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Critique d'album

The New Regime


Coup


(18/11/2008 - Autoprod - Muse, ou presque - Genre : Rock)
Produit par

1- The Collapse / 2- Order Restored / 3- All These Changes / 4- Take Control / 5- Time Erase / 6- Haunt My Mind / 7- This War Time / 8- The Credit "We" Deserve / 9- Tap Dancing In A Minefield / 10- Somethings
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Muse, sors de ce corps !!!"
Nicolas, le 10/06/2011
( mots)

Si l'importance d'un groupe de rock se mesure à l'aune de sa filiation, on pourrait tout d'abord croire que Muse semble n'être voué qu'à demeurer un one shot band tant on peine à entendre de quelconques succédanés du trio de Teignmouth sur les ondes. Or il suffit juste de savoir où creuser pour déterrer quelques projets sympathiques, projets qui seraient susceptibles d'intéresser notamment ceux qui ont jeté l'éponge après Absolution - et ils sont nombreux. On a pu vanter les mérites des aussies de The Butterfly Effect, on a préféré oublier les quelques tirades minables de Dream Theater façon Octavarium, mais on n'imaginait pas une seule seconde que le meilleur élève de Matthew Bellamy allait être... le batteur de Lostprophets.

Le petit Ilan Rubin (rien avoir avec Rick) n'avait que dix ans quand Showbizz est tombé dans les bacs, mais il n'en a pas perdu une miette. Une décennie plus tard, accompagné de son frère à la production, Rubin élabore un album entier, compose, chante, joue de la batterie, mais aussi interprète les parties de guitare, de basse et de piano, et tout ça à 20 ans. Alors que Coup n'a connu qu'un maigre succès à sa sortie, l'intérêt pour The New Regime a commencé à croître progressivement à partir du moment où le jeune homme a décidé de quitter les Lostprophets pour s'engager comme batteur de tournée de Nine Inch Nails - belle promotion, quand même. Et de fait, ne tournons pas autour du pot : Coup est certainement le meilleur album de Muse depuis 2003.

Blague à part, le symbiose entre Ilan Rubin et le trio Bellamy - Wolstenholme - Howard se révèle sur cet album proprement stupéfiante. Dès que les premières notes de "The Collapse" surgissent, on se retrouve plongé en plein "Sunburn" avec un poil d'emphase en moins. La soustraction apparaît d'ailleurs évidente : Rubin n'a pas la voix excessive de Bellamy, loin s'en faut. Mais pour le reste, le jeune chevelu tient sans problème la dragée haute au trio, et il se permet même, ô joie, d'enfoncer assez facilement le médiocre Dominic Howard derrière ses fûts et de démontrer des talents de pianistes assez bluffants (comme sur la fin de "Time Erase", où ses gammes véloces font écho à des choeurs dignes de Queen). Le manuel du petit Muse illustré se voit rigoureusement appliqué à toutes les sauces : grands refrains enflammés sur fond de tapis de cymbales ("Order Restored"), phrasé appuyé et suppliant hurlé aux divinités ("Take Control"), rythmique haletante et couple guitare-basse grondant à souhait ("Tap Dancing In A Minefield, "Assassin" n'est pas très loin), on pourrait décliner les descriptions à l'infini. Dans cette optique, c'est encore "All These Changes" qui tire le plus son épingle du jeu par son mid-tempo martial et sa mélodie parfaitement en place. Ailleurs, Rubin s'éloigne quelque peu du standard musesque pour étrenner quelques bidouillages gentiment électro avant de décharger un flot d'émotion sur le refrain ("Haunt My Mind"), alors que "This War Time" va chercher le coté catchy de ses anciens camarades gallois en alternant groove et riffs sévèrement burnés. On a même droit, avec "The Credit We Deserve", à un morceau plus calme qui, lui, ne trahit pas du tout l'origine américaine de son compositeur.

Alors bien sûr, à ce petit jeu, Coup trouve rapidement ses limites car, malgré toutes ses qualité, l'album ne parvient pas à s'affranchir du modèle original copié (plagié ? Vaste débat). Cependant, The New Regime se présente clairement comme une alternative crédible à Muse qui satisfera sans peine ceux qui ont décroché après The Resistance - Black Holes - Absolution (rayez les mentions inutiles). Surtout, ce projet révèle un petit surdoué de la musique qui, s'il parvient à creuser au delà du new prog épique de Bellamy, pourrait se révéler rigoureusement indispensable à toutes les oreilles un tant soit peu sensibles au rock flamboyant. Et ça tombe bien : Speak Through The White Noise, deuxième album d'Ilan Rubin, vient d'ouvrir quelques portes on ne peut plus intéressantes... affaire à suivre de très près, donc.

 

 

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