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Critique d'album

Red Hot Chili Peppers


Stadium Arcadium


(09/05/2006 - Warner - Funk-Rock - Genre : Rock)
Produit par Rick Rubin

1- Dani California / 2- Snow (hey Oh) / 3- Charlie / 4- Stadium Arcadium / 5- Hump De Bumb / 6- She's Only 18 / 7- Slow Cheetah / 8- Torture Me / 9- Strip My Mind / 10- Especially In Michigan / 11- Warlocks / 12- C'mon Girl / 13- Wet Sand / 14- Hey / 1- Desacration Smile / 2- Tell Me Baby / 3- Hard To Concentrate / 4- 21 st Century / 5- She Looks To Me / 6- Readymade / 7- If / 8- Make You Feel Better / 9- Animal Bar / 10- So Much I / 11- Storm In A Teacup / 12- We Believe / 13- Turn It Again / 14- Death Of A Martian
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Les grilles des stades peuvent se lever : le Red Hot nouveau est arrivé !"
Maxime, le 20/05/2006
( mots)

Il faudra bien qu’un jour on se penche de plus près sur cette manie qu’ont les poids lourds du rock américain de sortir actuellement des double albums à tout va. Une façon de marcher dans les traces des Beatles, des Who, de Led Zep et compagnie ? Crise d’ego existentialiste ? Un moyen de revaloriser l’objet discographique à l’heure où il est mis en péril par le mp3 ? Quoiqu’il en soit, après System Of A Down et Foo Fighters, c’est désormais au tour des Red Hot Chili Peppers de débouler avec leur double galette, comme si ces vétérans avaient encore quelque chose à prouver. Quoiqu'on ait échappé de peu à l’orgie puisque le gang californien désirait au départ faire paraître trois albums simples à quelques mois d’intervalle, avant que la maison de disque, sentant chez le public la crise d’indigestion imminente, les en dissuade. Ainsi, les deux bonnes heures de Stadium Arcadium sont présentées par leur géniteurs comme un condensé de la crème de la crème du fin du fin de la cuvée 2006. Hum, hum…

En vingt ans de carrière, les Red Hot Chili Peppers ont été sublimes, géniaux, incomparables, sur deux albums, Blood Sugar Sex Magic et One Hot Minute. Depuis, quelque peu assagis, ils s’aventurent du côté d’une pop ensoleillée pulsée de temps à autres par quelques relents funky. Albums trop longs (plus d’un heure au bas mot), Californication et By The Way en appelaient à l’écoute dilettante, chacun piochant de-ci de-là un titre de sa convenance. Stadium Arcadium, impitoyable somme calorique pour qui voudra se l’enfiler d’une traite, en appelle à cette même logique de picorage. La scission en deux parties (Jupiter et Mars) ne propose pas, comme on l’aurait espéré, un disque pop et un autre plus funky. L’essentiel du matériel est donc composé de ballades troussées avec un savoir-faire certain, évoquant davantage les mélopées sucrées de The Eagles que les partouzes infernales menées en compagnie des Stooges, Jimi Hendrix et Funkadelic.

La production du Pygmalion Rick Rubin remplit toujours efficacement son office, mariant avec bonheur les pulsations érotomanes de la basse de Flea et les incomparables saillies hendixiennes de John Frusciante. Il est clair que si le combo se doit d’être encore écoutable, c’est bien grâce à ces deux musiciens virtuoses. Malgré tout, le groupe ne retrouve jamais le souffre de la grand époque. Il suffit d’écouter des titres tels que "She’s Only 18" ou "Turn It Again", pourtant mâtinés de convulsions funky, pour se rendre compte que les "Blood Sugar Sex Magic" ou "Sir Psycho Sex" font irrémédiablement partie du passé. Les Red Hot se drapent dans une pop de stade, incroyablement bien fichue, mais loin de coller les frissons d’un "Under The Bridge", "I Could Have Lied" et autres "My Friends". On recommandera pourtant à l’auditeur de retrousser son pantalon et de partir à la pêche, Stadium Arcadium renfermant quelques pépites dans ses récifs. Après une ouverture menée en bonne et due forme avec le sautillant single "Dani California", une chouette ballade mid-tempo au refrain entêtant ("Snow") se place directement dans le haut du panier, convoquant avec malice des harmonies vocales très sixties. En véritable orfèvre, Frusciante sertit pratiquement chaque titre d’un solo stratophérique scellant dans ses lignes un groove moelleux et une puissance virtuose qui renvoie directement à la case 1972. Flea, pas en reste, fait bouillonner son instrument sur les imparables "Warlocks" et "Tell Me Baby". "Readymade", dans son armature presque néo-metal, démontre la dette que tous les rap-rockeurs doivent au groupe ("So Much I" fait d’ailleurs beaucoup songer à du Incubus période Morning View).

Stadium Arcadium est donc ainsi, le cul entre la pop hédoniste de la côte ouest et les inimitables sonorités sixties et seventies. Et voilà que le groupe, la quarantaine bien sonnée, arrive à contenter à peu près tout le monde : les radios peuvent se préparer à de lourdes rotations estivales tandis que les fans indécrottables trouveront un (copieux) os à ronger. Il fait beau. La coupe du monde approche. Le dernier Red Hot est correct. Tout va décidément pour le mieux dans le meilleur des mondes.

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