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Critique d'album

Pottery


Welcome to Bobby's Motel


(26/06/2020 - Partisan - Post-punk/Garage - Genre : Rock)
Produit par

1- Welcome to Bobby's Motel / 2- Hot Heater / 3- Under the Wires / 4- Bobby's Forecast / 5- Down in the Dumps / 6- Reflection / 7- Texas Drums, Pt. I & II / 8- NY Inn / 9- What's in Fashion? / 10- Take Your Time / 11- Hot Like Jungle
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Ne bougez plus, nous tenons le dernier phénomène de la scène rock Canadienne"
Mathieu, le 21/12/2020
( mots)

Depuis quelques années maintenant, les formations estampillées post-punk se retrouvent de plus en plus sur le devant de la scène rock. On a tous entendu parlé récemment, de près ou de loin, des IDLES, de retour cette année avec leur excellent troisième album, Ultra Mono, ou encore des Fontaines D.C., qui nous ont proposé deux albums de haute voltige à un peu plus d’un an d’intervalle. Les Canadiens de Pottery eux, ont pris leur temps depuis leurs premiers pas en 2017. Armés d’un seul single, les cinq gaillards se sont dans un premier temps lancés en live aux côtés des plus grands, assurant les premières parties d’autres OSees, Parquet Courts ou Fontaines D.C. justement. Cette absence de sortie physique a tout de même permis aux Montréalais de se forger une réputation de scène solide, étant même qualifiés de « meilleur groupe qu’on ne peut pas écouter parce que les membres refusent de sortir leur album » par le magazine Canadien Vice.


Ce n’est qu’en 2019 que Pottery s’est enfin décidé à franchir une nouvelle étape avec la sortie d'un premier EP (sobrement intitulé EP No.1), bien que celui-ci eu été enregistré depuis un bon moment. Ce premier effort de 7 titres constituait un malin mélange de post-punk, de garage et de new-wave, mené par le solide "Hank Williams", leur single phare de l’époque. Ce premier EP mature, plein d’audace et d’énergie, sur lequel planait déjà de façon totalement assumée le fantôme des Talking Head, permettait de cibler clairement le potentiel artistique du quintet.


Il aura finalement encore fallu trépigner pendant plus d'une année pour enfin découvrir leur premier album, l’alambiqué et entrainant Welcome to Bobby’s Motel sorti donc fin juin dernier. Premier constat, écoute à l'appui, Pottery ne se contente pas ici de s’appuyer sur les fondamentaux mis en place sur l’EP précédemment cité. Les Canadiens poussent leur identité musicale encore plus loin en nous proposant une sorte de post-punk revisité à la sauce funky, agrémenté de généreuses touches de garage et d’art-rock. Il faut savoir que l'influence Talking Head est encore plus prononcée sur cet effort, notamment par l’utilisation de percussions africaines et par les intonations vocales d’Austin Boylan se rapprochant par moments de façon troublante à celles de David Byrne. La fougue est omniprésente tout au long de ces 11 pistes pour une première production plus énergisante qu'un shot de caféine.


Impossible de rester de marbre dès l’entame du titre éponyme, quasiment intégralement instrumental mais totalement déjanté. On devine que notre séjour au Bobby’s Motel va être des plus décapants. Cette énergie jouissive et communicative restera présente sur la quasi-totalité de l’album, les pistes étant la plupart du temps reliées les unes autres autre par des transitions intelligemment construites renforçant la cohérence de l'ensemble. L’utilisation de percussions à foison (la cloche de vache sur le funky "Bobby’s Forecast" !!) apporte à l’ensemble encore plus d’audace et de folie sans jamais virer au ridicule. A noter que les cassures rythmiques sont de bout en bout parfaitement maitrisées, procurant un incroyable sentiment de dynamisme à l’écoute.


Les Canadiens nous laissent tout de même un instant de répit au milieu de ce foutoir organisé diablement efficace avec "Reflection", courte ballade permettant à Boylan de tranquillement se poser et mettre plus clairement en valeur ses capacités vocales. Le calme est cependant de courte durée car juste derrière, les garçons rempilent directement avec le morceau le plus dansant de l’album "Texas Drum Pt I&II", malignement séparé, comme son nom l’indique, en deux parties. La première est funky à souhait avec ses guitares sautillantes et ses rythmiques endiablées, rendant le contraste d’autant plus intéressant avec l’électrique seconde partie bourrée d’effets sonores, s’appuyant une nouvelle fois sur la technicité instrumentale du collectif. Leur penchant vers une certaine expérimentation électronique est tout aussi palpable sur le très new-wave mais très réussi "Take your Time", avant dernière piste de l’album.


On ne s’ennuie donc pas une seconde dans ce Bobby’s Motel, même sur "Hot Like Jungle", ballade concluant avec un peu de douceur et légèreté cette petite bombe pleine d’énergie. Le collectif Canadien a clairement frappé un grand coup avec leur premier album, en misant sur un rock décalé à l’énergie débordante, un peu à l’image des Parquet Courts et leur Wide Awake ! qui avait marqué l'année 2018. Ce Welcome to Bobby’s Motel constitue en toute bonne foi une très bonne sortie de 2020, mais semble malheureusement un tantinet éclipsé par ses grands frères d’Idles et de Fontaines D.C..


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