↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Critique d'album

Jethro Tull


Under Wraps


(07/09/1984 - Chrysalis - Rock progressif 70's - Genre : Rock)
Produit par Ian Anderson

1- Lap Of Luxury / 2- Under Wraps #1 / 3- European Legacy / 4- Later, That Same Evening / 5- Saboteur / 6- Radio Free Moscow / 7- Astronomy / 8- Tundra / 9- Nobody's Car / 10- Heat / 11- Under Wraps #2 / 12- Paparazzi / 13- Apogee / 14- Automotive Engineering / 15- General Crossing
Note de 2/5
Vous aussi, notez cet album ! (6 votes)
Consultez le barème de la colonne de droite et donnez votre note à cet album
Note de 0.5/5 pour cet album
"Sous la couette ! Sous la couette !"
François, le 26/12/2022
( mots)

C’est un marronnier, mais les années 1980, pour de nombreux groupes de la décennie précédente et en particulier pour ceux issus de la scène progressive … Ce fut un moment douloureux, surtout pour les auditeurs. Puisqu’il n’y a pas de fumée sans feu, la malédiction des 1980’s n’est pas une simple légende : il y eut des carrières sabordées sur l’autel des stations FM et des synthés disgracieux, dans un mélange de baisse d’inspiration et d’arrivisme éhonté qui s’avéra être un cocktail de très mauvais goût.


Peut-être y’avait-il aussi une volonté de renouvellement et d’explorer les possibilités offertes par les nouveaux instruments synthétiques … Ce serait vraiment être excessivement magnanime de le leur accorder, et cela ne pardonnerait pas les déboires musicaux qui résultèrent de ces aventures esthétiques.


Pour Ian Anderson et Jethro Tull, la première moitié de la nouvelle décennie fut réservée aux synthés et autres boîtes à rythme, dans une forme de lente descente aux Enfers, chaque palier les plongeant un peu plus profondément dans les entrailles du gouffre musical. En 1980, A avait été honorable et presqu’innovant, mais Broadsword & the Beast avait montré les limites de la démarche. L’année précédant la sortie d’Under Wraps, Walk Into Light avait permis de prouver qu’Anderson était le principal problème puisque son premier opus solo inclinait dans cette direction. Et c’est ainsi que vint le quinzième album du combo …


Fourbe, celui-ci essaye d’abord de rassurer le mélomane distrait avec un "Lap of Luxury" qui, malgré quelques interventions immondes des synthés, se situait dans la lignée des albums précédents – c’est-à-dire seulement médiocre, mais pas pire. Il y a même de la flûte et des grosses guitares ! "Under Wraps #1" s’avance aussi prudemment, et possède quelques lignes mélodiques acceptables, même si les petits sons synthétiques sont encore plus nombreux et insupportables, et la boîte à rythme robotique commence à devenir énervante … Puis le dérapage a lieu : on débarque sur "La Isla Bonita" avec "European Legacy", on s’ennuie ferme sur "Later That Same Evening" qui n’a aucun sens (les voix trafiquées sont juste risibles) et "Saboteur" ne pouvait être mieux nommé. Sur cette première face, n’oublions pas le kitsch "Radio Free Moscow", qu’on ne choisirait pas si l’alternative était d’être téléporté à Budapest en 1956. C’est dire …


Le malheureux qui aurait l’inconscience de retourner la galette tomberait sur "Nobody’s Car" où tout repose sur le rythme – et on ne saurait trop rappeler l’absence de batterie sur cet opus. Simplement infâme. Seule respiration dans ce désastre, "Under Wraps #2", une petite pièce acoustique sans prétention, avant les records de "pouet-pouet" sur "Apogee" et le ridicule de "Paparazzi" (soit la thématique préférée de nos futures divas sans talent, c’est dire si le groupe était tombé bas – Jethro Gaga).


Attendez, attendez, nous sommes au milieu des années 1980 et un nouveau support était sur le marché : le compact-disc ! Et qui sont les chanceux qui vont pouvoir entendre un Under Wraps version longue avec quatre morceaux de plus ? C’est un peu comme demander du rab à la cantine le jour des endives braisées, à moins qu’un pari en vaille la peine .... On a essayé, et pour ceux qui ont l’estomac solide et un bon sens de l’humour, on peut conseiller "Astronomy" et "Automotive Engineering" pour ses quelques onomatopées savoureuses.


Je le fais avec humour mais croyez-moi, c’est avec davantage de déception que de plaisir que je chronique cet album. On n’aime jamais voir une de ses formations préférées se ridiculiser ainsi. Le groupe aurait dû suivre le titre de son album, "under wraps" signifiant au sens figurer "tenir secret", et se garder de le divulguer, au moins pour l’honneur. Mais réjouissons-nous tout de même, Jethro Tull ne peut pas tomber plus bas à présent … Mieux, le groupe va même relever la tête dans la deuxième partie de la décennie.


A écouter fuir

Commentaires
DanielAR, le 11/03/2023 à 13:36
Je cherchais un exemple pour illustrer l'expression "plaisir coupable". Et bien, je l'ai trouvé ! :-)
Hubmontmirail, le 11/03/2023 à 10:19
Il faut réécouter ce disque . Certe il n'est vraiment pas le meilleur du groupe. Mais pour ce qui est du son des années 80 c'est a mon sens ce qu'il se ferait de mieux à l'époque. Souvenez vous de la production synthétique que l'on pouvait entendre.... Alors après 30 ans de non écoute ça m'a fait plaisir.