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Critique d'album

Johnny Mafia


Princes De L'Amour


(09/11/2018 - Dirty Water Records - Punk Garage - Genre : Rock)
Produit par Jim Diamond

1- Big Brawl / 2- A.C.O / 3- Secret Story / 4- Crystal Clear / 5- Ride / 6- On The Edge / 7- Feel Fine, Feel Time / 8- Justify / 9- Each Side / 10- Sun 41 / 11- That Shelf
Note de 3.5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"De la frénésie pleine de bon Sens"
Mathilde, le 02/04/2020
( mots)

Quatre garçons à l’apparence proprette qui habitent Sens. Quatre gamins mimis tout plein qui forment un groupe. Quatre jeunots potos qui parlent mal anglais et qui font de la musique comme ça, et qui se sont fait repérés, comme ça, par le producteur des White Stripes lors d’un festival à Nîmes. Des belles gueules tout droit sortis de l’Yonne, ça fait pas très punk. Y a de quoi intriguer. 


Fiers de leur ville d’origine, les Johnny Mafia partagent des points communs avec les 47 Ter. Petits princes eux aussi d’une ville pas badass, ils ne veulent pas passer pour des voyous et sont ironiques à toutes les questions posées sur leur succès. Adeptes comme eux de la jactance bien envoyée, leur deuxième album a failli s’appeler Princes De l’Humour, mais c’est la TV réalité qui l’a finalement emporté. Johnny Mafia, c’est aussi un nom très moyen et pas inoubliable, tels tes voisins de palier qui ont une tête et un prénom standards que tu ne remets pas. Et pourtant, mets leur une guitare dans les mains…


Deux d’entre eux se connaissent depuis le CP, le reste s’est greffé au lycée et depuis les copains dégomment le rock punk garage avec une frénésie sans pareil dans l’hexagone. Repérés au Printemps de Bourges en 2014, ils ont assuré les premiers parties de Parquet Courts, The Jim Jones Reviews -et d’autres groupes qui n’ont pas bu l’eau des nouilles- jusqu’à être lauréats du FAIR en 2017. 


Leur premier album déjà les faisait tutoyer des groupes punk tels Rendez Vous, l’attitude de gentils rigolos déglingos en plus. Le garage en plus aussi. Sur Michel Michel Michel donc ils trainaient la parfaite recette punk d’une époque qu’ils n’ont pas connue (mais qu’ils respectent de façon idoine) avec une morgue toute droit sortie de Seattle. Les mecs mettaient alors déjà full tarif de rock déjanté.


Déjanté mais mélodieux, c’est là que les Johnny Mafia tirent leur épingle du jeu, et c’est l’épingle conductrice de leur album Princes De l’Amour. Dès le premier titre "Big Brawl" les choeurs harmoniques se répondent en écho sur le refrain à un rythme de mitraillette. Et à sa suite le tubesque "A.C.O"  colle tellement aux basques dès la dixième seconde et vient d’emblée confirmer ce qui sera une évidence par la suite: Johnny Mafia c’est pas du bruit, c’est pas du flan, c’est de la frénésie pleine de bon Sens. Et signé sous un label anglais, s’il vous plait.


Des titres de 2min30 en moyenne, expédiés mais pas expéditifs. On pense rapidement à Cage The Elephant ("Sun 41", la cousine d'"Aberdeen") et bien souvent aux Blood Red Shoes ("That Shelf" et "Cristal Clear") tant les mélodies sont imparables. C’est bouillant bouillonnant, un peu crado, mais suffisamment retenu pour être séduisant. Ça donne envie de "start a band", qu’importe la guitare ou les accords bateau. La voix est juste écorchée et morveuse sans trop en faire. Les chœurs et les guitares toutes cordes dehors participent pour beaucoup au charme de l'ensemble. "Ride" roule sur les vagues pop-punk des années 90 et 2000 pour livrer tels les Naked Giants des suspensions de rythme, et "Justify" donne le change au rock alternatif, façon Pixies éclaté par terre, en bien.


En live et dans les clips, on ne perd rien de la recette, ça fonctionne sans forcer. La spontanéité est intacte. A désormais 25 ans et loin de s’endormir sur le rôti, Johnny Mafia a soulevé les foules l’an dernier en France avec leur comparses Not Scientist (avec qui ils ont produit un 45 tours), et aussi au Canada, en Angleterre… Et on espère bientôt près de chez nous (des dates sont prévues jusque fin 2020).


Oyez /oh yeah, le rock n’est pas inerte, le rock hexagonal n’est pas confiné, il est heureusement remué entre les bonnes mains des Johnny Mafia qui déboulonnent les amplis sans l’air d’y toucher. Sans doute l’un des groupes français les plus excitants du moment. Mieux encore: des icônes icaunaises.


 

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