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Critique d'album

Metric


Pagans in Vegas


(18/09/2015 - Universal - pop rock - new wave - Genre : Pop Rock)
Produit par Jimmy Shaw

1- Lie Lie Lie / 2- Fortunes / 3- The Shade / 4- Celebrate / 5- Cascade / 6- For Kicks / 7- Too Bad, So Sad / 8- The Other Side / 9- Blind Valentine / 10- The Governess / 11- The Face Part I / 12- The Face Part II
Note de 4.5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Première partie électronique d'un dyptique dont le deuxième volume arrivera l'an prochain, Pagans in Vegas remplit son pari malgré quelques bémols"
Nicolas, le 26/09/2015
( mots)

On avait laissé le quatuor de Toronto sur un Synthetica de très haute volée. Définition presque parfaite du disque pop idéal, ce cinquième album réalisait un alliage saisissant de mélodies entêtantes et de textures sonores savamment travaillées, équilibre parfait entre l’organicité des guitares et la synthèse de l’électronique, portée par les textes et la voix assurés d’Emily Haynes, véritable muse et âme de Metric. Plutôt que de remettre le couvert dans la même veine, la canadienne s’est mise en exergue de verser dans l’album double qui viendrait scinder cette dichotomie. Voici donc venir Pagans In Vegas sensé refléter la part électronique du groupe, tandis que son successeur, d’ores et déjà annoncé pour l’année prochaine, explorera quant à lui son versant rock / guitare.


Il est toujours difficile de se lancer des défis visant, envers et contre tout, à se fermer obtusement des portes et à suivre une feuille de route somme toute assez étroite. A ce petit jeu, et fort d’un prédécesseur de très grande classe (on aime se répéter), Metric a plutôt soigné son propos. L’écoute de Pagans In Vegas est d’emblée assujettie à une électronique dense, grasse même. Jamais les influences new wave du groupe ne s’étaient faites aussi présentes. Point culminant de cet axiome, “Cascades”, single au centre de l’édifice, nous inonde de nappes baveuses et de gimmicks suraigus en flux et reflux tandis que la blonde canadienne se retranche derrière un vocoder en position de dominée. Si le morceau s’avère réussi, on lui préférera sans trop de soucis son prédécesseur, “Celebrate”, surexposant une rythmique trépidante et une sorte de torpeur ouatée, félicité qui languit sur un refrain doux-amer porté par la fragilité de la voix de Haynes. Mais aussi et surtout son successeur, le parfait “For Kicks” qui, malgré un emprunt assez voyant aux couplets du “Map of the Problematique” de Muse, réalise une progression mélodique subjuguante et un contraste génial entre couplets lascifs et refrain aussi lumineux qu’entêtants. L’autre particularité du disque tient à quelques partis pris inhabituels au niveau vocal, avec une Emily qui sort un peu de sa traditionnelle diction exhalée et qui s’essaye à quelques harangues (“Lie Lie Lie”, bonne introduction et bonne progression dans le titre) ou a des exclamations d’allégresse répondant à une ligne mélodique obnubilée (“Too Bad, So Bad”), quand elle ne verse pas dans l’emphase grave en forçant sur son accent amerloque (“Blind Valentine”, pour le coup un peu surjoué). Et là-dessus, il y a encore de belles choses comme “Fortunes” qui commence l’air de rien comme une petite ritournelle avant de prendre crânement ses aises au fil des minutes.


Mais le gambit de Metric se heurte à quelques limitations. On sait que Haynes aime jouer sur la redondance, qu’elle veut lancinante et aliénante, mais ce paradigme en devient presque agaçant sur un “The Shade” qui, pourtant propulsé comme ambassadeur anticipé du disque, tire trop sur les ficelles de la facilité. On en dira de même pour “The Other Side” entonné par un James Shaw dont la voix mièvre n’a rien de passionnant et qui ne parvient absolument pas à nous intéresser à ce morceau plus bateau que le Titanic. Quant à la grande fresque instrumentale finale, “The Face” en deux parties, l’une techno-dansante, l’autre versant dans l’ambiance fin de soirée brumeuse, on a du mal à ne pas la considérer comme un remplissage faute d’une matière suffisante. A cet effet, “The Governess” aurait parfaitement pu clore les affaires sur une note un peu plus convaincante, ressuscitant des guitares qui maîtrisent parfaitement leur sujet sur un propos sombre et inspiré.


Le pari électronique de Pagans For Vegas n’est donc pas complètement gagné, ou du moins il ne parvient pas à égaler son illustre (et prophétique) prédécesseur Synthetica. Si la plupart des titres s’avèrent franchement réussis (la grosse charnière centrale), l’introduction parfois hésitante et surtout la conclusion bâclée de ce sixième album gâche un peu notre plaisir. Qu’à cela ne tienne, on verra ce que donnera la pop de Metric ressourcée au trio guitare - basse - batterie. Rendez-vous est pris d’ici quelques mois, donc, et nul doute que l’on sera à nouveau au rendez-vous.

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