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Critique d'album

Saxon


The Eagle Has Landed 40 Live


(02/08/2019 - Militia Guard Music - NWOBHM - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- State of Grace / 2- Red Star Falling / 3- Attila The Hun / 4- If I Was You / 5- Witchfinder General / 6- Demon Sweeney Todd / 7- The Letter / Valley of the Kings / 8- Machine Gun / 9- Live to Rock / 10- Hammer of the Gods / 11- Back in '79 / 12- I've Got to Rock to Stay Alive / 13- Call to Arms / 14- Rock'n'Roll Gypsy / 15- Chasing the Bullet / 16- Play It Loud / 1- Sacrifice / 2- Night of the Wolf / 3- Conquistador / 4- Stand Up and Fight / 5- Crusader / 6- Batallions of Steel / 7- The Eagle Has Landed / 8- Power and the Glory / 9- Dallas 1pm / 10- Princess of the Night / 11- Denim and Leather / 1- Eye of the Storm / 2- 747 Strangers in the Night / 3- Killing Ground / 4- Ace of Spades / 5- 20 000 ft / 6- Thunderbolt / 7- Sons of Odin / 8- This Town Rocks / 9- Nosferatu / 10- Predator / 11- They Played Rock and Roll / 12- The Secret of Flight / 13- Battering Ram
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Saxon livre ici un beau témoignage de ce dont le groupe est capable aussi bien en composition qu’en performance scénique. "
François, le 07/08/2019
( mots)

Un nouveau live de Saxon ! A première vue, rien de neuf à l’horizon pour ce groupe prolifique, aussi bien en studio qu’en sortie de tout genre (best of, unplugged …). Au sujet des lives, rien que sur la décennie des 2010’s, nous pouvons recenser leur live à Wacken (Heavy Metal Thunder – 2012), le St George’s Day Sacrifice (2014, suite à la sortie de leur album Sacrifice), Let Me Feel Your Power, double live + dvd en 2016. Et cela sans compter les sorties dvd comme Warriors of the Road (2014), deuxième partie des chroniques saxonnes dont le premier volume, initialement produit en 2003, fut réédité en 2015 … Autant dire qu’il faut être vorace pour engloutir la totalité de ces concerts enregistrés. 


Ayant cet inventaire à la Prévert à l’esprit, leur nouvelle sortie - quatrième atterrissage de l’aigle pour les 40 ans du groupe (il prolonge ainsi une série débuté en 1982 avec le premier The Eagle has Landed) -, ne fait pas forcément rêver ; vous l’avez compris, il est accompagné de cette rengaine, "encore un". Pour tout dire, je n’y avais porté qu’un intérêt très limité lors de l’annonce de sa sortie. 


Pourtant, si ces lignes sont rédigées, c’est qu’il a trouvé de la légitimité dans son acquisition, ainsi que dans la volonté d’en faire un commentaire, pour finalement conseiller son écoute. 


Cela mérite une digression que tous ceux qui sont passionnés par un vieux groupe toujours actif (aussi bien en concert qu’en production studio) comprendront. Si vous aimez un groupe à la carrière allongée, vous accueillez toutes les nouvelles sorties avec hâte, en étant certes parfois déçu, mais vous suivez les nouveaux albums, les nouveaux titres, quitte à vous emballer sur les opus les plus récents. Bien sûr, les morceaux de bravoure sont dans votre esprit et c’est par eux que vous avez accédé à leur univers, mais la discographie rénovée, augmentée, est un Graal auquel vous buvez allègrement. 


Lors des concerts, vous êtes alors confrontés au même dilemme que le groupe. Dans le public, nombreux sont ceux qui ont pu aimer le groupe pour les succès d’antan, sans s’intéresser à l’histoire récente des formations. Parfois même, les spectateurs ne connaissent qu’un ou deux titres ayant trouvé la grâce des stations. Entendons-nous, aucun mépris ici. L’enjeu pour le groupe, est de plaire à ce public et à ses fans. Les problèmes pour vous, c’est premièrement la lassitude vis-à-vis des titres à succès, éculés, trop écoutés (exemple tout personnel et sur d’autres groupes, je suis complètement mithridatisé aux "Sweet Home Alabama" et "Stairway to Heaven"). Deuxièmement, il y a l’envie d’entendre les morceaux plus récents que vous avez adorés mais qui passent à la trappe puisqu’ils ne s’adressent qu’aux amateurs suivant l’actualité du groupe. Il va de soi que pour les monstres du rock, cette remarque est à relativiser, tant leur audience est importante. 


Pour revenir à Saxon, quiconque les a vus en live connait leurs efforts de promotion pour les nouveaux albums (souvent, si la tournée est sur ce thème, plus de la moitié du nouvel opus est joué) et la volonté d’intégrer durablement des titres frais ("Sacrifice" ou "Battering Ram", titres éponymes des albums respectivement sortis en 2013 et 2015, qui sont joués régulièrement). Néanmoins, 70% de la setlist demeure issue des six premiers albums, avec la part du lion pour la trilogie de 1980-81. C’est d’ailleurs ce que veut la grande majorité des spectateurs, au regard des dépenses d’énergie dans la foule lors du retentissement des classiques. 


Le second disque de ce live enchantera d’ailleurs ceux qui veulent entendre ces titres et écouter leur version actuelle : "Crusader" (superbe version orchestrale), "Princess of the Night", "Power and the Glory", "Denim and Leather" … Seulement, ils sont relativement peu nombreux, et des incontournables ont été délibérément exclus ("Heavy Metal Thunder" et surtout "Wheels of Steel" par exemple). De plus, pour la sélection des années 1980, ce sont des morceaux moins attendus qui ont été choisis ("20 000 ft", "Machine Gun"). 


Et c’est là que Saxon joue gros, qu’il est ambitieux, original, presque subversif. Pour fêter ses 40 ans, plutôt que de jouer dans la nostalgie, le groupe préfère mettre en avant ses dernières productions en sélectionnant sur plusieurs enregistrements les morceaux idoines. 


En effet, ce n’est pas un simple concert qui est enregistré. L’album contient des prises live issues de concert s’étalant de 2007 à 2018, à l’échelle du globe quoique principalement en Allemagne (Berlin, Wacken …). Les morceaux les plus récents glanés au fil de leur tournée de promotion pour Thunderbolt, des Etats-Unis aux pays scandinaves en passant par l’Angleterre. 


Le groupe multipliant les tournées, notamment pour la promotion des nouveaux opus, les titres sélectionnés sont à l’image de la thématique des concerts et de la période d’enregistrement : très récents. Si l’on parle de statistiques pures, 50% de l’ensemble de l’album est composé de titres parus dans les années 2009-2019 (la quatrième décennie du groupe), presque 70% si on prend l’ensemble du XXIe siècle. On est loin du vieux groupe dormant sur ses lauriers, et cette audace justifie largement la découverte de ces morceaux - à l’existence éphémère dans les setlists des concerts –en version live. 


Des albums sont bien sûr plus mis en avant que d’autres : le tout dernier, Thunderbolt, sur le troisième disque (six titres), The Inner Sanctum de 2007 (5 titres) sur le premier, Into the Labyrinth (2009) et Call to Arms (2011) avec quatre titres chacun. Sacrifice (2013) ayant eu son propre live, de même que Battering Ram (2015) était fort présent sur Let Me Feel Your Power, la moindre place laissée à ces albums est tout à fait justifiée. 


On aura le droit à un Saxon épique avec les excellents "Valley of the Kings", "Battallions of Steel", "Conquistador", "Nosferatu". On aura également droit à l’hommage au groupe qui les a lancés dans les années 1980, Motorhead, avec une reprise de "Ace of Spades" (Fast Eddie Clarke est en guest), et la venue de Phil Campbell sur "747 Strangers in the Night". Ajoutons à cela l’hommage à Lemmy qu’est "They Played Rock’n’Roll", issu de leur dernier album. 


La qualité des enregistrements reste le nerf de la guerre quand il s’agit de live. On est plutôt satisfait de ce côté, et les bémols n'entraînent rien de catastrophique, même si à côté des excellents mixages des titres de Wacken, ceux de Balingen font un peu brouillon, cela est flagrant puisqu’ils sont dans le même cd (le second). Mais l’ensemble est de bonne facture, pour un groupe relativement bourrin. 


Ceux qui ont loupé les dernières années de Saxon, notamment son tournant Power-Metal, peuvent se jeter sur ce nouveau live, complet (40 titres pour 40 ans) et papillonner entre les différentes productions récentes. De même, les fans de toujours, qui se demandent légitimement si un album live de Saxon vaut l’achat, peuvent foncer afin d’entendre des titres qui sortent un peu des setlists habituelles, ou qui n’y sont que le temps de la promotion d’un album. 


En définitive, Saxon livre ici un beau témoignage de ce dont ils sont capables aussi bien en composition qu’en performance scénique depuis une grosse décennie, prouvant qu’après 40 ans de carrière et 21 albums studio, le groupe est toujours au sommet de sa forme. Et l’aigle n’a pas fini de faire parler de lui.  

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