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Compte-rendu de concert

The Cure


Date : 07/11/2022
Salle : Halle Tony Garnier (Lyon)
Première partie :
Maxime L, le 12/11/2022
( mots)

À quoi bon faire un live-report de The Cure en 2022 ?

C’est la question que je me suis posé. Personne n’allait découvrir le groupe avec ce billet, et tout a été dit ou presque sur la bande à Robert Smith et ses concerts à rallonges. Et puis finalement, en y réfléchissant, je me dis qu’on a été suffisamment sevrés de musique live lors des deux dernières années, pour faire l’impasse sur cette soirée. À plus forte raison en nous disant, le coeur un peu serré, qu’il s’agit potentiellement d’une des dernières tournées du groupe, du moins pour ce qui concerne la province.

Assister à une prestation de The Cure n’était pas une nouveauté pour moi, mais ma première expérience, il y a près de 20 ans (ouch..), m’avait laissé un souvenir mitigé, car coincé sur une affiche de festival entre Franz Ferdinand, Keane, No One is Innocent…Sinsemilia et De Palmas (re-ouch). Et les 40 petites minutes du set de The Cure m’étaient apparu particulièrement frustrantes.

Le rendez-vous était donc pris, de longue date, pour une belle soirée, dans cette affreuse salle de concerts qu’est la Halle Tony Garnier (du moins du point de vue acoustique). Mes confuses à The Twilight Sad, formation de première partie, ratée pour cause de bouchons lyonnais, (ceux qui se comptent malheureusement en kilomètres et non pas en calories). Le pas léger et déterminé, nous nous rapprochons de la Halle aux alentours de 20h45, avec plus de Curistes au mètre carré qu’à La Bourboule un week-end de Pentecôte.

La salle est copieusement remplie, il reste bien quelques places clairsemées dans les gradins et dans la fosse, mais ce sont au final près de 12 000 spectateurs qui attendent le messie : Robert Smith, qui débarque sur scène, tout sourire et qui démarre le concert par un nouveau morceau, “Alone”, sans sa mythique guitare en bandoulière. Et c’est bête à dire, mais on a presque l’impression qu’il lui manque, physiquement, quelque chose, tant le bonhomme est lié à son instrument dans notre imaginaire collectif. Une guitare qu’il reprendra dès le deuxième morceau, l’extraordinaire “Pictures Of You”, issu de Disintegration (et qui mérite désormais de trôner fièrement en première place du Top consacré au groupe). Si le son de la Halle Tony Garnier parait acceptable au début, c’est sans doute plus par excitation qu’autre chose. Les Lyonnais le savent, l’acoustique de cette salle est déplorable, quand bien même les indispensables bouchons (d’oreille cette fois) permettent de filtrer, un peu, les aigus.

Côté prestation scénique, The Cure est une grosse machine bien huilée, relativement statique (ça aussi les fans le savent), seul le fidèle Simon Gallup galope (get on up) de droite à gauche, sa basse quasiment sur les genoux, et pour le coup très audible (de même que la batterie, à mon sens sans doute surmixée). Si la foule est relativement “calme” sur le premier quart du set, le point de bascule intervient à partir de « Burn », fantastique morceau aux atours gothiques (issu de la BO de The Crow), mais surtout dès qu’interviennent les premières mesures tendues de « A Forest ». À ce sujet, combien de groupes ont un morceau aussi fort, aussi fédérateur et surtout, qui peuvent se permettre de ne pas le jouer lors du rappel ?

La salle bouge, les têtes remuent, on chante ici, on danse de ce côté, on discerne des visages hilares, d’autres sont à la limite de la transe, et il y a quelque chose de messianique à voir cette foule chavirer au fur et à mesure que le groupe déroule son set. Les morceaux s’enchaînent tambour battant (c’est le cas de le dire compte tenu du mix) et l’âge ne semble pas avoir de prise sur la voix de Robert Smith. L’Anglais a vieilli bien sûr, ses formes se sont arrondies, mais il chante comme s’il avait toujours 20 ans. Smith n’a jamais été un grand chanteur techniquement, mais il a ce phrasé, cette tessiture et cette ferveur noire et désabusée absolument inimitable.

Les morceaux inédits passent très bien l’épreuve du live, en dépit du son, notamment le poignant «I Can Never Say Goodbye », écrit par Smith en hommage à son frère récemment disparu. L’iconique leader parle peu, mais chaque mot est empreint d’un second degré so british et à la fois très touchant.

Côté setlist, difficile d’être déçu lorsqu’un groupe fait preuve d’une telle générosité : 27 chansons jouées, sans temps mort, et deux rappels ! Un premier placé sous le signe de l’âpreté et de la froideur extrême, porté par 3 morceaux de Pornography, dont une version dantesque de « A Strange Day », et un second qui fait la part belle aux énormes tubes du groupe, de « Close to Me », en passant par « Just Like Heaven », pour se terminer sur l’indispensable «  Boys don’t cry ». 2h30 sont passées, et le souffle mettra un peu de temps à retomber, quelques heures, quelques jours même, et qui se prolonge, un peu avec la rédaction de ces quelques lignes.

 

SetList : 

1.Alone

2.Pictures of You

3.Shake Dog Shake

4.A Night Like This

5. Lovesong

6.And Nothing Is Forever

7.39

8.Burn

9.The Hanging Garden

10.Push

11.Play For Today

12.A Forest

13.Want

14.The Hungry Ghost

15.From The Edge Of the Deep Green Sea

16.Endsong

 

Rappel 1 : 

17.I Can Never Say Goodbye

18.Cold

19.A Strange Day

20.One Hundred Years

 

Rappel 2 :

21.Lullaby

22.The Walk

23.Friday I'm In Love

24.Close to Me

25.In Between Days

26.Just Like Heaven

27.Boys Don't Cry

Commentaires
Lilou, le 19/11/2022 à 07:52
Super concert a Montpellier n ayant pas de place a Toulouse ma ville je me suis vu dans ma jeunesse les souvenir sont apparut une voix qui n'a pas changer superbe chanson ????????????
Jetome, le 14/11/2022 à 12:49
C'est bien gentil comme chronique ,le groupe n'a plus fait de prestation en festival de moins d'une heure depuis 1981 au max .Cette tournée 2022 ,est le prolongement de celle de 2016 ,avec pour principale différence ,le groupe sort de 3 années sans concert , Robert a connu des problèmes familiaux sévères ,des gros doutes au niveau créatif ,aucun album studio n'a vu le jour depuis 2008 .Il peut s'appuyer sur une formation solide ,le moins cape est Gabrels qui est là depuis 9 ans .Le retour de Perry permet en plus a Robert de complètement lâcher la guitare sur certains titres ou sur certaines séquences .Gabrels et Gallup semblent être super complices .le groupe arrivé a Lyon avec déjà des morceaux rodes 15 sur un total de 46 sont jours chaque soir .le complément qui permet d'atteindre de 25 a 27 titres est différent chaque soir .il y a de plus de nombreuses variations dans ordre des titres .On a des sets qui alternent les passages sérieux et les moments détendus .la voix de Robert est encore à la hauteur.le public est partout très chaud et ça fonctionne bien Bref 2022 est un bon cru
Winnycott, le 14/11/2022 à 03:11
Tres bel article. "Il chante comme s'il avait toujours 20 ans"... c'est tellement vrai ! Sa voix n'a pas changé.