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Critique d'album

The Stranglers


Feline


(01/01/1983 - Sony / Epic - Post-Punk - Genre : Rock)
Produit par

1- Midnight Summer Dream / 2- It's a Small World / 3- Ships That Pass in the Night / 4- The European Female / 5- Let's Tango in Paris / 6- Paradise / 7- All Roads Lead to Rome / 8- Blue Sister / 9- Never Say Goodbye
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"New wave latine made in UK"
François, le 01/10/2023
( mots)

Pour les Stranglers comme pour une bonne partie de la scène musicale britannique (en particulier celle proche du punk), l’entrée dans les 1980’s a signifié l’évanouissement dans les bras de la New-Wave. Se défaire d’une recette originale et unique au profit d’une musique plus minimaliste n’avait pas été la meilleure idée du groupe lorsqu’il s’était s’agit de mettre au monde l’expérimental The Gospel According to the Meninblack puis La Folie, qui étaient bien peu inspirés même si "Golden Brown" avait assuré un succès mérité.


En 1983, sensuel comme une panthère, Feline marque la poursuite de l’évolution des Stranglers dans les remous de la nouvelle vague, mais celle-ci se retrouve étonnement bien associée à l’esthétique latine, portée par une guitare acoustique et des rythmes de danses de salon. Deux très bons morceaux, à juste titre toujours présents dans les setlists des concerts, offrent un aperçu de la façon dont ce filon pouvait être judicieusement exploité. L’excellent "Midnight Summer Dream", terriblement cinématographique grâce aux claviers à propos de Greenflield, commence de manière légèrement progressive lors d’une longue introduction avant de devenir langoureux quand arrivent les accords acoustiques et la voix profonde de Cornwell toujours portée par les synthés. Plus loin, "European Female (In Celebration Of)" est tout aussi érotique mais passablement macho, un trait cultivé par le groupe depuis "Peaches". Néanmoins, ce titre pop parvient à convaincre par sa guitare hispanisante et sa basse à l’attaque agressive. Cette touche latine se retrouve sur l’hispanisant "Never Say Goodbye", conclusion honorable de l’album, et beaucoup moins qu’on ne pourrait l’attendre sur "Let’s Tango In Paris" qui se rapproche davantage d’une valse aux aspérités baroques.


Le reste de l’opus n’est pas inintéressant même si sa tendance au minimalisme peut s’avérer lassante, en témoignent la lente montée en puissance introduisant "Ships That Pass in the Night", un titre par ailleurs plutôt réussi à partir du moment où il démarre réellement, ou les plans répétitifs de "It’s a Small World" qui ne brille pas par sa batterie électronique, bien que l’arpège initial soit bien trouvé. Globalement moins pertinente, la deuxième face possède son lot de mauvaises surprises comme l’étrange et ennuyant "Paradise" aux chœurs féminins et le kraftwerkien "All Road Leads to Rome". Sans être mémorable, "Blue Sister" est par contre un peu plus réussi.


L’esthétique qui avait fait toute l’originalité des Stranglers à la fin des 1970’s a bien disparu et les années 1980 ouvrent de nouvelles perspectives pour le groupe. Si l’inscription dans la New-Wave demeure, l’inspiration retrouvée évite les égarements des deux albums précédents, et la touche latine apporte une réelle personnalité à Feline qui s’inscrit sans déshonneur dans leur discographie.


À écouter : "Midnight Summer Dream", "European Female (In Celebration Of)"

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