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Plein de bougies bougies : Fair Warning, Van Halen


Etienne, le 28/04/2016

Album : Fair Warning - Artiste : Van Halen - Date de sortie : 29 avril 1981 - Label : Warner Bros. - Producteur : Ted Templeman - Chronologie : 4ème album studio.

Considéré par le plus grand nombre (critiques et public) comme un temps faible de la "David Lee Roth era" du groupe californien, Fair Warning est pourtant un album clé de la discographie de Van Halen.

Il est un fait qu'en 1981 les pitreries des chevelus peroxydés font moins rire et que l'enthousiasme qui suivit la révolution guitaristique de Van Halen en 1978 s'estompe peu à peu. Pire, la concurrence débarque avec la ferme intention de s'imposer en empruntant ouvertement le même credo que Van Halen, hard rock lubrique et dégaines décomplexées : Möltey Crüe commence de se tailler une réputation sérieuse en Californie alors qu'un petit groupe nommé Def Leppard s'apprête à sortir son très bon High n' Dry.

Panique à bord pour Van Halen, surtout que Women and Children First avait décontenancé les fans de la première heure en assumant un son ouvertement plus metal et clairement moins accessible que ses deux premiers excellents albums. Ted Templeman, producteur attitré du groupe depuis ses débuts, emmène donc tout le monde en studio afin de montrer à toute la côte californienne que les patrons sont toujours là.

Fair Warning se veut donc l'album du changement forcé, celui des questionnements plus poussés et donc d'une certaine dose de sérieux, chose qui n'avait probablement jamais traversé l'esprit des quatre américains, bien plus occupés à trier leurs M&M's dans leur loge qu'à réfléchir à un plan de carrière tangible.

L'amorce de ce chambardement est perceptible dès le premier regard sur un disque qui pour la première fois n'arbore pas le logo si caractéristique du groupe. Mieux encore, Van Halen ose l'atout artistique en proposant un détail de la peinture "The Maze" du canadien William Kurelek en guise d'ornement pictural. Culotté de la part d'un groupe qui n'avait pas habitué son public à une telle implication.

Musicalement, si la formule appliquée aboutit toujours au même degré d'efficience, refrains scandés et riffs de tueurs, on remarque d'emblée une palette sonore plus riche chez Eddie Van Halen. Un peu de chorus par là, une pointe de reverb ici, moins de distorsion par instants mais toujours ce doigté inimitable, poussant même la technique au-delà des limites du raisonnable dès le morceau d'ouverture, "Mean Streets" et son triple tapping (!) pouce + index/majeur à tour de rôle. A coup sûr le défi ultime de l'apprenti guitariste.

Sans pour autant s'embourber dans une pathétique démonstration de son talent, Eddie compose ses riffs les plus efficaces sur Fair Warning : l'excellent "So This Is Love?", le groovesque "Hear About It Later" ou encore le cultissime "Unchained", tous ne sont qu'impériales réussites.

Le reste de la troupe n'est pas en reste et le jazzy "Push Comes to Shove" fait la part belle au swing de la basse d'Anthony comme aux qualités de crooner improbables de DLR. Même si Fair Warning reste l'album qui s'est le vendu le moins vite de la période David Lee Roth, il reste le plus intelligent et le plus intéressant de toute la discographie de Van Halen.

En tout cas, le préféré de votre serviteur. Courez-donc écouter cette petite merveille et la slide guitar suintante de "Dirty Movies". Grandiose.

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