↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Palms


Palms


(25/06/2013 - Ipecac - Isis + Chino - Genre : Rock)
Produit par

1- Future Warrior / 2- Patagonia / 3- Mission Sunset / 4- Shortwave Radio / 5- Tropics / 6- Antarctic Handshake
Note de 3/5
Vous aussi, notez cet album ! (3 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 2.5/5 pour cet album
"L'Audioslave des années 2010"
Nicolas, le 10/07/2013
( mots)

Palms, vous le savez certainement si vous nous suivez régulièrement, c’est la réunion des ex-musiciens d’Isis, regrettée légende du post metal à tendance toolesque, et de Chino Moreno, le grand ordonnateur d’un nü metal adoubé par une critique en général peu amène avec ce mouvement. En clair, Palms, c’est un peu l'Audioslave des années 2010, le genre de rencontre entre un chanteur charismatique qui n’a rien à prouver et une bande de zicos orphelins qui s’ennuie sec. Ce projet, sitôt officialisé, a déchaîné des passions dévorantes sur la toile avant de doucher pas mal de monde avec la révélation d’un premier trailer que l’on qualifiera gentiment de "mou du genou". Verdict après écoute approfondie de cet album ?

Tout le monde s’attendait, de la part d’Isis, à une musique puissante, psychotique et aliénante, et c’est tout le contraire qui nous est proposé. Le quartet a dégagé six compositions extrêmement apaisées, longues, atmosphériques, nonchalantes, contemplatives, à l’image d’un artwork dévoilant un coucher de soleil mordoré baignant un paysage maritime sauvage. Ici les guitares tintent plus qu’elles n’agressent, s’étalant en de longues vagues qui s’échouent sur un rivage de sable brûlant, tandis que la batterie développe des tempos optant pour la rêverie et une certaine forme de félicité. Là-dessus, Moreno n’a plus qu’à déposer sans effort sa voix en modulant tranquillement ses effets en de longues plaintes tenues perclues des rares paroxysmes hystériques qui ont fait sa renommée. On pense évidemment à Deftones dans ses atours les plus contenus et accessibles, mais aussi, de façon étonnante, à des acteurs beaucoup plus maintreams genre Kings Of Leon (tiens c’est marrant, l’artwork de Come Around Sundown représente un coucher de soleil sur un paysage de plage...) mais qui se trouveraient densifiés dans leur soutien instrumental. C’est donc pop, cool, planant, entêtant, mais est-ce aussi bon que cela ?

Le gros problème de cet éponyme, au delà d’une certaine perfection dans le traitement du son et de la production, un duo assuré par le batteur Aaron Harris et le toujours excellent Joe Barresi, c’est qu’il se laisse écouter aussi facilement qu’il s’oublie dans un coin de placard. Si certains morceaux gardent un petit quelque chose de mémorable, le joli refrain de "Future Warrior", le jeu de cordes carillonnantes de "Shortwave Radio", l’ensemble se laisse trop facilement gagner par l’indolence. A force de jouer à fond la carte de l’ambiance ouatée et la prégnance émotionnelle, le groupe en a oublié de composer de vraies mélodies qui pourraient transporter ces pistes tout de même bien lentes et redondantes. On a vraiment du mal, malgré une impression générale de bien-être et de félicité, à extraire de ce disque quelques éléments vraiment renversants et, plus gênants, d’incontestablement personnels. Palms est un bel album mais il tourne à vide, il effleure sans accrocher, il émeut sans bouleverser, il allège sans faire décoller. On en attendait clairement plus, beaucoup plus, de ce projet qui, sur le papier, ne pouvait pas se planter. Palms, l’Audioslave des années 2010 ? Assurément, dans tous les sens du terme...

 

Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !