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Critique d'album

Scorpions


Virgin Killer


(09/10/1976 - RCA - Classic hard - Genre : Hard / Métal)
Produit par Dieter Dierks

1- Pictured Life / 2- Catch Your Train / 3- In Your Park / 4- Backstage Queen / 5- Virgin Killer / 6- Hell Cat / 7- Crying Days / 8- Polar Nights / 9- Yellow Raven
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Censuré et saturé"
François, le 13/02/2023
( mots)

De nature plutôt hostile à la censure, je dois pourtant avouer que la pochette de Virgin Killer méritait bien son sort (à l’exception de la France qui sut se distinguer même lorsqu’il fallait rester dans le rang), contrairement à celle d’In Trance où la répression passa pour de la pudibonderie, quand elle eut des relents militaristes du style "Arche sainte" au moment de s’abattre sur celle de Taken by Force. Dans le cas présent, des limites avaient été franchies et l’indécence prenait le pas sur le sulfureux : rien ne va, de la photographie en elle-même à l’association d’idées franchement dérangeante avec le titre de l’opus. Nous pourrions accorder au groupe que la faute revient avant tout à la maison de disque qui était à la manœuvre, mais qui ne dit mot consent … Surtout quand on accepte de profiter de la réputation que procure ce genre de frasque. Les regrets formulés a posteriori, sûrement sincères, témoignent aussi de l’évolution des mentalités à propos de certains sujets, et peut-être d’un intérêt moindre à choquer au sein de sociétés globalement moins conservatrices que dans les 1907’s.


La censure n’est pas le seul élément qui relie In Trance et Virgin Killer, puisque le groupe semble véritablement avoir trouvé une stabilité esthétique validée par la bonne réception obtenue par ces deux opus. On pense à l’inscription dans un registre plus clairement hard-rock, mélodique et efficace, qui façonne de nouveaux tubes comme le titre d’ouverture "Pictured Life", sur lequel Uli Jon Roth est très bavards que ce soit par ses plans et ses riffs toujours mélodieux, ou le très efficace "Catch Your Train", très représentatif du style Scorpions.


À partir de cette base, le groupe se permet des variations, qu’il groove à l’américaine sur le tranchant "Backstage Queen" au solo virtuose, ou se montre très agressif sur "Virgin Killer", Scorpions s’avérant ici assez excessif en matière de hard-rock, de la vitesse du riff au chant. On pourrait dire la même chose d’"Hell Cat", qui articule cette rudesse avec des touches hendrixiennes à la guitare ou au chant.


Cette influence vient d’Uli Jon Roth qui demeure l’homme au centre de la formation, jouant sur la virtuosité et la variété des approches, en particulier sur ses propres compositions : on évoquera pour l’illustrer l’introduction très puissante et bruyante de "Polar Nights" - où il s’avère être un bien piètre chanteur. Le complexe "Yellow Raven" possède aussi de très belles lignes de guitare, surtout quand vient le final.


Virgin Killer fait également souffler l’auditeur sur "Crying Days", où après des notes mélodiques intenses en introduction, le côté sombre et malsain prend le dessus grâce aux notes suspendues (qu’on retrouvera plus tard sur "Animal Magnetism"), tandis que les couplets arpégés adoucissent le propos en contraste avec l’introduction et les refrains orientalisants. Ce même contraste est installé sur la ballade éthérée et mélancolique "In Your Park" qui sait offrir des refrains intenses.


La pochette ne doit pas faire oublier le contenu de Virgin Killer, deuxième volet de la glorieuse trilogie des 1970’s encadré par In Trance et Taken by Force. En effet, l’opus confirme l’entrée de Scorpions dans son âge d’or, et tout le bien qu’on peut penser de la période Uli Jon Roth, parfois un peu éclipsée par les succès des 1980’s.


A écouter : "Pictured Life", "Virgin Killer", "Crying Days"

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