connu des Blankass", avec son final aux cuivres, la classe ! On trouve aussi sur cette galette de véritables tube aux refrains chantants comme "Anna", "La Croisée" ou l'excellent "C'est moi" à la manière bretonne. On trouve aussi des morceaux plus calmes comme "L'homme fleur" ou "Pour la lumière".
Deux chansons méritent selon moi une attention particulière : tout d'abord le titre "Les miens" dans lequel Guillaume, Johan et leurs accolytes revendiquent en quelque sorte leur appartenance à un esprit (rock ?) non commercial, je cite : "Les percés, les tatoués, les énervés, les doux rêveurs sont là / Ne m'en veux pas, mais parmi ceux-là je vais bien / Je parle des miens". Serait-ce un indice sur la nature des problèmes rencontrés durant ses cinq dernières années ? Et enfin saluons le titre bonus "Nous avons gagné ce soir" qui conclut merveilleusement bien un album synonyme de victoire.
A noter aussi, la présence d'une reprise de "Another Brick in the Wall", morceau majeur de l'immense oeuvre de Roger Water (Pink Floyd) qu'est The Wall, un peu étrange mais loin d'être inintéressante, sur lequel Guillaume Ledoux se paie le luxe d'être accompagné au chant par Spider Stacy, ex Pogues.
A l'instar de L'ére de rien, l'objet est superbe dans son format en digipack, et je ne pourrais même plus imaginer ma discothèque sans lui. A bon entendeur...