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Critique d'album

Nothing but thieves


Dead Club City


(30/06/2023 - Sony - Pop Rock indé - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Welcome to the DCC / 2- Overcome / 3- Tomorrow Is Closed / 4- Keeping You Around / 5- City Haunts / 6- Do You Love Me Yet? / 7- Members Only / 8- Green Eyes :: Siena / 9- Foreign Language / 10- Talking To Myself / 11- Pop The Balloon
Note de 5/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Toujours à des lieues de leurs prouesses passées, les Thieves redressent la barre en assumant leurs nouveaux idéaux. "
Mathieu, le 30/08/2023
( mots)

Il faut avouer qu’après le constat mitigé établi à l’écoute de leur troisième effort, nous n’attendions plus vraiment grand-chose de notre bande de voyous de l’Essex. Nous voyions en effet à l’automne 2020 les Nothing but Thieves s’éloigner drastiquement de leur rock mélodique explosif mené par la voix de tête sans pareille de Conor Manson pour sérieusement venir s’enliser dans une sorte de bouillie pop bien moins attachante. Dès lors, autant dire que la sortie de Welcome To the DCC fin juin dernier n’aura suscité auprès de la rédaction aucune hâte, d’autant plus que les deux singles envoyés en éclaireurs, le titre éponyme et “Overcome”, peinaient à se démarquer sur l’étalage des (nombreuses) nouveautés.


Après une écoute distraite le jour de sa sortie et aucune envie d’y revenir, une remarque émise par l’un de nos lecteurs aura su éveiller suffisamment de curiosité pour accorder une seconde chance à ce nouveau cru (et merci Ben !). “Pop The Balloon”, la pièce conclusive de cet opus serait l’une des plus folles de leur répertoire et le rock ne semblerait pas avoir définitivement quitté la mire du quintet. En un tour de pouce, je me retrouve à recevoir la déferlante de ce titre en pleine tronche, très Royal Blood dans l’esprit et effectivement, ça tabasse ! Le groupe renoue quelques instants avec les riffs rouleaux compresseurs d'antan et leur énergie juvénile. Quel plaisir de retrouver le groupe à ce niveau, toujours capable de lâcher les chevaux en proposant un rock nuancé.


La hype de ce “Pop The Balloon” piquant instantanément notre appétence rock, l'exploration de l’œuvre complète a pu reprendre avec un plus vif intérêt, le morceau final en ligne de mire. On comprend dès lors pourquoi la première écoute a bien vite tournée au vinaigre. Les quatre premiers titres peinent d’entrée à convaincre et le besoin d’aller se dégourdir les esgourdes avec un petit Broken Machine devient rapidement palpable. Bien trop convenus (le solo sympathique d’”Overcome” et l’ambiance adolescente empruntée à Weezer sur “Tomorrow is Closed” sont tout de même à souligner), ce premier tiers introduit une ambiance 80s flashy, colorée par une flopée de synthés lumineux. Cette position n’est en soit pas une mauvaise piste et les refrains sont certes entrainants, mais ils ne sont guère mis en valeur, la faute à une partie vocale ordinaire, des structures conventionnelles et une section rythmique sobre et monotone. Il faudra patienter sagement jusqu’à la mi-parcours avec “Do You Love Me Yet?” pour voir cette nappe synthétique prendre sens et venir renforcer les compositions. L’exercice est également une réussite sur “Foreign Language”, qui convainc franchement avec son atmosphère kitsch assumée.


L’album commence réellement à décoller avec “City Haunts” et le retour d’une certaine hargne. Le groove refait également surface, tout comme notre chanteur sortant (enfin) de sa zone de confort pour aller flirter avec des tonalités plus lointaines. Les bonnes idées s’enchaineront dès lors avec cadence, captant l'attention jusqu’à l’explosive conclusion déjà mise en valeur plus haut. Les cordes et les ruptures rythmiques de “Do You Love Me Yet??”, la partition vocale doublée de “Members Only” et sa grosse guitare qui tâche, la mélancolie de “Green Eyes :: Siena”, le groupe semble bien plus à l’aise dans ses expérimentations et dans l’affirmation de ses nouveaux idéaux artistiques. Ce qui était encore hésitant sur Moral Panic vient ici s’imposer avec manière et évite la même dérive qu’il y a 3 ans.


Certes, les prouesses des deux premiers disques semblent désormais appartenir à un autre temps et l’on ne peut que regretter les folles envolées lyriques de Manson. Maintenant que la pop semble plus que jamais installée dans l'escarcelle du groupe, à nous de l’accepter (ou non) en s'accrochant à ses entournures plus rock et organiques. Le regret de voir s’éloigner leurs atouts d’antan est regrettable mais les temps changent, tout autant que les intérêts de nos groupes fétiches, Nothing But Thieves venant irrémédiablement rejoindre avec ce quatrième album studio la flopée de groupes à la dérive que l’on aimerait tant voir resurgir sur des terres bien plus rock.


A écouter : “City Hauts”, “Members Only”, “Pop the Balloon” 

Commentaires
Ben, le 11/07/2023 à 21:55
Overcome, city haunts, members only, tomorrow is closed, foreign language et l'explosif Pop the balloon sont pas electros et sont même plus rock que leur précédent. Un album qui va diviser mais qui est dans leur évolution, j'ai beaucoup aimé et ce style leur va super bien. Et Pop the balloon est certainement la plus folle de leur disco.
Jabo1, le 11/07/2023 à 20:50
Mais qu'est-ce qu'il s'est passé sur cette album. Ils ont troqués leurs costumes riffs riff endiablés pour de l'electrop-pop aseptisé. C'est dommage, le groupe est génial en concert et je me console en attendant un autre album avec les précédants