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Critique d'album

The Guess Who


American Woman


(00/01/1970 - RCA - Classic rock - Genre : Rock)
Produit par Jack Richardson

1- American Woman / 2- No Time / 3- Talisman / 4- No Sugar Tonight/New Mother Nature / 5- 969 (The Oldest Man) / 6- When Friends Fall Out / 7- 8:15 / 8- Proper Stranger / 9- Humpty's Blues / American Woman (Epilogue)
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"The Guess Who démarrent les 1970's en augmentant le volume"
François, le 24/06/2020
( mots)

Le Canada s’est démarqué dans les années 1970 par son attrait pour le rock progressif, nous pensons ici à Rush ou à toute la magnifique scène québécoise, et pour le hard-rock avec la bande à Geddy Lee, Triumph ou encore Bachman-Turner Overdrive. Mais le groupe important des années 1960 et du début des années 1970 est incontestablement The Guess Who, aux côtés de The Band et si on excepte Neil Young, les plus étatsuniens des Canadiens.


La bande de Winnipeg est active depuis le milieu des années 1960 et a déjà sorti cinq albums avant l’arrivée d’American Woman dans les bacs, leur opus le plus célèbre et celui qui, à l’époque, avait connu un retentissement d’envergure internationale. C’est également un album important dans l’histoire de groupe puisqu’il marque une transition vers un son plus électrique, bien que les caractéristiques des 1960’s demeurent bien présentes. Nouvelle preuve de l’importance du "moment 1969-70" dans l’histoire du rock.


Il est certain que le succès est avant tout dû au single "American Woman", que vous reconnaîtrez sans doute après l’étonnante introduction bluesy, tant il demeure un tube intemporel. Le titre, qui est un énième engagement contre la guerre du Vietnam (le groupe n’eut pas le droit de le jouer alors qu’il était invité à la Maison Blanche), a été composé sur scène alors que Randy Bachman se raccordait devant le public dans le cadre d’une jam-session totalement improvisée. Riff imparable, chant hurlé à la Creedence Clearwater Revival, son de guitare à la Alvin Lee : le titre est tout bonnement irrésistible. Ce genre de chant à la Fogerty, typique de l’époque, est sublimé sur le "Humpty’s Blues" final.


On aurait néanmoins tort de se limiter à ce morceau tant l’album, sans être original pour ce qui est de la période, est solide et digne d’intérêt. En effet, le groupe montre qu’il a bien pensé le passage vers davantage de saturations avec des pièces comme le lancinant "When Friends Fall out", l’énergique "8 : 15" (dont l’introduction ferait presque croire aux Stranglers) et son pont mémorable. Surtout, il y a "Proper Stranger", où la guitare pose des accords saturés dans un second temps afin d’apporter une densité sonore, puis propose un  solo bien exécuté, dont les premières notes anticipent celui de … Je vous laisse deviner. Ce morceau est vraiment envoutant, il donne envie de taper du pied sur le couplet et devient jouissif sur le "Hum" qui termine le refrain avec classe. Un gimmick qui fera date. En toute subjectivité, il surpasse "American Woman". Parmi les autres titres réussis, il y a également "No Sugar Tonight/New Mother Nature" qui déborde de groove entre le refrain électrique de la première partie et les claviers très ronds sur la seconde.


Certes, il y a des restes des 1960’s qui sont dommageables, comme les chants choraux toujours présents et parfois trop envahissants ("No Time" malgré des traits de guitare intéressants) ou les excursions folks et mélancoliques de "Talisman". Mais ce n’est en aucun cas détestable.


Même si par certains aspects American Woman a un peu vieilli, il capture bien tout un esprit musical du moment entre les restes du psychédélisme, du blues rock, et les nouvelles aventures plus électriques. Il possède surtout un certain nombre de compositions solides qui lui donnent un charme indéniable : il est à conseiller à ceux qui aiment Creedence et Steppenwolf. Quant au groupe, bien placé dans les charts, il est désormais une institution de la scène rock.


A écouter : "American Woman", "Proper Stranger"

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