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Critique d'album

The White Stripes


Elephant


(01/04/2003 - XL Recordings - Garage / Blues - Genre : Rock)
Produit par

1- Seven Nation Army / 2- Black Math / 3- There's No Home For You Here / 4- I Just Don't Know What To Do With Myself / 5- In The Cold, Cold Night / 6- I Want To Be The Boy To Warm Your Mother's Hand / 7- You've Got Her In Your Pocket / 8- Ball And Biscuit / 9- The Hardest Button To Button / 10- Little Acorns / 11- Hypnotize / 12- The Air Near My Fingers / 13- Girls, You Have No Faith In Medicine / 14- Well It's True That We Love One Another
Note de 4/5
Vous aussi, notez cet album ! (72 votes)
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Note de 5.0/5 pour cet album
"L'album culte du duo de Detroit."
Nicolas, le 06/08/2010
( mots)

Que serait-il advenu des White Stripes sans le succès interplanétaire de "Seven Nation Army" ? Nul ne le saura jamais. Mais en réussissant à pondre l'hymne définitif de la génération 2000 tout en brodant l'un des riffs les plus anthologiques de ces trente dernières années, Jack White s'est offert une importante visibilité critique et publique qui a propulsé la scène garage, le fameux revival des groupes en "The", sous le feu des projecteurs. Mieux : là où des groupes comme The Black Keys, The Greenhornes ou encore The John Spencer Blues Explosion ont échoué à se faire les apôtres populaires du blues-rock à l'ancienne, Jack et Meg White ont imposé leur minimalisme antagonique (masculin-féminin, rouge-blanc, virtuosité de la guitare - simplicité de la batterie) tout en proposant au monde une vision du rock aussi austère dans sa conception (via un enregistrement instinctif sur huit pistes et sans ordinateur) que jouissive dans sa réalisation.

En effet, réduire Elephant à son gigantesque tube introductif serait une énorme erreur tant ce quatrième album de la fausse fratrie dénote l'aboutissement de sa carrière, érigée autant comme un manifeste d'authenticité que comme une plaidoirie en faveur d'un rock brûlant, à mi-chemin entre l'urgence des Cramps et la folie maitrisée du grand Zep. Ici, Meg et ses rythmiques binaires perdent en importance au profit d'un Jack omniprésent au chant (sauf sur le délicieusement gauche "In The Cold Cold Night" chantonné par sa compagne de scène) et époustouflant de maitrise et de sensibilité aux commandes de sa Airline Res-O-Glas. Le blues se décline dans toutes ses variantes, du plus classique ("Ball And Biscuit") au plus éclaté ("I Just Don't Know What To Do With Myself", tantôt paisible, tantôt hargneux) sans oublier de nourrir une légèreté souvent drôle et toujours jouissive ("The Air Near My Fingers"). Il inspire les balades dans un style quasi-pathognomonique de White ("I Want To Be The Boy...", encore plus identitaire qu'une empreinte digitale) et s'associe à un son hérité de la fin des sixties qui aime la lourdeur et la saturation (charge équestre implacable avec "Black Math", brûlot garage enfiévré avec "Girl, You Have No Faith In Medecine") jusqu'à flirter avec le proto-metal des seventies ("Little Acorns").

Corollaire de ce succès monstre et du statut culte du disque, le monde ne fut plus jamais le même pour Jack White. Signe que sa vision aussi juvénile que rétro du rock avait à ce moment là atteint sa quintessence, il cherche depuis à explorer par tous les moyens de nouveaux horizons, que ce soit au sein de ses chers White Stripes (avec l'acoustique et controversé Get Behind Me Satan et l'éclectique Icky Thump) ou par le biais de ses deux side-projects, The Raconteurs aux côtés de Brendan Benson ou encore The Dead Weather avec Alison Mosshart. Oui, qu'on le veuille ou non, il y a bien eu un avant et un après Elephant.

Note de 4.0/5 pour cet album
"Elephant nous ramène aux racines du rock'n'roll, entre blues et garage."
Jérémie, le 25/04/2003

Les White Stripes sont les rois du minimalisme. Déjà, qui oserait jouer avec seulement une guitare et une batterie sur scène ? Ensuite, l'enregistrement de l'album s'est fait en 10 jours après trois semaines de répètes (un record de longueur selon eux), et jamais sur plus de 8 pistes. Les ordinateurs, n'y pensons même pas : "No computers were used during the writing, recording, mixing or mastering of this record" annonce non sans humour le livret. Le succès de leurs trois albums précédents leur ont permis d'aller encore plus loin dans le minimalisme. Regards vers le passé donc : malgré leur jeune âge (27 et 28 ans), leur son sonne terriblement vieux. Même sur un CD il sonne vieux, alors imaginez sur un vinyl ! C'est d'ailleurs sous cette forme que les journalistes ont reçu la galette... par plaisir ou pour limiter les piratages ? Sans doute les deux... Car il ne fait aucun doute que s'ils pouvaient vivre en vendant uniquement des vinyles, ils le feraient ! Côté musique, que trouve-t-on sur ce Elephant, quatrième album de la vraie / fausse fratrie ? La première chose, avant les notes, avant la voix, c'est le son, indéniablement, on entendrait presque les craquements sur le CD, un mélange de blues ("I Just Don't Know What To Do With Myself", "Girl, You Have No Faith In Medicine"), de garage rock, très efficace sur des titres comme "Seven Nation Army", "Black Math", et des petites ballades toutes mignonnes ("You've Got Her In Your Pocket", "In The Cold, Cold Night", où l'on peut entendre la voix de Meg). Et une petite dernière, "Well It's True That We Love One Another", clin d'oeil - à la limite de la country - aux rumeurs qui vont et qui viennent sur leur lien de parenté (frère et soeur ou mari et femme ?) : "I love Jack White like a little brother" / "You know that I'll love you 'til the end", etc. Ils ne réinventent rien, si ce n'est le vieux, ils ne sont pas le futur du rock, à la rigueur le présent d'un passé. S'ils réinventent le son, c'est uniquement en nous rappelant ce qu'il a pu être et maintenant ça sonnerait presque comme du neuf. Plus personne n'enregistre comme eux, quelques irréductibles de l'analogique à la rigueur, et encore... sur des 8 pistes ??? Non, ne me faites pas croire ça. Les voilà donc, avec ce néo vieux son, en train de jouer dans un style décliné des milliers de fois par tous les musiciens de la planète... et ça marche, ça cartonne même ! Un son pouillave, une voix éraillée, même pas belle, une guitare qui sonne... bizarre. Mais leur musique a une âme, et ça nous change tellement de tout ce qui peut se faire actuellement (et n'allez pas me dire que The Strokes et The White Stripes c'est kif kif !). De moins en moins de groupes de rock'n'roll peuvent se vanter d'être vraiment rock'n'roll : ici ça balance, c'est expédié vite fait, c'est brut et intense, ce n'est pas beau, ça ne groove pas, c'est simple, mais c'est si bon à entendre ! On a l'impression de retourner aux racines du rock : dans l'esprit comme dans la musique. C'est ça les White Stripes.

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