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Discorama 2000's : les incontournables garage


Maxime, le 07/04/2010

2008-2009


The Jim Jones Revue : The Jim Jones Revue
octobre 2008

Au coeur de l'automne 2008, un soir de pleine lune, un loup-garou de Londres nous a frappé de stupeur. Enfiévré par des années d'incubation rock'n'rollienne, Jim Jones, accompagné de sa nouvelle Revue, s'est convaincu sans retenue de nous en mettre plein les oreilles. Les tympans non avertis ont alors immédiatement ressenti ce que le rock garage pouvait avoir de plus sauvage, de plus bestial et indomptable. Flanqué des fantômes de Little Richard et de Jerry Lee Lewis, les éructations de l'homme aux rouflaquettes et de ses quatre compagnons nous ont laissé bouche bée. Ce retour vers le passé ne faisait pourtant que transformer ses précédents essais : Jim Jones ayant notamment sévi avec Thee Hypnotics, il y a presque 20 ans, et Black Moses, plus récemment. Et si cette bande d'illuminés a beau flirter avec la quarantaine, leur folie réunie allait remémorer quelques souvenirs aux plus de 60 ans comme graver ceux à venir des moins de 20.

En 10 chansons et 30 minutes, une guitare saturée, un piano violenté à volonté et une batterie martyrisée sont balayés par le chant possédé et affamé du meneur de revue. Un truc de fous, interdit aux mous du genou. Joués à toute berzingue, les morceaux sont hystérico-foudroyants et vous laissent sans réaction cérébrale. Seules les tripes sont visées et effectivement remuées. "Rock'n'roll psychosis" porte bien son nom en étant le titre le plus halluciné. Il est à déconseiller à tous ceux pour qui la vie musicale n'est qu'un long fleuve tranquille. Alors que "Cement Mixer", à peine plus recommandable, est un blues bancal de haute volée emporté dans son final par des paroles et un chant quasi orgastiques : "The kingdom comes to the BEAT of the drum". Une expérience rare dont on sort chancelant mais encore plus vivant. Plus que n'importe quel genre de metal pour headbangers, ce rock'n'roll qui pue la sueur et la testostérone exhale des instincts jouissifs et primitifs pour nous délivrer l'un des albums les plus endiablés de la décennie. Depuis sa sortie, Jim Jones et ses acolytes ont enfin et fort justement rencontré le succès et écument sans relâche les scènes européennes de leurs prestations incandescentes.
Marc


The Dead Weather - Horehound
juillet 2009

Jack White, acte 3. Non comptant de trainer ses guêtres sur les scènes du monde entier au sein des White Stripes et des Raconteurs, voici que le stakhanoviste du blues rock s'est mis en tête de jouer de la batterie au sein d'un nouveau supergroupe. Et tant qu'à faire, il n'a pas recruté les plus mauvais pour l'entourer dans cette nouvelle entreprise de décrassage du vintage US. Si la présence de Jack Lawrence (The Greenhornes, The Raconteurs) à la basse semble convenue, la venue de Dean Fertita (Queens Of The Stone Age) à la gratte et aux claviers éveille déjà la curiosité. Mais c'est véritablement la présence d'Alison Mosshart, la féline raclure des Kills, qui rend ce projet des Dead Weather excitant au plus haut point.

Sans se départir de ce vieux son bluesy qu'il affectionne, Jack entraine avec lui ses comparses dans des limbes crasseuses et âcres d'où s'exhale un fort relent de whisky frelaté et de coton humide. Là dessus, Alison la tigresse agresse nos pavillons auditifs de ses stridences hystériques (attentat particulièrement évident sur le cinglant "Hang On From Your Heaven"), offrant un contrepoint idéal au son abyssal de la six cordes de Fertita. Le blues se fait encore plus prégnant que sur les autres projets de Jack White ("60 Feet Tall", "Will There Be Enough Water?"), plus enraciné encore dans un terreau populaire aujourd'hui disparu. Ailleurs, le quartet se heurte avec perversité au hip hop farci à la marijuana ("I Cut Like A Buffalo"), flotte avec habileté dans les hautes sphères psychédéliques les plus brûlantes ("3 Birds") ou encore se paie le luxe d'une joute verbale débonnaire explosant en tous sens au rythme de riffs à la tronçonneuse ("Treat Me Like Your Mother").

A l'arrivée, Horehound déstabilise, dérange et révulse un grand nombre de White addicts, mais il se révèle pourtant diablement long en bouche. Jamais on n'aurait cru White capable à ce point de s'effacer, de jeter pour un temps sa guitare aux orties et de laisser le micro à un(e) autre. Malgré tout, si l'album peine à s'avérer aussi fédérateur que les autres projets du chevelu de Detroit, les prestations live des Dead Weather laissent pantois ceux qui y assistent. La collusion entre les quatre membres est si flagrante que ce qui n'aurait dû être qu'une parenthèse au sein de carrières bien remplies se métamorphose en job à plein temps, à tel point qu'un deuxième album engendré sur les jams d'une interminable tournée pointera le bout de son nez à la mi-2010. Et on se prend alors à espérer que ce deuxième essai parviendra enfin à nous envoyer au Nirvana du good old fuckin' rock. Qui sait ?
Nicolas

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