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Interview de Tim et Antoine de Last Train


Mathilde, le 17/03/2025

Quel plaisir d'interviewer un bassiste et un batteur ! Vous êtes d'accord avec l'idée que vous êtes souvent considérés comme moins bavards que le reste du groupe ?
Antoine: Jean-Noël (le chanteur/ guitariste) et Julien (le guitariste) ne sont pas non plus vraiment bavards, ils courent pas forcément pour aller parler.


Tim: ben souvent on donne la parole au chanteur, merci de ne pas faire partie de ces gens-là ! Quand on annonce quelque chose sur les réseaux sociaux d'ailleurs on a l'impression que c'est lui qui parle, c'est normal. Après on reste un groupe, on prend les décisions tous les quatre. Après c'est sûr que si tu nous interroges sur la signification des chansons on aura davantage de mal à te répondre.

Antoine: ça serait moins intéressant.


Tim: je pense que la diversité des réponses... Ouhla je suis lancé là...


Antoine: on dirait Raphaël Quenard !


Tim: (rires) je disais que la diversité des réponses que t'auras auprès des membres du groupe fait Last Train, parce qu'on fait de la musique mais on s'occupe aussi du label, on est producteurs de tournée. On parle d'une même voix la plupart du temps mais on a différents rôles. Moi, je m'occupe du merch par exemple.



Est ce que pour cet album (III) vous avez délaissé un peu votre côté instinctif pour vous mettre à l'ouvrage en vue de sortir des morceaux  plus travaillés ? Et avez-vous à ce propos du faire davantage de travail technique sur vos instruments ?
Antoine: c'est davantage dans la production de l'album que ça a été différent, pas dans la création musicale.


Tim: je pense que le mot "travail" ne fonctionne pas. On a autant bossé dessus.



Mais votre technique a-t-elle été perfectionnée ?
Antoine: oui il y avait sans doute un peu plus d'aspect technique que sur The Big Picture, mais on a progressé aussi. Après tant mieux si ça se remarque.



Oui tout à fait. La batterie paraît plus ample.
Antoine: ça encore c'est lié à la production. Les deux premiers albums ont été enregistrés dans des conditions live. Là tout a été séparé, c'est plus intéressant pour notre ingénieur son Rémi, il peut rendre les cymbales plus brillantes pour mettre en avant la batterie, mais sans couvrir les guitares qui vont paraître plus propres que si tout avait enregistré en un bloc.



D'accord. Et est-ce que le lieu a influé le son ? Je pense à l'album Absolution de Muse qui a été enregistré dans une piscine (pas dans l'eau) pour la résonance des lieux? Est ce que le château en Lozère a joué un rôle ?
Antoine: en tous cas pas pour la batterie non, tout était dans la même salle. Elle faisait 70 mètres carrés quand même. On avait la même salle de prise de son pour tous les instruments, mais par exemple on a mis des micros à différents endroits pour avoir différentes reverbs (sur le kit de batterie puis plus loin etc). Au lieu d'avoir une reverbe digitale, on utilisait la reverbe naturelle du couloir en marbre. On enregistrait tout en permanence.


Tim: en fait les lieux influent davantage sur l'ambiance des albums, pas sur le son. L'album enregistré en Norvège, à Ocean Sound (studio) on aurait en fait pu l'enregistrer chez Remy.


Antoine : on était là-bas aussi pour la taille de room.


Tim: oui aussi, et la Norvège ça raconte une histoire, ça nous fait aller plus loin.



Et là votre histoire vous a amenés sur du rock plus alternatif, est-ce volontaire ? (Je préfère pour ma part, notamment pour le côté We Were Promised Jetpacks)
Tim: rock alternatif je sais pas ce que c est...


Antoine: c'est du rock anglais ?



Un rock où on sort des lignes on va dire...
Antoine : ah oui !


Tim: nineties !


Antoine: avant on faisait pas non plus couplet refrain, c'était des longs morceaux. Mais aujourd'hui oui c'est pas de la pop non plus donc je suis d'acc avec ce que tu dis.



Et vous avez pu tester ça chez les anglais ?
Antoine : c'était tout le but, ça a bien marché !


Tim: c'était pas rempli rempli, on était en première partie. Des fois il y avait du monde. Après le public anglais est sélect...


Antoine: d'ailleurs ils se présentaient en notifiant bien en premier: "je suis anglais" et après ils déclaraient: "et je peux dire que c'est bien ce que vous faites". Mais ça va oh (pour qui ils se prennent)(rires)! En tous cas ça a bien matché et on va essayer d'y retourner !


Tim: on a été dans des petites salles mais plein d'entre elles étaient mythiques.



Est-ce une volonté de votre part de vous ouvrir à l'international ?

Antoine: complètement. On n'avait pas réussi à s'exporter avec les autres albums car on ne faisait que des concerts one shot à l'étranger, pas des tournées. Et le temps de revenir dans le pays on avait sorti un autre album... Donc c'était pas cohérent, on trouvait pas de public, on n'avait pas de relation presse. On s'est dit là on y va tout de suite, stratégiquement. On fait moitié  de concerts en France, moitié à l'étranger. C'était notre envie première lors de notre première tournée, on avait tourné à l'étranger et on avait adoré.


Tim: on n'a pas écrit cet album pour l'international par contre. Ici en France on a l'argent, mais quand on est à l étranger on le claque, donc c'est moins aisé. Mais en tous cas c'est notre propriété de nous ouvrir à l'étranger, oui.



Quel est votre morceau préféré sur ce nouvel album ?

Tim: "This Is Me Trying", avant c était "Home".


Antoine: Moi j ai hâte de jouer ce soir "All To Blame".

 

Il faut une petite ligne de conduite aujourd'hui pour être un groupe de rock ?


Antoine: une grosse ligne de conduite même.


Tim: ah bah les groupes à l ancienne, drogue et tout c'est plus possible. Quand t'annules un concert c'est chiant quoi.


Antoine: on n'est pas les derniers à faire la fête mais on est concentrés pendant la journée. Faut que ça tourne. On n'aime pas être à attendre que ça se passe.



Et êtes-vous d'accord avec le fait qu'on dise de vous que vous prenez la musique au sérieux ?

Antoine: ah oui


Tim: des fois c'est à nos dépends. Mais non c'est sûr qu'on ne on prend pas ça à la légère.


Antoine: j'adore Ultra Vomit mais je me vois pas jouer des morceaux comme eux.
Ce sont des morceaux profonds moi qui me marquent, à long terme.



Qui sont vos inspirations en tant que musicien ?

Tim: je n'en ai pas. Je n'ai pas d'intérêt pour la technique d'un bassiste. Je vois le groupe dans son ensemble.


Antoine: moi je suis un plus geekos sur ces trucs là, il y en a plein d'inspirations...


Tim: moi j adore la pop. Je suis allée voir Gracie Abrams hier avec Jean-Noël, et ben c'était super bien gaulé. Comme pour elle, j'ai des fixettes sur des artistes mais ils ne sont pas bassistes.



Vous êtes des fans boys?

Antoine: ça dépend.


Tim: sur certains trucs oui. Je peux claquer ma vie sur le merch.

 

Vous êtes des consommateurs de musique avant tout...


Antoine : j'aime pas le terme "consommer" pour la musique...


Tim: bah tu dirais quoi, qu'on est des "listeners" ?


Antoine: non je sais pas, je sais je parais vieux con. Je trouve pas le mot...


Tim: on est mélomanes.


Antoine: ouais mais là ça fait le mec avec une pipe.


Tim: en tous cas on écoute beaucoup de musique, et le meilleur compliment qu'on puisse avoir par notre public c'est que notre musique les accompagne dans leur quotidien, les beaux moments, les moments moyens...


Et cet album-là il accompagne quels types de moments ?

Tim: des moments vénères.


Ah c'est marrant moi je ai trouvé III très lumineux ..

Antoine : mais il est pas jojo quand même !

 
Ouais mais j'y vois de la résilience, même si ce mot est horrible aussi...

Les deux: ah oui !



Moins mélancolique que les premiers albums...

Antoine: oui il est plus léger de ce point du vue-là !


Tim: on avait fait un parallèle avec la série The Last Of Us.


Antoine: dans le 5ème épisode il y a une trouée lumineuse, un personnage qui se trouve bien dans ce monde apocalyptique. "Revenge" a cette ambiance-là. Il y a du majeur des fois. En local de répète on constate l'étendue de ce qu'on a, on ne conscientise pas ce qu'on va composer. The Big Picture était mélancolique et sans doute que cet album est en quelque sorte une réaction car on avait simplement envie de faire autre chose.


Tim: des fois il y a une volonté, comme sur How Did We Get There ? on voulait faire un morceau long. Là on a voulu faire des morceaux plus courts, on n'a pas toujours réussi d'ailleurs...

 

Merci au groupe, à Marie Britsh et à Gisèle pour l'interview !

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